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Quels sont les risques des NFT ?

Quels sont les risques des NFT ?

Quelle NFT va exploser ? Top 10 des cryptos NFT à exploser en 2022 Comment les NFT rapportent de l’argent ? Un investisseur en crypto-monnaie pourrait acheter des NFT (au lieu de crypto-monnaie comme il en a l’habitude), attendre que le prix du NFT augmente, puis finalement le vendre. C’est ainsi que vous gagnez de l’argent avec les NFT.20 juin 2022 Pourquoi les NFT sont le futur ? « Parce que les NFT sont si faciles à créer et à acheter, il existe un large éventail de NFT en termes de qualité et de potentiel commercial. Cela nécessite un certain niveau de connaissances pour naviguer avec succès sur le marché NFT en tant qu’acheteur. » Pour le moment, le marché du NFT ne cesse de croître.19 nov. 2021 Qui fixe le prix des NFT ? Le NFT sont liés à la blockchain Ethereum et à sa valeur. Ainsi, on les achète, par exemple sur OpenSea, en ETH. Un NFT que vous achetez 1 ETH aujourd’hui vaut (environ) 2000$. Dans un mois, l’ETH va prendre une belle valeur et passer à 3000$.22 mars 2022 Pourquoi un NFT prend de la valeur ? Les NFT sont des actifs rares, uniques et qui ne peuvent être falsifiés. Ils sont alors plusieurs à investir dans les actifs numériques et dans du contenu Web. Le caractère unique et non duplicable des NFT crée de la rareté et fait que ces actifs cryptographiques prennent de la valeur.

Quelle NFT va exploser en 2022 ?
Quel NFT investir en 2022 ?
Comment savoir si un NFT va prendre de la valeur ?
Quel est le NFT le plus cher ?
Pourquoi les NFT valent de l’argent ?
Comment savoir si notre NFT est rare ?
Comment se faire de l’argent avec les NFT ?
Quand le Bitcoin est à 1 euro ?
Où stocker NFT ?
Où stocker ses NFT ?
Qui est le créateur des NFT ?
Quel type de NFT se vend le plus ?
Comment un NFT prend de la valeur ?
Qui est la personne qui a le plus de Bitcoin ?
Qui a fait fortune avec le Bitcoin ?
Comment reconnaître un bon NFT ?
Comment savoir si un NFT est rare ?
Comment devenir riche grâce à la crypto ?
Qui est l’homme le plus riche de la terre ?
Comment se faire de l’argent NFT ?
Est-ce que les NFT prennent de la valeur ?
Quels sont les NFT les plus rentables ?

Quelle NFT va exploser en 2022 ?

Lucky Block

Quel NFT investir en 2022 ?

Lucky Block est à notre avis le meilleur projet NFT 2022. En plus d’être l’altcoin la plus en vue cette année grâce à ses tokenomics innovantes et uniques, Lucky Block a décidé de créer une collection de 10 000 NFT. En plus, il a également lancé une application de loterie de crypto-monnaies.

Comment savoir si un NFT va prendre de la valeur ?

Un facteur clé de la détermination de la valeur NFT est l’interopérabilité, c’est-à-dire la possibilité d’utiliser les jetons dans différentes applications. Par exemple, si la même arme peut être utilisée dans différents jeux, il y a plus de chances que le NFT gagne de la valeur.6 oct. 2022

Quel est le NFT le plus cher ?

Quels sont les NFT les plus chers ?

Pourquoi les NFT valent de l’argent ?

Un NFT est un objet virtuel dont l’authenticité et la traçabilité sont garanties par une blockchain. Ce type de jeton cryptographique est actuellement très prisé des collectionneurs et amateurs d’art. Ce qui nous ramène à l’image pixellisée ci-dessus. Son propriétaire est Richerd, un développeur de logiciels canadien.3 déc. 2021

Comment savoir si notre NFT est rare ?

Chaque NFT de collection possède un numéro d’identification appelé ID. Choisissez la collection concernée et utilisez simplement ce numéro pour trouver un token et découvrir son score de rareté, sa position, ainsi que les différents attributs responsables de sa place dans le classement.

Comment se faire de l’argent avec les NFT ?

Pour obtenir des Bitcoins et gagner de l’argent avec les NFT, rien de tel que les jeux vidéo. De nombreux actifs réussissent à obtenir des valeureux objets virtuels avec la méthode « play to earn » avec les jeux. Les participants peuvent même gagner plusieurs millions de dollars.6 sept. 2022

Quand le Bitcoin est à 1 euro ?

2011. – février : Bitcoin atteint la parité avec le dollar puis, quelques jours plus tard, avec l’euro.

Où stocker NFT ?

Pour certains utilisateurs, le meilleur stockage NFT se fait sur la plateforme AlphaWallet. Il s’agit d’un portefeuille de la technologie blockchain open source, qui est basé sur la plateforme Ethereum. De plus, le portefeuille Alpha Wallet prend en compte plusieurs fonctions de création des NFT et de leur collecte.

Où stocker ses NFT ?

Pour certains utilisateurs, le meilleur stockage NFT se fait sur la plateforme AlphaWallet. Il s’agit d’un portefeuille de la technologie blockchain open source, qui est basé sur la plateforme Ethereum. De plus, le portefeuille Alpha Wallet prend en compte plusieurs fonctions de création des NFT et de leur collecte.

Qui est le créateur des NFT ?

Après avoir vu les évolutions qu’il avait proposé refusées, Vitalik Buterin décide alors de faire bande à part et de créer une nouvelle cryptomonnaie, qui deviendra le ciment de la révolution NFT : Ethereum.

Quel type de NFT se vend le plus ?

CryptoPunk, la série de NFT les plus chers Entre CryptoPunk #7523 (11,8 millions de dollars), #4156 (10,35 millions de dollars), # 7804 (7,56 millions de dollars), #3100 (7,51 millions de dollars), la série de NTF CryptoPunk est la plus chère du monde.21 janv. 2022

Comment un NFT prend de la valeur ?

Tout dépend en réalité de l’implication et de l’attention des utilisateurs. Cela signifie que la valeur d’un NFT augmente au fur et à mesure que les utilisateurs font des retours positifs sur tel ou tel actif. Un autre point qui donne de la valeur aux NFT est la rareté. Nous l’avons mentionné à plusieurs reprises déjà.

Qui est la personne qui a le plus de Bitcoin ?

Satoshi Nakamoto

Qui a fait fortune avec le Bitcoin ?

Les trois plus riches de la liste – Changpeng Zhao, Sam Bankman-Fried et Brian Armstrong – dirigent tous des bourses de crypto-monnaies. Découvrez les personnalités excentriques et les entreprises prospères du club des milliardaires de la cryptomonnaie. Les fortunes nettes sont en date du 11 mars 2022. 1.1 août 2022

Comment reconnaître un bon NFT ?

Un bon projet NFT sera suivi par une communauté saine. En effet, une communauté saine se caractérise par une ambiance positive au sein du groupe, des personnes serviables et une grande communication de la part du responsable du projet.

Comment savoir si un NFT est rare ?

Chaque NFT de collection possède un numéro d’identification appelé ID. Choisissez la collection concernée et utilisez simplement ce numéro pour trouver un token et découvrir son score de rareté, sa position, ainsi que les différents attributs responsables de sa place dans le classement.

Comment devenir riche grâce à la crypto ?

Il suffit de créer un compte sur une plateforme d’échange comme Coinbase, et de déposer de l’argent en euros ou toute autre devise sur votre portefeuille. Vous pouvez ensuite échanger cet argent contre du Bitcoin ou une autre cryptomonnaie proposée sur la plateforme.14 mai 2022

Qui est l’homme le plus riche de la terre ?

Elon Musk est devenu l’homme le plus riche du monde avec une fortune de 219 milliards de dollars.10 août 2022

Comment se faire de l’argent NFT ?

Pour obtenir des Bitcoins et gagner de l’argent avec les NFT, rien de tel que les jeux vidéo. De nombreux actifs réussissent à obtenir des valeureux objets virtuels avec la méthode « play to earn » avec les jeux. Les participants peuvent même gagner plusieurs millions de dollars.6 sept. 2022

Est-ce que les NFT prennent de la valeur ?

Les NFT sont des actifs rares, uniques et qui ne peuvent être falsifiés. Ils sont alors plusieurs à investir dans les actifs numériques et dans du contenu Web. Le caractère unique et non duplicable des NFT crée de la rareté et fait que ces actifs cryptographiques prennent de la valeur.

Quels sont les NFT les plus rentables ?

Quelles sont les meilleures collections de NFT ?


“Les jeux blockchain, qui sont sortis de l’enfance et entrent actuellement dans   une phase de croissance, sont construits sur le principe d’une économie de jetons   et ont donc le potentiel de permettre une croissance autonome des jeux.[…] Je pense   qu’il y a un certain nombre de personnes dont la motivation est de “jouer pour contribuer”,   c’est-à-dire pour aider à rendre le jeu plus passionnant” – Yosuke Matsuda, Square-Enix CEO Les NFT. La Blockchain. La décentralisation. Le Play to earn. Ces mots vous les avez   certainement entendus et font battre l’actualité jeu vidéo de 2021. “L’idée de la NFT associée est de donner le droit de recréer l’identité de son   propriétaire dans le jeu via l’un des PNJ” – Evgeniy Grygorovych, PDG de GSC Game World Des débats sur les réseaux sociaux à propos de leur utilité réelle ou non.   Les arnaques engendrées. L’impacte écologique de   telles pratiques pourtant très défendues par les gros du secteur vidéoludique. “La blockchain est une révolution. Elle implique plus de play-to-earn   permettant aux joueurs d’avoir du contenu, d’en posséder, nous pensons   que cela va considérablement développer l’industrie” – Yves Guillemot, PDG Ubisoft Certains font machine arrière comme GSC Game World avec ses NFT dans STALKER 2,   d’autres sont bien frileux à l’idée de voir se répandre leur intégration   comme Microsoft ou Valve quand évidemment d’autres continuent leur avancée toujours   plus confiante dans ce monde de data, comme Ubisoft, Square Enix ou même Electronic Arts.  Qu’est-ce qu’apportent les NFT aux jeux vidéo ? Rien. Si l’on met de côté la part technique,   cette technologie dite innovante se résume à un certificat de propriété auquel on associe   une valeur monétaire abstraite dont le montant fluctue sur un marché extérieur. Ce n’est ni   plus ni moins qu’un titre financier qui cache son nom” Solidaires informatique Beaucoup de réticences pour une technologie qui est au bout de chaque lèvres. Une technologie   présente depuis 2014 et qui pourtant semble tout bousculer depuis si peu de temps. Beaucoup de réticences pour autant d’incompréhension. Bonjour… vous,   c’est Ico, c’est quoi un NFT ? Protéger les Artistes du net Le NFT, pour Non-Fungible Token, en français jeton non-fongible ou comme le dit le magazine JV   “Jetons ne pouvant pas être remplacés”, ce serait en quelque sorte la révolution attendue par le   monde numérique. Il s’agit, au plus simple, d’un certificat venant attester de l’authenticité d’une   œuvre, d’un produit ou d’un service numérique dont l’existence est assurée par la blockchain,   décentralisé et sans intermédiaire, dont la promesse ultime est leur interopérabilité,   c’est à dire la possibilité de pouvoir les utiliser sur tous les médiums imaginables,   via marketplacs, portefeuilles, services de finance décentralisées ou jeu vidéo. Je ne vais pas vous expliquer les détails du fonctionnement de la blockchain.   C’est très compliqué, cela dit comme pour le NFT,   on va avoir besoin de quelques bases pour comprendre ce qu’il va suivre. C’est important parce qu’en réalité, la base de l’existence d’un NFT, c’est cette même blockchain.   L’existence de cette dernière, son fonctionnement et ses règles c’est ce qui assure l’unicité d’un   NFT et le rend infalsifiable. La blockchain donc c’est comme son nom l’indique : une chaîne   de plusieurs blocs de données, dépendant de la création d’une monnaie virtuelle,   une crypto-monnaie. Un Bitcoin ou un Ethereum pour les plus connues du grand public. Ces blocs   il faut les imaginer comme des grands livres dans lesquels sont notées chacune des actions   et transactions réalisées à un instant T par les utilisateurs du réseau. Une fois ce bloc complété,   il est ensuite vérifié par des algorithmes – qui peuvent prendre plus ou moins de temps en fonction   de la blockchain en question – puis horodaté et certifié par tous les membres du réseau qui   entretiennent la blockchain, les mineurs qui mettent au service de ce réseau leur matériel   informatique. Le tout est alors rendu public, de sorte que chacun puisse consulter les informations   présentes dans ces blocs. Un autre grand livre va s’ouvrir et servir à noter les nouvelles   actions réalisées tout en citant le précédent, de sorte qu’ils soient liés l’un à l’autre, et on   recommence, ainsi de suite le processus. Parce que chaque bloc de donnée est certifié, que ce dernier   a toujours en référence le précédent bloc et que tous ces blocs sont publics, il n’est pa possible   de venir rétroactivement modifier un bloc de donnée pour y ajouter ou modifier quelque chose,   de sorte que les informations contenues dans la blockchain sont considérées comme immuables. Je sais c’est dense et j’espère avoir été assez clair parce que   normalement déjà, de un vous commencez sûrement à comprendre comment se positionnent les NFT   vis à vis de cette blockchain mais surtout – et on y reviendra – vous vous doutez bien   qu’un tel processus consomme une quantité phénoménale d’énergie. Je sais aussi que probablement j’ai dû titiller la curiosité de certains profanes. Comme le rôle   des mineurs notamment, là pour aider au fond à garantir la traçabilité des transactions   de crypto-monnaies en résolvant des algorithmes cryptographiques contre   une récompense en crypto-monnaie. Voici la définition du fameux proof of work mais ce   n’est pas vraiment le sujet, surtout que dans le cadre des jeux vidéos ce sera le   proof of stake qui va nous intéresser, pas de panique j’y reviendrai vite fait. Le sujet là tout de suite c’est le NFT et si la la cryptomonnaie vous intéresse,   Léo Techmaker ou encore Hasheur sont de bien meilleurs vulgarisateurs sur le sujet que moi. Si l’on en croit un article de the Atlantic, la création des NFT – qui ne portent d’ailleurs pas   du tout ce nom à leur création, ils sont des Monetized graphics – servaient, à l’origine,   à protéger les artistes du vol. Fasciné par la créativité des artistes du web sur Tumblr,   Anil Dash et Kevin McKoy créent ce jeton bien particulier. En réalité,   il s’agit davantage d’une ligne inscrite dans la blockchain visant à certifier qui est le créateur   d’une œuvre numérique. Reprenez le grand livre que l’on a vu avec la définition de la blockchain,   plutôt que d’y inscrire une transaction de crypto-monnaie, on y inscrit une simple   ligne : “Untel est le propriétaire de telle œuvre”. Cette ligne inscrite à jamais dans   la blockchain, et validée par le “proof of work” légèrement abordé un peu plus tôt,   vient de créer plus ou moins le saint graal du monde dématérialisé : quelque   chose d’inquantifiable pouvait dorénavant être quantifié. Si le but premier était de permettre   d’éviter vol et plagiat en assurant, via la Blockchain, le créateur original d’un dessin,   d’une musique, d’une création 3D d’être reconnu comme créateur et propriétaire de son oeuvre, il   n’en faudra pas moins pour qu’une ruée vers l’or s’engage. Au delà de la certification, maintenant   on peut attacher une valeur soumise à l’offre et la demande à un bien numérique qui jusque-là   pouvait être reproduit et copié à l’infini sans perte. La rareté d’un bien numérique a été créée. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. La technologie créée et pensée ici   est effectivement pleine de promesses… et surtout, elle ne va pas s’arrêter qu’au domaine artistique. Quantifier l’inquantifiable Les NFT ne vont pas s’appliquer qu’aux dessins, qu’ils soient sous format JPEG… ou   Gif. C’est l’ensemble des arts qui peuvent faire l’objet d’une certification dans la blockchain.   L’utilisation s’est déjà répandue au monde de la musique dans lequel beaucoup d’artistes y ont vu   l’opportunité de valoriser davantage leurs créations. Comme Booba par exemple dont les   dernières musiques étaient disponibles exclusivement en NFT. Un système qui,   dans les faits, n’empêche pas l’écoute de l’oeuvre mais permet, par l’existence d’un   exemplaire unique mis en vente, de rapporter bien plus d’argent à son créateur que via la   rémunération en droits d’auteur. Beaucoup de boîtes de production se sont d’ailleurs   tournées vers les NFT pour posséder les droits d’auteur de ces musiques, comme BMG. Musiques, dessins, meme, tweet, articles de presse,   tout ce qui est numérique peut désormais être valorisé. Mais pas que encore une fois. Des objets bien réels peuvent être soumis à un certificat d’authenticité. Comme les chaussures   de satoshi studios qui sont accompagnées de leur NFT pour certifier leur authenticité.   En creusant même un peu plus, on se rend compte que le potentiel des NFT peut-être creusé sur   d’autres types de projets un peu moins vendeurs mais à l’utilité certaine. Comme par exemple,   utiliser la certification par la blockchain dans le cadre d’un projet de certificat d’identité   numérique dans lequel on donnerait le pouvoir à un organisme de générer des NFT prouvant l’identité   de la personne sur internet pour l’autoriser à effectuer des actions. Bon, j’en conviens,   dans les faits ces projets sont à l’état larvaire et j’ai l’impression qu’il peinent réellement à   sortir du lot quand au fond l’enjeux mis en avant par les multinationales se base sur la   valorisation d’objet numérique. Surtout quand la plupart de ces projets non spéculatifs… sont   en réalité tout à fait réalisables sans passer par la blockchain. Sans la dose de confiance   apportée par la blockchain, il est vrai, plus compliqués à mettre en œuvre aussi,   mais loin d’être aussi révolutionnaires que ce que les apôtres des NFT peuvent vous vendre. La réalité derrière tout ça c’est qu’on perçoit rapidement quel   peut être l’enjeu véritable des NFT : la cohérence du Métavers. Cela ne vous a probablement pas échappé, en parallèle de la médiatisation des NFT ce dont   il est question aussi c’est de structurer le Métavers dont on doit le nouveau nom de feu   le groupe Facebook : Meta. Le Metavers c’est très exactement ce que vous avez en tête : un   monde parallèle, un univers alternatif, virtuel dans lequel vous pourrez évoluer   à l’aide d’un avatar. Prochaine évolution d’internet après le web 2.0 d’après ceux   qui en sont en tout cas les architectes. Un monde persistant accessible à toutes   celles et ceux disposant d’appareils connectés visant à singer le monde réel. Dans lequel on   nous promet que vous pourrez vivre, travailler, rencontrer des personnes et surtout… acheter. Évidemment de telles expériences existent déjà, encore une fois on est bien loin de la révolution,   la différence notable étant que le Metavers, lui aussi décentralisé, permettrai sur le papier une   interopérabilité entre tous les services du Metavers. Votre avatar et ses possessions   vous suivent peu importe le service auquel vous allez adhérer. Et c’est là que la technologie   NFT devrait pouvoir jouer un rôle crucial en permettant de créer une rareté sur les objets   du Metavers pour que votre avatar soit réellement unique et dispose d’objets qu’on ne puisse plus   trouver par la suite puisque produits en quantité limitée. Comme des chaussures Nike spécialement   créées en NFT ou encore comme la possibilité d’exposer vos tableaux de Bored Ape ou de   Crypto punks dans votre chez vous virtuel. On peut imaginer également des NFT liés à,   par exemple, des billets pour un concert dans Fortnite qui certifie que c’est bien   vous qui avez le droit d’accéder à une représentation virtuelle, voir carrément   l’achat d’une parcelle de terrain dans un jeu / environnement dédié type Decentraland,   Sandbox ou le Legacy de Peter Molyneux, parce que parler de chez-soi virtuel n’a   de sens évidemment que si vous possédez un lopin de terre sur lequel le construire. Et je n’ai vraiment pas envie d’aller plus loin non plus sur le concept de Métavers. Déjà parce que, encore une fois, même si pour moi tout est lié – comprenez l’explosion de la   hype autour des NFT avec la structuration du metavers – il s’agit surtout d’un tout autre   sujet qui mériterait je pense une vidéo dédiée. Le plus important, en l’état actuel des choses,   c’est que le Metavers c’est même pas un truc concret. On nous vend ça comme étant quelque   chose qui arrive, qui va révolutionner le monde connecté, sans que jamais on ne nous ai expliqué   les enjeux réels et les bénéfices qu’on pourrait en tirer. J’étais tombé sur une   vidéo de Wallmart qui présentait sa vision de “faire ses courses dans le Metavers”. Alors oui,   c’est vrai, ça fait très Retour vers le futur, au mieux, ou Ready Player One pour les plus   pessimistes mais soyons honnêtes… c’est ça la vision ultime du metavers pour un grand   acteur économique américain ? Perdre son temps à sélectionner des articles numériques dans un   faux magasin quand au fond un clavier, une souris et une interface web c’est nettement   plus efficace ? Et je ne sais même pas si ça vaut la peine de faire le point sur les   “inventions” liées au Métavers présentes au CES 2022 tellement c’est… au mieux risible? Parler de tous ces concepts en amont, évacuer les promesses, c’est nécessaire pour qu’on traite   ENFIN des NFT tels qu’ils sont aujourd’hui malgré la techno   incroyable qu’il y a derrière : c’est avant toute chose une bulle spéculative. Spéculer autour de valeurs Je dirais que c’est ici qu’on va consacrer l’essentiel du problème des NFT,   qu’il concerne le milieu du jeu vidéo ou pas d’ailleurs. Aux yeux du public,   des crypto-enthousiastes et des grands acteurs du capitalisme contemporain,   c’est bien la seule information à retenir des NFT : on donne une valeur à quelque chose qui   n’en avait pas avant et jouer avec les valeurs, ça on sait faire, pas la peine de réfléchir. Et on va ressortir l’argumentation typique que vous avez pu voir à droite et à gauche   sur le sujet. Du premier article qui en traite à la dernière vidéo   enthousiaste sur le sujet : les NFT ça rapporte de la thune et vite. Si l’œuvre en question, peut importe la forme, peut être certifiée comme unique,   une valeur subjective va y être collée en fonction de sa rareté mais pas que. Comme   dans toute forme d’art, il faut que l’artiste qui le produise ait une certaine expertise,   qu’il soit reconnu ou non voir que éventuellement, le NFT en question puisse   apporter des bonus sociaux supplémentaires pour que celui-ci voit sa valeur augmenter. Un simple principe d’offre et de demande dirons-nous. Un principe qu’on n’est pas allé chercher bien loin au fond : de la spéculation sur des vraies   œuvres d’arts ça existe depuis bien longtemps, on n’a pas attendu que Mona Lisa ait son NFT   pour qu’elle ait une valeur sur le marché de l’art. Petite parenthèse, littéralement tous les   NTF-enthousiastes prennent Mona Lisa en exemple, c’est fascinant. La différence c’est qu’ici Mona   Lisa est dans un matériel originel qu’on ne peut remplacer et dont il est plus “facile”   d’en reconnaître l’authenticité, là où jusque là dans le milieu de l’art numérique c’était   plus compliqué à faire valoir sans les NFT pour la bonne et simple raison qu’en droit français,   en tout cas, l’art numérique peut-être certifié à postériori par contrat ou constat d’huissier.   Le NFT servant donc, si besoin, d’outil permettant de certifier une possession à priori. Mais j’aimerai y revenir plus tard sur quelques petites notions de droit parce que,   vous vous en doutez, c’est assez flou dans les faits. Donc, qu’une œuvre comme celle produite par Beeple soit vendue à 69 millions de dollars   ça a du sens sous cet angle là. Une demande forte, un seul exemplaire au goût discutable   mais dont l’esthétique est à l’appréciation de chacun avec un créateur reconnu, boum, record   historique. Idem pour les Bored Ape qui ajoutent à cela une surcouche de collectionnite et promettent   des évènements et avantages réservés à celles et ceux qui en possèdent un exemplaire. Rajoutez à   cela la médiatisation très importante offerte à la technologie des NFT ces derniers temps,   par justement ces ventes record, leur achat par de gros influenceurs comme Omar Sy ou la   création de leur propre ligne de NFT comme Mister V avec, en plus, la structuration d’un métavers   qui rend aux yeux d’une frange non négligeable du grand public l’acquisition de ces Jetons et   on obtient un cocktail détonnant qui peut faire atteindre des prix ahurissants à ces objets là. Et qui c’est qui aime bien l’argent facile et rapide ? Qui c’est qui a vu son chiffre   d’affaires exploser en intégrant au forceps le concept de micro-transaction et s’est déjà fait   condamner dans quelques pays à cause des lootbox qui ressemblent étrangement à du jeu d’argent. Le jeu vidéo ne s’est évidemment pas fait prier pour tenter de surfer sur cette vague,   que dis-je, cette déferlante NFT. Les annonces d’intégration de NFT dans les jeux vidéos se sont   enchaînées : Ubisoft qui présente son programme Quartz avec ses objets uniques obtenus en   récompense de temps de jeu sur Ghost Recon Break Point. Actuellement tout semble être en bêta,   les objets sont des récompenses qu’on nous promet qu’à l’avenir ils seront réutilisables dans   d’autres expériences promises par la blockchain de toutes les passions, le Tezos, véritable eldorado   des grands groupes qui promeuvent son faible impact énergétique sans en dire d’avantage. Promis, on parlera un peu de Tezos après. Les créateurs de STALKER 2 se sont eux aussi pris un énorme retour de flamme lors de leur   annonce liée aux NFT dans leur prochain jeu. Des NFT permettant notamment d’avoir son nom   inscrit dans la blockchain pour obtenir son propre avatar numérisé dans le jeu STALKER,   devenant PNJ du jeu. Après le tollé subit, tout est tombé à l’eau et des excuses ont   été prononcées. Récemment c’est Konami et Square Enix qui ont fait un pas de plus pour   embrasser les NFT et la valeur spéculative que ces petits jetons ont. Le premier en   mettant en enchère – oui carrément – des artworks venant célébrer les 35 ans de la   licence Castlevania. Après 17 ans d’absence et un Lords of Shadow 2 passable et quelques pachinkos   plus tard Konami a décidé que ce serait bien d’être le plus en roue libre possible avec sa   Fanbase. Pour Square-Enix pas vraiment d’annonce à proprement parler si ce n’est une lettre du PDG,   Yosuke Matsuda qui se dit confiant en l’avenir de la Blockchain, soulignant au passage le véritable   potentiel des jeux dans lesquels on joue pour gagner de l’argent, les fameux play to earn. Et ça me permet d’embrayer là dessus,   parce que pour le jeu vidéo il y aurait un coup à jouer là dedans. Alors c’est clairement pas quelque chose de nouveau mais pourtant c’est bel et bien   au cours de l’année 2021 qu’ont été mis en lumière les concepts de Play to earn,   littéralement “jouer pour gagner”. Des jeux vidéo qui vous promettent de rendre votre   temps de jeu rentable. Des jeux que le PDG de Square Enix va mettre en opposition avec   ceux pour lesquels au fond nous ne faisons que jouer pour le fun… et libre à vous d’y   prêter la charge que vous voulez à ces propos. Ces jeux là sont évidemment basés sur des NFT,   il en existe déjà un bon paquet que ce soit sur PC ou sur mobile et ont fait la fortune   de leurs très jeunes créateurs. On parle de jeux comme Axie Infinity pour le plus connu,   une sorte de Pokémon-like dans lequel vous devez vous occuper de votre Axie que vous avez au   préalable obtenu en en achetant un directement depuis sur le marketplace officiel du jeu ou   en rejoignant le discord de la communauté pour apprendre à jouer au jeu et louer une bestiole.   Mais il en existe évidemment plein d’autres, dont des projets de studios que vous connaissez bien   comme, cocorico, Ubisoft qui a réussi à lever 6 millions de dollars sur son projet Dogami,   un Nintendog sur la blockchain Tezos – encore – avec ses toutous uniques. Des jeux qui ont tous   pour point commun de vous récompenser en crypto monnaie utilisable pour acheter du cosmétique   ou des services en jeu… voir tout simplement de les accumuler dans votre portefeuille crypto et   espérer soit boursicoter avec ailleurs, soit en récupérer leur équivalent en argent plus commun.   Tout en misant bien évidemment sur la rareté plus ou moins importante du NFT qui vous sert à jouer,   ces derniers pouvant être revendus à un prix plus élevé qu’à l’achat si jamais. Je ne vais pas m’amuser à tous les répertorier, déjà parce que il y en a beaucoup et qu’il y   en aura beaucoup plus à l’avenir. Mais surtout parce qu’au fond ils se ressemblent un peu tous. Pas de game changer à proprement parler, on intègre “seulement” un système financier bien   réel à un jeu dont les qualités ludiques sont bien souvent assez douteuses, en tout cas pour le   moment. Intégrer cette notion de rareté à un objet dans un jeu ou un personnage c’est créer une base   spéculative à un jeu. Le but c’est de boursicoter. Bien sûr vous pouvez farmer la crypto mais c’est   nettement plus intéressant d’acheter et revendre en espérant créer une plus-value. C’est je trouve   cependant bien plus vicieux dans un jeu vidéo que dans de la spéculation d’arts NFT plus classiques.   Le jeu vidéo est aujourd’hui fort d’une expérience dans des domaines qui dépassent allègrement les   fonctions purement ludiques. Des algorithmes pour faire payer des joueurs dans des free to play il   en existe plein, pour maintenir ces derniers sur la durée grâce à tous ces systèmes de jeu service   aussi. Et là tout de suite on voit bien que ce n’était pas si anodin de faire gagner des objets   uniques dans Ghost Recon. Créer une accoutumance, ça on sait faire, couplé à la collectionnite que   le média maîtrise également très bien il est alors facile de s’imaginer que le Jeu vidéo a   le potentiel d’être une porte d’entrée idéale du grand public dans le monde de la spéculation. La   FOMO – fear of missing out ou peur de rater quelque chose – est à son paroxysme dans un   pay to earn et je trouve à titre personnel ces jeux très dangereux pour le public. Pas seulement   pour les enfants, dont évidemment j’émettrai un avis alarmiste sur les conséquence que ce   genre d’écosystème pourrait avoir sur eux, mais aussi sur l’ensemble de la population à risque,   susceptible d’addiction aux jeux d’argent qui ont déjà été bien maltraitées par les loot-box.   Et j’espère que si vous n’aviez à retenir qu’une chose de cette vidéo c’est au moins ça,   protégez-vous et vos proches parce que c’est pas Ubisoft qui le fera pour vous. Quand je vois   Dogami et son esthétique enfantine, très inspiré d’un Nintendog au fond qui est un jeu tout public   je me dis que bon. Faites attention quand même. Un play to earn ce n’est pas un jeu tout public   et ne devrait pas avoir de telles ambitions de réussite. 200 000 joueurs attendus c’est pas rien,   le plan de communication est donc relativement large. Mais bon tout ça c’est à l’appréciation   de chacun. Vous pouvez être en total désaccord avec moi sur les dangers du boursicotage et   fondamentalement vous seriez dans votre droit : rien n’interdit à l’heure actuelle cette pratique. Je la trouve amorale et dégueulasse, que ce soit dans les NFT comme dans la vraie vie,   mais ce n’est pas nouveau. Par contre. La limite est-elle déjà franchie ? Déjà parlons de la spéculation. Parce qu’effectivement rien n’est tout à fait   propre par ici. Est-ce que vous vous souvenez de notre vidéo sur les fraudes du jeu vidéo   dans laquelle on vous a parlé de la très connu arnaque de Wata Games qui consistait à racheter   tout ou partie de jeux vidéo bien spécifique en parfait état pour créer une demande,   qui a explosé à partir du moment où les mêmes membres de Wata Games se   sont mis à racheter entre eux ces jeux à des prix toujours plus mirobolants ? Est-ce que vous seriez surpris si je vous disais que ça s’applique aussi très bien aux NFT? Parce qu’ils ont un certificat qui les rend unique et font partie parfois d’une collection finie,   il est très facile de mettre en place le même stratagème à partir du moment où le   grand public prend connaissance de l’existence des NFT. La “communauté crypto” comme on va les   appeler ici est une petite communauté présente depuis bien plus longtemps que vous. Parfois   depuis la création du Bitcoin lui-même en 2009 et elle en connaît parfaitement   le fonctionnement. Dans cette communauté très bien installée, il n’est pas bête d’imaginer   une entente entre plusieurs membres pour faire grimper artificiellement la valeur   d’une oeuvre numérique qui va non seulement faire gonfler la valeur globale des NFT et   attirer un public profane à minima intrigué par ces chiffres astronomiques, voir même celles et   ceux simplement alléchées à l’idée de se faire de l’argent… sans qu’elles n’aient en réalité   de profiter ne serait-ce que d’une fraction de ce qu’on pu se faire les primo-arrivant. Un système qui promet de récupérer plus que sa mise initiale pour les premiers arrivés   mais dont le retour sur investissement va se dégrader au fur et à mesure que   du monde l’intègre… tiens tiens, quelle étrange forme de pyramide. Autant dans le cas de Wata Games on a pu voir quelques petites condamnations – sans vraiment   de conséquences, c’est vrai – autant ici, de part la nature décentralisée du process et l’absence de   cadre réel entourant le processus de validation de la blockchain ne vous attendez pas à ce que   ce genre de pratiques disparaisse de sitôt, à moins que cette bulle spéculative ne s’effondre. Et quel genre de pratique aime bien quand on ne peut pas mettre son nez dedans? Le blanchiment d’argent est un processus durant lequel l’argent recueilli de façon   illicite – détournement, recèle, corruption, trafics en tout genre – est réinjecté dans   l’économie via des projets licites comme dans les casinos, l’immobilier ou… le marché de l’art. Un   processus qui n’est évidemment pas propre à la blockchain et à l’utilisation de NFT,   évidemment le monde n’a encore une fois pas attendu que ça existe pour faire des filouteries,   mais dont le caractère décentralisé et la dimension internationalisée   de la Blockchain va en renforcer les risques à cet égard. Alors, certes,   d’après le service de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme de Bercy, si leur   signalement implicant des crypto-actifs est en forte hausse, ces opérations de blanchiment   demeurent modeste en volume. Il est tout de même difficile d’y voir autre chose qu’une magnifique   opportunité… surtout quand les transactions sont anonymes, toujours liées à un pseudonyme. Ce qui est beaucoup plus visible et palpable mais toujours   pas réellement protégé c’est le vol d’œuvres à des artistes. Et là les exemples ne manquent pas, DeviantArt s’est fait une spécialité des alertes de NFT   créées de manière sauvage par d’autres personnes que les créateurs originaux. Il   suffit de se promener un petit peu sur les réseaux sociaux d’artistes pour constater que beaucoup   d’entres-eux et d’entre-elles se sont fait voler leur certification avant qu’ils ou elles n’aient   pu créer un token lié à leurs créations. Des vieux dessins pour la plupart certes,   mais le travail de toute une vie pour des artistes tout juste alertés… s’ils paient la   formule premium de DeviantArt. La seule à proposer une alerte en cas d’existence d’un NFT semblable   à une œuvre postée sur le compte de l’artiste. On parle déjà de vols massifs d’oeuvres auprès   d’une minorité de personne ayant fait le choix d’une offre premium, je n’ose imaginer l’étendue   des dégats auprès de celles et ceux n’ayant pas les moyens ou l’envie de payer pour un   service offert par d’autres service d’hébergement d’art numériques peut-être moins mainstream. Un   comble quand même pour une technologie créée initialement pour protéger ces mêmes artistes   contre le vol. Quand en plus on met en parallèle le tout avec la volatilité de telles NFT parce   qu’au fond si demain la blockchain disparaît pour une raison X ou Y, y’a de quoi avoir les boules. Ok, tout ça c’est très bien, mais là on parle de pratiques néfastes,   au fond la technologie, elle, elle est neutre, révolutionnaire et pleine de promesses! Figurez-vous que y’a de quoi se poser quelques questions sur le fonctionnement en lui-même de   la blockchain qui ne serait peut-être pas aussi infalsifiable que ça. En 2019 ont eu lieu,   à Moscou, les élections parlementaires dans lesquelles a été mis en place un système de   vote en ligne basé sur la blockchain Ethereum et le chiffrement ElGamal. Avant ce vote,   des tests ont été effectués par un chercheur français, Pierrick Gaudry, et un autre russe,   Alexander Golovnev, pour vérifier l’infalsifiabilité des votes en simulant des   attaques dans un temps réduit de 12 heures, soit le temps limite de vote. Dans leurs conclusions,   ces derniers indiquent comment ils sont parvenus à réaliser deux attaques réussies   sur ce système de vote en plus de parvenir à montrer comment cette vulnérabilité a pu être   détournée pour compter les votes exprimés en faveur d’un seul candidat ciblé! Un cas   extrêmement spécifique j’en conviens mais qui mérite de se pencher effectivement avec plus   de sérieux sur le mythe de la sécurité de la blockchain et sur l’effective neutralité   de celle-ci. Peut-être les NFT ne serait-il pas si magiques et comportent eux mêmes de   failles liés à celles de la blockchain. Loin de moi l’idée de vous dire que c’est faux,   que c’est une technologie qui n’est pas sûre, je trouve juste qu’on en fait peut-être un peu trop   autour sa sécurité, surtout quand on en imagine déjà tout le futur de notre système économique. L’autre problème enfin concerne des doutes que l’on pourrait émettre sur le principe même   de la décentralisation de tout ce système et les dérives possibles. Oui, on parle enfin de Tezos. Tezos, vous en avez peut-être entendu parler avec les différentes annonces de NFT dans   les jeux vidéos, comme notamment tout le programme d’Ubisoft les concernant. Ce qui   est mis en avant c’est une réduction drastique de l’énergie consommée par cette blockchain non   plus basée sur le proof of work, ou preuve de travail – processus énergivore dont je vous ait   rapidement expliqué le fonctionnement – mais sur le proof of stake ou preuve par l’enjeu,   processus par lequel beaucoup moins d’acteurs sont réquisitionnés pour   effectuer les tâches d’entretiens et de mise à niveau de la blockchain. Alors tout pareil, je ne vais pas rentrer dans les détails et simplement vous expliquer   les bases du fonctionnement de cette blockchain particulière. Tezos c’est une blockchain créée non pas pour miner mais pour être un environnement décentralisé   pensé pour le développement d’applications – comme des jeux vidéos – dans lequel la   vérification et la certification des blocs de donnée va se réaliser par un nombre restreint   de développeurs en qui les membres plus petits vont simplement confier leur actifs en crypto   monnaie pour la réalisation de cette tâche. C’est grosso modo ça le proof of stake. Un   processus plus simple c’est sûr, moins consommateur d’énergie peut-être ou en   tout cas théoriquement – c’est une technologie neuve qui n’a la confiance des investisseurs   que depuis peu, c’est compliqué d’avoir autant de recul qu’avec la consommation d’énergie par   transaction de bitcoin. Et surtout, une blockchain sensée, par son processus plus démocratique,   permet théoriquement d’éviter le hard fork, ou scission de la blockchain . Un événement   qui intervient lorsqu’il y a désaccord entre les membres d’une même blockchain et qui peut conduire   à l’impossibilité de valider un bloc selon les anciennes règles de gouvernance. Et ça,   des règles susceptibles de changer du jour au lendemain, les investisseurs ils n’aiment pas.   Garantir une certaine stabilité était donc une condition sine qua none à la démocratisation de   la blockchain dans l’ensemble des utilisations numériques du quotidien, le jeu vidéo inclus. Oui mais. Et si ces seuls responsables de processus de certification s’entendent sur la direction à   prendre pour le Tezos et estiment que si tout finit par être bénéfique pour eux ce ne serait   pas mieux? Rien de vraiment concret là-dedans, c’est un risque seulement, mais rien n’empêche   un groupe plus important d’être tenté de censurer certaines transactions par l’intermédiaire du   protocole proof of stake. On se rend alors compte que par chance, non seulement il s’agit d’une   blockchain très écolo mais que surtout elle assure une certaine dose de contrôle à ces gros acteurs,   seuls autorisés à avoir un pouvoir décisionnaire dessus. Le tout évidemment décentralisé,   ça va de soi, loin des pressions extérieures. Et à titre très personnel encore une fois,   je vois un peu toutes ces histoires comme une tentative de s’approprier et de transformer   quelque chose de relativement neutre, effectivement, en une machine à cash   bien moins permissive pour les consommateurs que escomptée.. et au fond plus si neutre que ça. Pas   sûr qu’à terme on puisse réellement faire ce qu’on veut de tous nos NFT. Vous croyez vraiment qu’EA   aurait intérêt à voir se balader des objets de sa propriété intellectuelle partout sur le Métavers ? Une ruée vers l’or qui manque de concret Je sais que jusque là on est sur une présentation plutôt à charge. Je ne m’en cache pas,   je suis plutôt sceptique sur le sujet des NFT, qu’ils soient utilisés en jeu vidéo ou non,   malgré le fait que je reconnaisse le potentiel de la technologie. D’ailleurs initialement je voulais me concentrer sur les NFT dans les jeux vidéos mais en réalité   la problématique est trop globale pour qu’on ne puisse que la traiter par le prisme du Jeu Vidéo.   Surtout que bon, on pourrait y revenir, mais l’intégration de NFT dans les Jeux Vidéo ne me   semble pas avoir d’autres objectifs que d’être une démarche intéressée . Pas de révolution de   gamedesign, de gameplay, seulement une ouverture sur une autre manière de se faire de l’argent,   parfois beaucoup d’argent, en spéculant sur des valeurs. Tout en rassurant les actionnaires en   s’ouvrant à des termes et des méthodes jugées à la mode sur le moment. On vend alors de   manière très enthousiaste une révolution du jeu vidéo qui intéresse tout le monde,   des promesses à tout va sur un potentiel même pas encore démontré pour cacher au fond une envie très   prosaïque de faire du blé et c’est tout. Même sur des questions d’interopérabilité ou de revente   tout le monde semble botter en touche tellement dans les faits personne n’aurait intérêt,   dans le monde du jeu vidéo, que le joueur puisse à ce point être maître de ses achats,   c’est en tout cas totalement illogique quand on voit à quel point tous ont mis autant   d’énergie dans la déconstruction du marché physique et de l’occasion dans le jeu vidéo. Alors oui, techniquement les NFT pourraient vous permettre   de coller un Token sur un exemplaire de jeu dématérialisé pour le revendre et permettre   de céder vos jeux ou des les revendre mais, hey, ça n’arrivera jamais hein. Si révolution   il doit y avoir grâce aux NFT dans les jeux vidéos, ça n’est très clairement pas pour nous. Toujours est-il que mon objectif jusque là c’est surtout de vous prévenir. Le Métavers   pourrait bien arrivé tel qu’imaginé par les GAMAAM et qu’on apprécie cet environnement   qui a l’air de se construire à coup de NFT et autres outils cryptographiques ou non,   je penses qu’il n’est jamais mauvais d’en éprouver les limites et tenter d’en imaginer   quelque chose de plus sain. Surtout que, désolé si ça parait un poil ras du plancher comme réflexion,   mais j’ai l’impression que c’est la parole des enthousiastes qui prédomine, lesquels pointent   généralement du doigt l’absence de connaissance des sceptiques pour remballer leurs arguments. Une binarité “Pour ou Contre les NFT” avec laquelle ceux   qui ont un intérêt à une absence de cadrage vont forcément jouer. J’entends qu’un État et des règles c’est parfois bien pénible, pourquoi pas, cela dit un système,   qu’il soit financier ou non, a besoin de règles stables sur lesquelles s’appuyer. Des règles   qu’il peut-être difficile à prendre à cause de la décentralisation des blockchain et qui   rend la régulation possible que sur initiative collective pour les blockchain type Bitcoin ou   Ethereum… ou sur initiative restreinte à la limite oligarchique sur des blockchain   de type Tezos. Couplez-y l’opacité du montage – je crois bien que le commentaire récurrent   aux annonces de NFT dans les jeux vidéo c’est bien “Excusez moi mais je ne comprends pas bien   à quoi sert un NFT” – et vous obtenez quelque chose qui à mon sens est très dangereux pour la   majorité de la population . Il y a un énorme problème de sécurité juridique dans les NFT. J’aimerais revenir un petit peu sur la problématique des vols d’œuvre d’art. Si sur le papier c’est effectivement plutôt cool que les NFT puissent se porter garant   d’une création à priori d’une oeuvre de l’esprit, je trouve absolument terrible cette absence de   contrôle systématique sur l’identité réelle du créateur, de sorte que le principe de base qui   règne un peu actuellement c’est : premier arrivé, premier servi. Quand bien même la   création d’un NFT ne permette pas de s’assurer de la possession de droits d’auteurs aux yeux de   la loi; Quand bien même il ne s’agisse pas non plus d’un support de l’art par son caractère   intangible d’après l’article L. 112-1 du code de la propriété intellectuelle; Leur qualité   “d’éventuel certificat d’authenticité dont les conditions d’obtention manquent d’intuitivité” aux   yeux de la loi française en fait un outil qui tend d’avantage à précariser la situation des artistes. Il faudrait éventuellement cadrer la production et les méthodes de génération de NFT… ce qui,   on revient au point de départ, semble vraiment compliqué dans un système décentralisé. A titre très personnel, enfin, je trouve ça triste qu’un système pensé pour être   une réponse à l’ultra-capitalisme – ce qu’étaient la blockchain & les cryptomonnaies initialement,   une réponse au système financier conventionnel – n’en devienne qu’un eldorado dans lequel de   grosse société peuvent croître à l’abri de toute régulation autre que celle du mythe   de la main invisible. Parce que c’est comme ça que je vois aujourd’hui la blockchain, les NFT   et par extension l’envie de pousser le Métavers : un environnement propice au libéralisme débridé. Au-delà de tout ça, l’ouverture ce serait de   savoir si effectivement ces promesses sont réalisables. Les NFT ayant un statut de titres à valeur spéculative, je les vois,   fatalement, à un moment où un autre s’effondrer. Dans un premier temps, soit parce qu’on se rendra compte que la promesse de l’interopérabilité est   une chimère. Non pas parce qu’on vous ment et que c’est impossible. Théoriquement si, en tout cas   pour les données. Mais l’objet en lui-même qui y est lié, c’est à voir. Si j’achète un NFT Nike,   le principe de l’interopérabilité voudrait que je puisse l’utiliser sur Decentraland, the sandbox,   Legacy ou n’importe quelle application de la blockchain. Ce qui sous-entend que le   développeur de cette application intègre l’objet à son jeu ou à environnement et lui trouve une   potentielle utilité si elle est censée en avoir une… comme une arme unique tirée de   Ghost Recon par exemple. Et en admettant que ce même développeur ait fait l’effort d’en rajouter   un exemplaire – qui suppose qu’il ait prévu de modéliser chacun des NFT existant ou qu’il laisse   la génération de ceux -ci aux mains du joueur – la valeur et son utilité ne pourra pas être la même   partout. Si mon fusil d’assaut est prévu pour faire 10 dégâts par seconde… aura-t-il la même   utilité dans un jeu qui comptabilise les dégâts 100 par 100? Est-il d’ailleurs même prévu pour   intégrer des armes à feu? D’ailleurs, petite question. Au fond, j’ai fait l’effort de vous   présenter tout ça à l’aune de la nécessité de rendre unique des objets virtuels. Mais à quel   moment a-t- il été décidé que des vêtements, des moyens de transport ou des lopins de terre soient   réellement uniques pour tout le monde si ce n’est pour intégrer seulement une valeur spéculative à   des jeux ? Un potentiel Métavers pourrait très bien fonctionner en réalité SANS NFT. Dans un second temps, enfin, soit parce que tout le monde va s’y mettre et que   la rareté des NFT ne sera plus aussi ridicule qu’actuellement. Comprenez, si le marché est   régulé naturellement ou de force. Voir même si le concept de Métavers a pris ou non. Oui,   parce qu’à ne vendre que des promesses, il se peut que la mayonnaise ne monte jamais ou en tout cas,   pas comme elle est présentée en l’état actuel des choses. Personne ne va forcer   personne à intégrer toutes ces notions de force, futur du web ou pas, quand je vois   à quel point les médias traditionnels ont du mal à intégrer encore aujourd’hui les   règles du web 2.0 et les codes des réseaux sociaux, je me dis que c’est pas gagné. Dans tous les cas je pense, comme beaucoup, que la bulle est destinée à péter,   reste à savoir quand, comment, et si entre-temps on aura sû limiter   les dégâts et créer quelque chose d’un plus rationnel qu’actuellement. Dans tous les cas, et c’est ce que je trouve le plus triste, entre ces délires mégalomane   de grosses société ultra consommatrices d’énergie Tezos ou pas et la folle ruée   de sociétés de services Jeu Vidéo ou non, qui y voit une opportunité de se faire plus d’argent,   je me dis qu’on vit une belle période de fuite en avant dans laquelle on préfère   trouver des nouveaux trucs à faire pas forcément sains et qui apportent   plus de problèmes à tous ceux auxquels nous sommes confrontés (écologiques, politiques,   sanitaires). Des problèmes que les NFT n’ont clairement pas envie de résoudre. Prenez soin de vous et des vôtres, c’était Ico, ciao.

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