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Qui n’est pas valable synonyme ?

Qui n’est pas valable synonyme ?

Qui est indispensable synonyme ? Dictionnaire des synonymes : indispensable Quel est le synonyme de Momentanément ? Synonyme : passagèrement, provisoirement, temporairement. Qui est inopérant synonyme ? Synonymes de inopérant Quel est le sens du mot obsolète ? 1. Se dit d’un mot hors d’usage, désuet. 2. Synonyme de obsolescent. Quel est le contraire de la raison ? Antonymes : tort, erreur.

Ou cas où ?
Quel est le synonyme de irremplaçable ?
C’est quoi l’indispensabilité ?
Quel est le contraire de prétentieux ?
C’est quoi le mot interrompu ?
Qui ne fonctionne pas ?
Quel est le synonyme de défectueux ?
Quel est le contraire de excessif ?
Quel est le synonyme du mot tort ?
Quel est le synonyme du mot inestimable ?
C’est quoi irrémédiable ?
Comment utiliser le mot outrecuidance ?
Qui veut dire inéluctable ?
Quel est le contraire du mot humble ?
Quel est le contraire de Indécis ?
C’est quoi le mot bredouiller ?
Quel est le synonyme du mot chuchoter ?
Qui ne fonctionne pas bien synonyme ?
Quel est le contraire de la bienveillance ?
Quel est le contraire de bienveillant ?
Comment utiliser le mot Pléthore ?
Quel est le synonyme de culpabilité ?
Quel est le synonyme du mot prodigieux ?
Qu’est-ce que ça veut dire Ripoliner ?
Comment utiliser le mot logorrhée ?
Quel est le synonyme de inexorable ?
Quelle est la définition du mot inexorablement ?
Quel est le contraire de l’orgueil ?
Quel est le contraire de perfide ?
Qu’est-ce que ça veut dire grommela ?
C’est quoi une Bordille ?
Quel sont les synonymes de murmurer ?
Quel est le synonyme de approuver ?
Qui est défaillant ?
Quel est le contraire de l’empathie ?
Qu’est-ce qu’une personne caustique ?
Quel est le contraire du mot prolixe ?
C’est quoi kyrielle ?
Quel est le synonyme du mot nonobstant ?
Comment Appelle-t-on une personne coupable ?
C’est quoi avoir des remords ?
Qu’est-ce que ça veut dire touffus ?
C’est quoi Finito ?
Quel est la définition de prestidigitateur ?
Comment s’appelle une personne qui parle tout le temps ?

Ou cas où ?

“Au cas où” sert à exprimer une éventualité. Cette locution soulève une hypothèse. Elle peut être employée seule ou introduire une proposition au conditionnel ou au subjonctif.1 janv. 2021

Quel est le synonyme de irremplaçable ?

Qui ne peut être remplacé. Anton. interchangeable, remplaçable, substituable.

C’est quoi l’indispensabilité ?

1. Dont on ne peut être dispensé ou se dispenser, qui est obligatoire (en vertu d’une loi, d’une règle). Les devoirs indispensables de la religion.

Quel est le contraire de prétentieux ?

Contraires de prétentieux en parlant d’une personne Dans ce cas, l’adjectif prétentieux a pour contraires humble et modeste .

C’est quoi le mot interrompu ?

1. Briser la continuité de, rompre la continuation de. a) [Dans l’espace] Synon. briser, couper, rompre.

Qui ne fonctionne pas ?

inopérante. Inopérant est un terme signifiant que quelque chose ne fonctionne pas, ne pourra se dérouler comme prévu ou que ses effets attendus n’auront pas les résultats escomptés par rapport aux espoirs qui pouvaient être placés au départ.1 janv. 2021

Quel est le synonyme de défectueux ?

Qui a des défauts. Synonyme : déficient, fautif, imparfait, incorrect, insuffisant, manqué, mauvais, raté.

Quel est le contraire de excessif ?

1. Qui n’est pas excessif. Synonyme : bas, calme, doux, modeste, modique, moyen, raisonnable, tempéré.

Quel est le synonyme du mot tort ?

Dommage, préjudice causé.

Quel est le synonyme du mot inestimable ?

Dont on ne peut estimer la valeur. Très précieux.24 juil. 2021

C’est quoi irrémédiable ?

irrémédiable adj. À quoi l’on ne peut porter aucun remède.

Comment utiliser le mot outrecuidance ?

1. Confiance excessive en soi-même : Parler de soi avec outrecuidance. 2. Désinvolture à l’égard des autres : Répondre avec outrecuidance.

Qui veut dire inéluctable ?

INÉLUCTABLE, adj. Qui ne peut être évité; à quoi on ne peut se soustraire. Synon. fatal, immanquable, implacable, inévitable, inexorable, infaillible, nécessaire.

Quel est le contraire du mot humble ?

Contraires de humble en qualifiant une personne Il est opposé à prétentieux , crâneur , vaniteux , orgueilleux , dédaigneux ou encore suffisant , effronté .

Quel est le contraire de Indécis ?

Contraire : catégorique, chaud, décidé, déterminé, prêt, résolu.

C’est quoi le mot bredouiller ?

Dire quelque chose en balbutiant, d’une manière précipitée et indistincte : Bredouiller des excuses.

Quel est le synonyme du mot chuchoter ?

Synonyme : glisser à l’oreille, grommeler, marmonner, marmotter, murmurer, souffler, susurrer. Contraire : crier, s’égosiller, hurler, tonner.

Qui ne fonctionne pas bien synonyme ?

➙ faux, inexact. Qui ne fonctionne pas correctement.28 sept. 2022

Quel est le contraire de la bienveillance ?

Contraire : acrimonie, agressivité, aigreur, animosité, antipathie, arrogance, causticité, cruauté, dureté, férocité, hostilité, incompréhension, inflexibilité, inhumanité, malveillance, rigidité, rigueur, violence. – Littéraire : acerbité, âcreté, sévérité.

Quel est le contraire de bienveillant ?

Ensuite, il y a un groupe d’adjectifs, tous contraires de bienveillant , qui qualifient une personne cherchant délibérément à faire du mal : malintentionné , méchant , mauvais , agressif , inamical , ennemi , hostile , haineux , cruel , impitoyable .

Comment utiliser le mot Pléthore ?

(Figuré) (Au singulier) Surabondance de quelque chose.

Quel est le synonyme de culpabilité ?

Dispute et altercation, sont des mots synonymes.

Quel est le synonyme du mot prodigieux ?

Synonyme : colossal, effarant, étonnant, étourdissant, d’exception, exceptionnel, fantastique, formidable, fou, génial, gigantesque, imposant, impressionnant, incalculable, incroyable, inimaginable, inouï, mirifique, monstrueux, phénoménal, sans précédent, spectaculaire, surprenant.

Qu’est-ce que ça veut dire Ripoliner ?

 ripoliner Figuré. Donner à quelque chose l’apparence, souvent trompeuse, du neuf : Chaîne de télé qui ripoline son image.

Comment utiliser le mot logorrhée ?

La logorrhée est un terme médical qui désigne une surproduction verbale. Une personne logorrhéique ressent un besoin intarissable de parler. Son flux de paroles est précipité, diffus et continu. La logorrhée est souvent associée à une tachyphémie, c’est-à-dire à une accélération progressive du débit d’élocution.24 févr. 2022

Quel est le synonyme de inexorable ?

Synon. impitoyable, implacable, inflexible, insensible, intraitable, sévère; anton. bienveillant, clément, humain, indulgent. Juge inexorable; caractère, cœur, refus, volonté inexorable.

Quelle est la définition du mot inexorablement ?

Qui est insensible aux prières ; impitoyable : Un juge inexorable. Une volonté inexorable. 2. À quoi l’on ne peut se soustraire : Un sort inexorable.

Quel est le contraire de l’orgueil ?

Orgueil, en français, désigne en effet l’estime exagérée de soi, le sentiment d’être supérieur. Citons quelques synonymes d’orgueil : la fierté, la superbe, l’arrogance, la prétention, la vanité. Les contraires d’orgueil sont l’humilité, la modestie, la réserve.17 avr. 2018

Quel est le contraire de perfide ?

déloyauté, fourberie, malignité, scélératesse; anton. fidélité, loyauté.

Qu’est-ce que ça veut dire grommela ?

1. Crier, en parlant du sanglier. 2. Se plaindre en murmurant ; émettre des paroles hostiles de manière indistincte : Il obéit en grommelant.

C’est quoi une Bordille ?

(Provence) (Injurieux) Personne méprisable. (Provence) (Dauphiné) Objet de faible valeur, de mauvaise qualité. Voï ! Qu’est-ce que c’est que cette bordille que tu nous ramènes ? – C’est pas une bordille.

Quel sont les synonymes de murmurer ?

Synonyme : geindre, grommeler, gronder, maugréer, protester. – Familier : bougonner, grogner, maronner, râler, ronchonner, rouspéter.

Quel est le synonyme de approuver ?

➙ accepter, entériner, ratifier ; approbation. au participe passé (invariable) Lu et approuvé (formule au bas d’un acte). Juger bon, trouver louable. Approuver l’attitude de qqn.20 juin 2022

Qui est défaillant ?

 défaillant, défaillante 1. Qui fait défaut, qui manque, qui est absent : Témoin défaillant au tribunal. 2. Qui ne remplit pas avec l’efficacité voulue sa fonction, son rôle ; chancelant : Pouvoir défaillant.

Quel est le contraire de l’empathie ?

Le principal antonyme de empathie est insensibilité , qui désigne l’état de quelqu’un qui n’a pas de sensibilité morale, qui ne ressent pas ou peu d’émotions.

Qu’est-ce qu’une personne caustique ?

1. Qui attaque, corrode les tissus animaux et végétaux. 2. Acerbe, mordant dans la critique, la satire : Un esprit caustique.

Quel est le contraire du mot prolixe ?

✚ Les synonymes de « prolixe » sont « abondant, verbeux, diffus ». ✚ C’est le contraire de « concis, laconique, sobre ».27 sept. 2022

C’est quoi kyrielle ?

Grande quantité, suite interminable : Une kyrielle d’injures. Elle a une kyrielle d’amis.

Quel est le synonyme du mot nonobstant ?

Sans avoir égard à ; en dépit de, malgré.

Comment Appelle-t-on une personne coupable ?

Définition “coupable” adj. Responsable d’une faute pénale. Qui a commis une faute. Blâmable, condamnable.

C’est quoi avoir des remords ?

Vive douleur morale causée par la conscience d’avoir mal agi : Les remords le harcèlent.

Qu’est-ce que ça veut dire touffus ?

Qui est épais, dense, formé de nombreux végétaux, brins, poils, fils, plus ou moins emmêlés : Bois touffu. Barbe touffue. 2. Qui est chargé à l’excès de détails : Roman trop touffu.

C’est quoi Finito ?

finito n.m. État final, arrêté d’un compte.

Quel est la définition de prestidigitateur ?

 prestidigitateur, prestidigitatrice 1. Artiste qui, par sa dextérité manuelle, peut faire apparaître ou disparaître des objets (cartes, dés, foulards, etc.).

Comment s’appelle une personne qui parle tout le temps ?

La logorrhée est un terme qui caractérise le besoin constant de parler. Le flux de parole est considérablement augmenté, et le sujet s’exprime pendant de longs moments.4 oct. 2019


Transcription: Diana de Vega de CenigaRelecteur: eric vautier Bonsoir. Je m’appelle Noémie de Lattre. Je suis française. Je le précise parce que je vais beaucoup vous parler de ma langue ce soir. Et je suis actrice. Voilà. Bon alors en fait,je suis aussi autrice et metteuse en scène mais je n’ai pas pu l’écrire. Ben non, mon correcteurorthographique refuse. Il le souligne en rouge. Si si. Voilà. Enfin, non, d’ailleurs. Pour être honnête, il a commencépar me proposer un remplacement : autruche et menteuse en scène. (Rires) Je vous jure que c’est vrai. Vraiment. Noémie de Lattre,autruche et menteuse en scène. J’adore ma vie. (Rires) C’est fou quand même. Comme j’ai eu l’outrecuidance d’insister – non, pardon, je ne suisni une autruche ni une menteuse – eh bien, il me l’a soulignéen rouge avec mépris, comme pour bien me signifier que je ne serais jamais légitime dans ces beaux métiers d’hommes. Ce n’est pas évident d’être quelque chosequ’on ne peut même pas nommer, vous voyez. Ça, ça n’aide pas (Rit). Vous me direz : ce n’est pas grave, j’ai quand même réussi à en faire mon métier, c’est le principal. J’ai réussi à vaincre la machine. Je suis une… vainqueuse ? Vainquante ? Vainqueresse ? Ah ! Tiens, c’est marrant. Aucun de ces mots n’estaccepté par mon correcteur. D’accord, donc en français,« vainqueur » n’existe pas au féminin. Ben merde, ça prédestine un peuà l’échec quand même, non ? Je ne sais pas. C’est comme « le masculinl’emporte sur le féminin ». Cette règle de grammaire qu’on rabâche à tous les enfants de Francedepuis des décennies. Le masculin l’emporte sur le féminin. Ce n’est pas rien quand même. Je veux dire, quand on prête attentionà cette expression – Moi, quand j’étais petite filleet qu’on me répétait ça, ce que j’entendais, c’est : « Ma chérie,le masculin est plus fort que toi. » Il a le pouvoir sur toi, il a le droit de t’emporter, et tu as perdu d’avance. Ce ne sont pas les conditionsoptimales pour s’épanouir. Et c’est valable dans toutes les langues. Mais ce qui est vraiment crucial,ce n’est pas ça. C’est que la plupartd’entre nous pensent : « C’est comme ça. Que veux-tu ? La langue a été construite comme ça. On dit un tabouret et une chaise, c’esttout. Qu’est-ce que tu vas chercher ? » Sauf que pas du tout. Les particularités grammaticalesque je viens de vous citer ne doivent rien au hasard. Elles doivent tout au sexisme. Si le masculin l’emporte sur le féminin en français, ce n’est pas comme ça, non, c’est parce que de gros machos phallocrates en ont pris la décision au 17ème siècle au motif que le genre masculinest réputé plus noble que le féminin, parce que le mâleest supérieur à la femelle. Bien sûr ! (Rit) Donc ici, la langue reflètele sexisme de l’époque et l’enracine. Ce qui nous donne quand même droità des phrases du type : « Cent femmes sont belles », mais « Cent femmeset un caniche sont beaux ». (Rires) Voilà. Ce qui personnellement me faitun petit peu mal aux seins. (Rires) Et si je ne peux pas nommer mon métier aujourd’hui, ce n’est pas parce que le mot n’existe paset qu’on refuse de l’inventer. Non. C’est parce qu’il a été délibérémentsupprimé des dictionnaires au 18ème siècle, ainsi qu’écrivaine et auteuse d’ailleurs, au motif que ce sont des féminins qui écorchent absolument les oreilles. Brrrrr. Donc, évidemment non, la vérité n’arien à voir avec la sonorité des mots. Ça se saurait si les langues se construisaient pour faire joli. Non, évidemment la vraie raison à la suppression des féminins des métiers d’art, de pensée,de pouvoir ou de politique, c’est que la possibilité del’émancipation des femmes faisait tellement flipper les mecs,qu’au moment où elles ont commencé à demander le droit de voteà la révolution, les Françaises, ils se sont dit : « Il faut réagir là. Il ne manquerait plus qu’après avoir perduun œil sur les barricades, elles accèdent au droit de vote. Ça serait quand même un petit peu trop facile. » Ici le sexisme crée la langue pour l’enraciner. Et la preuve que tout ceci ne doit rien au hasard mais est bien une volonté d’entraver les femmes, c’est que les féminins commeboulangère ou couturière qui ne représentent pasune menace imminente pour l’ordre établi et le patriarcat, ont été acceptés sans problèmes. Oui, crémiers, crémières ; bouchers, bouchères. Éclatez-vous les filles, il n’y a pas de problèmes. (Rires)Tranquilles. En revanche, on a méticuleusementéradiqué de tous les dictionnaires les féminins de métiers ou de fonctionspouvant être des outils d’émancipation. Ainsi, poétesse et philosophessepar exemple, sont passées à la trappe. Alors attention, qu’on ne me parle de sonorité parce que Duchesse et Comtesse, des meufs en robe à la soldede leurs maris, ça n’a gêné personne. Et là où c’est vraiment fantastique, c’est que directeur d’école a donné directrice d’école, maître d’école a donné maîtresse d’école : personne n’y a rien trouvé à redire. En revanche, aujourd’hui encore en France, on n’a pas le droit de dire, ça n’est pas accepté par l’Académie Française, maîtresse de conférences, directrice de recherche oudirectrice de thèse. Ce qui est quand même assez marrant. Et je ne parle pas des métiers commemédecin, avocat ou professeur qui n’existent carrément pas au féminin. En gros, tant que tu t’adresses àdes enfants pour un salaire de misère, il n’y a pas de problème, mais si tu veux t’adresserà des adultes, experts, pour une somme un petit peu plusrondelette, il en est hors de question. Donc, ce que je veux dire c’est que, je ne sais pas si vous avez suivi cette actualité en France, mais on a récemment remercié l’Académie Française de ne pas s’être opposée à la féminisation des titres et métiers (Rit), comme s’il s’agissait de transformer la langue à cause de quelques harpies hystériquessous un effet de mode. J’ai un petit peu ricané. Voilà. Parce qu’on voit bien qu’il ne s’agit en aucun cas de féminiser la langue, mais juste de la démasculiniser. Voilà, la langue Française comme bien d’autres n’est pas sexiste par hasard, elle est sexiste par choix. Sexisme que nous subissons encore aujourd’hui. Car il est évident qu’il y a un lien entre le fait qu’on ne puisse pas trouver le mot chirurgienne dans le dictionnaire de l’Académie et le fait que tous et toutes comme çaspontanément, par défaut, sans réfléchir, pensant que c’est naturel, on va dire, tiens, un chirurgien, une infirmière. (Rires) Un président, une secrétaire. Un directeur, une assistante. Un séducteur, une salope. (Rires) Et oui ! Alors il y a quand mêmedes perspectives un petit peu plus brillantes que d’autres.Voilà. Tant et si bien qu’on a fini par admettre que tout ce qui était du ressortdu masculin était positif, et tout ce qui était du ressortdu féminin était négatif. Masculin / féminin,c’est bien / ça craint, grand / petit, fort / faible, jouer comme un homme,jouer comme une femme etc… Et là où c’est merveilleux, c’est quebien sûr si une femme joue bien, on dira d’elle que c’est un garçon manqué, et si un homme joue mal on dira de luique c’est une gonzesse, ou un pédé bien sûr. Et ça pour le coup c’est universelaux quatre coins du globe. Alors j’ai un petit exempleassez marrant en Allemand si vous voulez, où il y en opposition deux adjectifs d’un côté « dämlich »qui vient de « dame », une dame, et qui veut dire abrutis, idiot, imbécile. Bon ben déjà merci, ça fait plaisir.Voilà. Et surtout qu’en face on a « herrlich » qui vient de « herr », monsieur, et qui veut dire magnifique,brillant, génial. (Rires) Est-ce que ce n’est pas formidable ? Et alors là où on touche carrément au miracle, c’est dans les cas où on peut utiliser aussi bien le féminin que le masculin, et où ça change de sensen fonction du genre. Ça j’adore, c’est mes préférés. Exemple: un entraineur, une entraineuse. Le premier étant un coach sportifet la deuxième une pute. (Rires) Voilà. Courtisan, courtisane. Le premier étant un proche du roiet la deuxième une pute. (Rires) Péripatéticien, péripatéticienne. Le premier étant un philosophedisciple d’Aristote et la deuxième ? Public : Une pute ! Merci. Voilà. « Pute » d’ailleurs, petite parenthèse, qui est un nom merveilleux parce que c’est vraiment un mot magique.Je ne sais pas si vous avez remarqué mais quand on veut insulter une femme gravement, on la traitre de « pute ». Et quand on veut insulter un homme gravement, on le traite de « fils de pute ». (Rires) Voilà. Est-ce que ça ne serait pas ça la double peine ? C’est-à-dire qu’ y a un moment ce sonttoujours les femmes qui prennent. Ceci dit, c’est normal puisque les femmesvalent moins que les hommes. Eh bien, ce n’est pas moi qui le dis, c’est ma langue. Et le pouvoir d’une langue est sans limite. Je ne sais pas si vous savezpar exemple mais en France, on nous a quand même vendu pendant des décennies un suffrage universel où les femmesn’avaient pas le droit de vote. Et ça ne gênait personne. « Oui ! C’est le suffrage universel !Ah non, pas toi en revanche, ni toi, ni toi, ni toi, ni toi, ni toi,ni la moitié du pays en fait. » Non mais c’est quand même fou ! Ceci dit en même temps,non, ce n’est pas fou, c’est normal puisqu’on dit : les droits de l’Homme.Il y a un moment où il faut être cohérent. Et alors à toutes celles qui me disent :« Ah, écoute oui, Noémie, c’est pénible ! On dit les Droits de l’Homme et pas les Droits humains parce que Homme avec un grand H,ça veut dire humain. Et tu sais que brrr… » Je réponds : « Très bien, mais alors, maintenant qu’il y ades droits des femmes, ça veut dire quoi ? Que les femmes ne sont pas des humains ? » Et non ce n’est pas drôle, c’est chiant.Il y a comme un petit hiatus. D’autant que, encore une fois,le mot « homme » dans la Déclaration des Droitsde l’Homme et du Citoyen, ne doit rien au hasard mais bien à une réelle volonté d’écarterjuridiquement les femmes du droit de vote. Pour la petite histoire, les rédacteurs de la Déclaration onusienne de 1949 voulaient mettre « Man Rights »et ce fut la seule femme présente, Eleanor Roosevelt, qui se battitpour qu’on adopte « Human Rights » afin couvrir également les droits des femmes. Expression que la France traduit àtort par « Droits de l’Homme ». Accordant fort généreusement, un jourpar an, le 8 mars, aux droits des femmes. Merci la France. Ne faites pas les malins parce queça, c’est valable dans toutes les langues. Quasiment dans toutes les langues, les mots « homme » et « humain » sont synonymes ou équivalents. Laissant donc au mot « femme » et aux personnes qu’il désigne, coucou, la place de l’autre. Du subalterne, du pas humain. Voilà. Et pour vous prouver à quel point nous pensons le sexisme sans même s’en apercevoir, j’ai un petit jeu à vous proposer,très marrant. Il suffit de remplacer le mot « femme »par le mot « noir » dans les expressions de tous les jours. Je vous donne un petit exemple,vous allez voir, c’est super drôle. Les femmes ne savent pas conduire.Qui n’a pas déjà dit ça ? Les noirs ne savent pas conduire. Hein, ça craque, ça ne passe pas pareil. Un deuxième exemple juste pour le plaisir. Les femmes sont moins fortes en mathsque les hommes. Tout le monde le sait. Les noirs sont moins forts en maths que les blancs. Ah la la, ça pique ! Hein ? Alors, à vous maintenant : Les femmes sont naturellement plus à l’aise avec le travail domestique. (Rires) On n’a pas envie de le dire, hein ? Non, ne le dites pas c’est affreux, maisça prouve bien qu’il y a un petit problème parce qu’avec « femme »ça ne gêne personne. Et puis alors j’imagine qu’on est très nombreux et nombreuses ici à avoir déjà employé l’expression : « La journée de la femme ». Alors moi je l’ai déjà fait en tout cas. Vous imaginez si on disait :« La journée du noir » ? La journée du noir, c’est cadeau,c’est pour moi. (Rires) Et en plus ce qui est formidable, c’est que ça marche avec toutesles généralités, même positives. C’est-à-dire que s’il est raciste de dire « les noirs ont le sens du rythme ». Eh bien il est sexiste de dire : « les femmes ont le sensde l’organisation ». Voilà. C’est sexiste et c’est con ! Notre monde restera inique tant que nos mots le seront. Parce qu’on pense avec des mots. Une langue sexiste qui maltraite les femmes, créera un monde sexistequi maltraite les femmes. Un monde machiste et violent où les femmessont déconsidérées, déclassées, sous-payées, maltraitées, violentées, sans espoir d’égalité. Aujourd’hui, nous n’avons pas les outilspour changer le monde. Parce que nous n’avons pas les motspour le penser autrement : égalitaire et juste. Le combat pour l’égalité doitcommencer par la langue. Et comme le disait.. qui donc ? Simone de Beauvoir. Comme disait Simone de Beauvoir en 78 à propos de l’entrée du mot « sexisme »dans le dictionnaire, on pensera peut-être que c’est une conquête mineure, et on aura tort. Car nommer, c’est dévoiler,et dévoiler, c’est déjà agir. Donc, ce que je vous propose, c’est que là, ici, maintenant, là tout desuite, on commence à changer le monde en changeant les mots. Et il y a plein de trucs super simples à faire. Enfin en tout cas pour mes compatriotes.Et je suis sûre, dans d’autres langues. On peut déjà commencer par employer des mots épicènes, et des tournures inclusives,c’est-à-dire éviter par exemple : « Salut les gars ! » ou « Salut à tous »en début de mail quand il y a deux mecs sur 32destinataires. Par exemple. On peut aussi militer pour remplacer« le masculin l’emporte » par des règles d’accords qui ont été en usage pendant des siècles en France avant que l’Académie ne s’en mêle, comme la règle de majorité : vous, mille femmes et un homme êtes belles. Ou alors vous, mille hommes et une femmeêtes beaux. Non, mais simple, la majorité, le plus grand nombre l’emporte. Ou alors comme la règle de proximité : un homme et une femme sont belles,une femme et un homme sont beaux. Voyez, le nom le plus proche de l’adjectifl’emporte. Simple, basique. On pourrait aussi évidemment militerpour l’emploi de l’expression « Droits de la personne humaine »ou « Droits Humains » comme au Québec francophone, plutôt que « Droits de l’Homme ». S’il vous plaît, est-ce que j’ai une têted’homme franchement ? Vous auriez pu rire plus fort quand même,franchement je n’ai pas une tête d’homme ! Je plaisante. Non, mais c’est vrai. On pourrait aussi, en France,je souhaiterais qu’on milite pour une réforme de la deviserépublicaine française : « Liberté, Égalité, Fraternité », qui exclut donc la moitié du pays. Ben oui, « fraternité »ça vient de « frère », « sororité », ça vient de « sœur ». Et le mot qui parle des frères et des sœurs, c’est « solidarité ». Donc, moi je milite pour une devise dont le troisième motne contredit pas le deuxième, une devise inclusive, une devise juste et humaine : « Liberté, Égalité, Solidarité ». Et je suis sûre que ça serait un excellentpoint d’entrée pour sensibiliser les jeunes et les enfantsaux questions d’égalité. Un autre monde en d’autres mots. Je suis certaine qu’on peut y arriver. Merci. (Applaudissements).

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