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Quel est le rôle des pyramides ?

Quel est le rôle des pyramides ?

Qui étaient les ouvriers des pyramides ? Selon Zahi Hawass, les ouvriers des pyramides étaient issus de familles pauvres du nord et du sud de l’Egypte et étaient respectés pour leur travail, au point que ceux qui sont morts sur le chantier ont été enterrés près des monuments sacrés de leurs pharaons.11 janv. 2010 Où sont les pyramides dans le monde ? Tour du monde des plus belles pyramides Qui a été le dernier pharaon ? Ptolémée XV Qui a été le premier pharaon ? Narmer Pourquoi des pyramides dans le monde ? Durant l’Antiquité, les pyramides d’Égypte ont été construites pour servir de tombeaux. Elles accueillaient les corps momifiés des pharaons, de leurs épouses et des personnages clés de l’État. Leur forme caractéristique symbolisait un rayon de soleil.

Où se trouve la plus grande pyramide du monde ?
Quelle est la plus belle pyramide du monde ?
Quelle est la pyramide la plus célèbre ?
Comment ont été construit les pyramides ?
Comment les égyptiens ont réussi à construire les pyramides ?
Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur des pyramides ?
Comment s’appelle le pharaon noir ?
Quelle était la couleur de peau des pharaons ?
Quelle est la plus grande pyramide du monde ?
Quel pays a des pyramides ?
Comment on a construit les pyramides ?
Est-ce qu’on peut entrer dans les pyramides ?
Comment entrer dans une pyramide ?
Pourquoi les pharaons ont le nez cassé ?
Comment le pharaon est mort ?
Comment s’habiller pour aller au pyramide ?
Comment les pyramides ont été construites ?
Est-il possible de visiter une pyramide ?
Pourquoi visiter les pyramides ?
Pourquoi les pharaons ont disparu ?
Qui est le pharaon de l’islam ?
Est-ce qu’on peut rentrer dans une pyramide ?
Où se trouve les pyramides dans le monde ?
Qui a créé l’Égypte ?
Comment le Pharaon est mort ?
Quel nom porte Moïse dans le Coran ?
Comment s’appelait l’Égypte avant ?
Quelle langue parlaient les Égyptiens ?
Qui a déjà vu Allah ?
Qui est le premier qui a écrit le Coran ?

Où se trouve la plus grande pyramide du monde ?

La Grande Pyramide de Cholula (Mexique) J-C et s’est prolongée au IXe siècle de notre ère, est l’édifice de tous les records. Plus grande pyramide du monde en volume, plus de 4,45 millions de mètres cubes, elle me sure 66 mètres de haut et sa base fait 450 mètres de côté.4 oct. 2021

Quelle est la plus belle pyramide du monde ?

pyramide de Khéops

Quelle est la pyramide la plus célèbre ?

pyramide de Kheops

Comment ont été construit les pyramides ?

Selon les théories les plus populaires, les pyramides étaient probablement construites avec une rampe ou une glissière à l’extérieur du monument. La forme de cette glissière reste un mystère – cela pouvait être une rampe droite, une rampe en zigzag, une rampe interne ou une rampe en spirale.

Comment les égyptiens ont réussi à construire les pyramides ?

Les Égyptiens devaient transporter les blocs sur des traineaux. Les troncs de bois planté à la verticale tout au long de la rampe devaient à la fois empêcher les blocs de dégringoler vers l’arrière, et servir de points d’appui pour hisser les traineaux avec un système de corde.2 nov. 2018

Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur des pyramides ?

La grande pyramide comporte trois chambres funéraires à l’intérieur, auxquelles on peut accéder en passant par le « tunnel des voleurs ». Un passage en pente appelé la grande galerie mène à trois chambres : la chambre de la reine, la chambre du roi et la chambre souterraine.

Comment s’appelle le pharaon noir ?

Longtemps oubliées des archéologues, ces nécropoles livrent aujourd’hui les vestiges d’une des plus grandes civilisations que la terre ait portée. Les pharaon et reine noirs les plus connus se nommaient Taharqa et Kandake.26 avr. 2021

Quelle était la couleur de peau des pharaons ?

Le brun est la couleur de la peau des Égyptiens et des Égéens, les Nubiens et les Soudanais étant noirs. On distingue régulièrement l’homme de la femme en rendant la peau de l’homme plutôt en brun-rouge, et celle de la femme en ocre pâle.

Quelle est la plus grande pyramide du monde ?

Grande Pyramide de Cholula

Quel pays a des pyramides ?

La pyramide est peut-être le symbole le plus célèbre de l’Égypte. Ces anciens tombeaux des pharaons égyptiens sont de loin les attractions touristiques les plus populaires du pays. Bien que la plupart des gens connaissent les grandes pyramides de Gizeh, il existe au total plus de 100 pyramides en Égypte.23 déc. 2021

Comment on a construit les pyramides ?

Selon les théories les plus populaires, les pyramides étaient probablement construites avec une rampe ou une glissière à l’extérieur du monument. La forme de cette glissière reste un mystère – cela pouvait être une rampe droite, une rampe en zigzag, une rampe interne ou une rampe en spirale.

Est-ce qu’on peut entrer dans les pyramides ?

Il existe deux entrées pour y accéder : une près du Sphinx et une autre près de la pyramide de Khéops. Pour visiter les pyramides de Gizeh, vous pouvez choisir de réserver une excursion en bus au départ du Caire, mais la solution la plus pratique et la plus économique reste de faire appel à un taxi.8 sept. 2022

Comment entrer dans une pyramide ?

Il existe deux entrées pour y accéder : une près du Sphinx et une autre près de la pyramide de Khéops. Pour visiter les pyramides de Gizeh, vous pouvez choisir de réserver une excursion en bus au départ du Caire, mais la solution la plus pratique et la plus économique reste de faire appel à un taxi.8 sept. 2022

Pourquoi les pharaons ont le nez cassé ?

“Dans les temples ou les tombes, la partie endommagée est la partie qui avait une fonction pendant un rituel. Si le rituel requiert que la statue sente, voie, entende ou encore mange, alors le nez, les yeux, les oreilles ou la bouche étaient détruits pour empêcher le rituel de fonctionner.19 nov. 2021

Comment le pharaon est mort ?

Après avoir passé aux rayons X la momie du pharaon Séqénenrê Taa II, vieille de plus de 3 600 ans, des scientifiques égyptiens ont établi qu’il était mort au combat, selon une étude publiée mercredi dans la revue Frontiers of Medicine.18 févr. 2021

Comment s’habiller pour aller au pyramide ?

Toutefois, s’habiller de façon conservatrice est un moyen de montrer du respect envers la religion du pays. Les vêtements recommandés sont les blouses à col haut avec des manches, des pantalons amples ou des jupes sous le genou en coton ou en lin. Les vêtements serrés ou transparents doivent impérativement être évités.11 déc. 2019

Comment les pyramides ont été construites ?

Selon les théories les plus populaires, les pyramides étaient probablement construites avec une rampe ou une glissière à l’extérieur du monument. La forme de cette glissière reste un mystère – cela pouvait être une rampe droite, une rampe en zigzag, une rampe interne ou une rampe en spirale.

Est-il possible de visiter une pyramide ?

Oui, des visites guidées sont proposées aux pyramides de Gizeh. Apprenez-en plus sur les visites guidées par ici. Il faut au moins 3 à 4 heures pour explorer la nécropole de Gizeh et les pyramides de Gizeh.

Pourquoi visiter les pyramides ?

Situées sur le plateau de Gizeh, à 18 kilomètres du Caire, les pyramides sont les monuments les plus visités d’Égypte, mais aussi les plus anciens du monde. Il s’agit de constructions funéraires, construites sous les ordres de pharaons de différentes dynasties.

Pourquoi les pharaons ont disparu ?

La civilisation égyptienne a disparu sous la poussée des envahisseurs. Elle tombe sous la domination romaine en -30, puis dans le giron de l’Empire byzantin en 395. Cet empire, dont la capitale est Byzance (l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie), a pour langue le grec et pour religion le christianisme.

Qui est le pharaon de l’islam ?

Haman

Est-ce qu’on peut rentrer dans une pyramide ?

Il existe deux entrées pour y accéder : une près du Sphinx et une autre près de la pyramide de Khéops. Pour visiter les pyramides de Gizeh, vous pouvez choisir de réserver une excursion en bus au départ du Caire, mais la solution la plus pratique et la plus économique reste de faire appel à un taxi.8 sept. 2022

Où se trouve les pyramides dans le monde ?

Les pyramides de Gizeh, aussi appelées complexe pyramidal de Gizeh, sont l’ensemble des pyramides égyptiennes situées dans la nécropole de Gizeh sur le plateau de Gizeh. Ce complexe pyramidal égyptien est classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979.

Qui a créé l’Égypte ?

La civilisation égyptienne est très ancienne. Elle démarre environ 3150 avant J. -C., au même moment que les premiers hiéroglyphes, des écritures imagées. A cette époque, un roi prénommé Narmer décide d’unir le nord et le sud de l’Égypte pour former un seul royaume et le diriger.2 janv. 2022

Comment le Pharaon est mort ?

Après avoir passé aux rayons X la momie du pharaon Séqénenrê Taa II, vieille de plus de 3 600 ans, des scientifiques égyptiens ont établi qu’il était mort au combat, selon une étude publiée mercredi dans la revue Frontiers of Medicine.18 févr. 2021

Quel nom porte Moïse dans le Coran ?

Haman dans le texte coranique.

Comment s’appelait l’Égypte avant ?

Les anciens égyptiens n’appellent pas leur pays Égypte. Ils utilisent le nom Kemet signifiant “le pays de la terre noire”. Ce nom rappelle la terre noire qui se dépose au fond du Nil. Ce nom est utilisé en opposition au nom Desheret, soit “la terre rouge”, qui désigne le désert.2 janv. 2022

Quelle langue parlaient les Égyptiens ?

hiéroglyphes

Qui a déjà vu Allah ?

Dans l’islam Moussa est également le seul des prophètes à avoir entendu directement Dieu lorsqu’il reçoit les tables de la Loi sur la montagne, un apanage qui lui vaut le titre de kalîm Allah — « interlocuteur de Dieu ».

Qui est le premier qui a écrit le Coran ?

Selon les récits traditionnels, le calife Abū Bakr (r. 632-634) est le premier compilateur du Coran. Sur les conseils d’Umar et craignant la disparition des témoins et mémorisateurs du Coran, il aurait chargé l’un des scribes de Mahomet, Zayd b.


Comme tout le monde, je pensais que tout avait été dit concernant la grande pyramide de Gizeh. Jusqu’au jour où je découvris que des faits inexpliqués restaient ignorés par l’égyptologie. Un plan de l’histoire perdu dans la mémoire de l’humanité. Alors j’ai enquêté sans a priori ni préjugé. Je voulais seulement comprendre comment la grande pyramide avait été construite. Mais cette quête m’a mené au-delà de ce que je pouvais imaginer. La plus formidable chasse au trésor de tous les temps. Tout ce qui va suivre repose sur des faits. Cette aventure vous conduira à travers le temps sur les sites archéologiques les plus anciens et les plus énigmatiques de notre planète. Aux confins de l’origine de notre civilisation, pour enquêter sur le pourquoi de la grande pyramide de Gizeh. Serez-vous prêt à modifier votre vision du passé ? Pour la première fois au monde, vous allez être les témoins directs d’une découverte majeure. Que vous adhérez ou non à ces conclusions, une chose est certaine, jamais plus vous ne regarderez notre planète du même oeil. La révélation des pyramides. L’enquête qui change le monde. Si beaucoup de choses ont été dites sur la grande pyramide de Gizeh, il me semble cependant que l’essentiel nous ait échappé. Nous allons entreprendre ensemble un très grand voyage dans lequel je vais sérieusement mettre à mal l’histoire de l’Égypte ancienne, telle qu’on nous la raconte habituellement. Connaissant maintenant bien le sujet, je sais à quel point il est sensible et comme on s’accroche souvent, parfois sans même s’en rendre compte, à ce que l’on croit être vrai. Mais je vais vous demander de laisser provisoirement ceci de côté. Pour vous montrer comment les éléments de cet incroyable puzzle se mettent en place peu à peu, pour apporter une réponse à cette dérangeante question des mystères de notre passé. Car au fond, c’est la seule chose qui nous importe. Nous allons tout d’abord commencer par passer en revue les huit principales prouesses accomplies par les bâtisseurs, pour la construction de la grande pyramide. Constat qui fut le point de départ de ce film. Première prouesse, avant de construire la grande pyramide, les bâtisseurs ont d’abord totalement rasé une colline et laissé un pivot géant au centre. Autour de ce pivot, ils ont sculpté la roche, pour y encastrer ces blocs de dallage aux formes étranges, pesant chacun en moyenne le poids d’une grosse berline sur une surface de presque 60 000 mètres carrés. En général, les théories de construction négligent ce premier chantier pourtant colossal. Deuxième prouesse, les bâtisseurs ont transporté sur 900 km près de 130 dalles de granit de 12 à 70 tonnes chacune. Et les ont hissés jusqu’à 70 m au-dessus du sol. Chose qui serait encore difficilement réalisable actuellement. Troisième prouesse, la grande pyramide ne comporte que trois chambres ridiculement petites en regard des dimensions de l’édifice. La chambre basse, la chambre médiane et la chambre haute. Les bâtisseurs ont réalisé un tunnel large d’un mètre et long d’une centaine de mètres. Qui traverse la maçonnerie pour s’enfoncer avec une stupéfiante précision dans la roche. Et au bout duquel ils ont réalisé la chambre basse. Ce qui surprend Pier Luigi Copat, un architecte qui a collaboré à la construction de la Potdzdammer Platz de Berlin. – Le couloir descendant a des dimensions très réduites. Ce qui entraîne des conditions de travail extrêmement difficiles. Parce qu’il faut maintenir cet angle de pente constant, seulement avec des outils qui peuvent permettre de maintenir sur place, sur le chantier, la géométrie constante et précise durant toute l’élaboration. Quatrième prouesse, ils ont empilé plus de 2 millions de blocs de pierres, de formes et de tailles différentes. Ce qui est beaucoup plus difficile qu’avec des blocs identiques. Chaque bloc pèse le poids d’une grosse berline et le tout a été assemblé avec une précision moderne de construction. La chambre haute est parfaitement horizontale et verticale et sa précision de réalisation est supérieure à celle des constructions modernes. Un décalage d’un centimètre dans ses dimensions ne se verrait même pas à l’œil, mais la précision est de l’ordre du 10ᵉ de millimètre. Sur cette question de la précision, voici l’opinion de Chris Wise, un des meilleurs ingénieurs structure de la planète. – Avoir construit aussi précisément il y a longtemps est vraiment surprenant, et même de nos jours. Je pense que beaucoup de gens diraient qu’il serait trop difficile pour la plupart des bâtisseurs d’atteindre une telle précision. La grande pyramide a traversé quasiment sans dommage au moins trois tremblements de terre majeurs. Dont le dernier a totalement rasé la ville du Caire au XIIIᵉ siècle. Mais malgré ça : – Tout est en place et on a bien vu qu’à l’intérieur, rien n’avait bougé. Cinquième prouesse, ils ont orienté la grande pyramide si précisément qu’elle n’est décalée du Nord que de seulement 5/100 de degrés. Cette précision n’a été atteinte que depuis peu. 4 500 ans plus tard, au XVIIᵉ siècle, on était cinq fois moins précis. Sixième prouesse, chose dont aucune théorie de construction ne rend compte, la grande pyramide possède en réalité huit faces, car chaque côté est très légèrement creusé, comme vous le voyez sur cette image. Ce qui complique considérablement la construction, surtout qu’aucun de ces énormes blocs n’est semblable. – Maintenir cette base octogonale sur les quatre faces de l’édifice durant la construction, avec un contrôle au centimètre, pour ne pas dire au millimètre, représente une grande difficulté. Et je pense que si aujourd’hui on voulait construire la même forme géométrique, avec les nouvelles technologies et les nouveaux instruments de mesure et de contrôle de la construction, ce serait un gros problème Septième prouesse, selon la majorité des égyptologues, la grande pyramide aurait été construite en 20 ans. Un rapide calcul donne une idée de ce que cela représente en termes de construction. 20 ans à raison de 12 h de travail par jour, 365 jours par an avec au moins 2 millions de blocs de pierres. Ça représente un bloc extrait taillé, hissé et ajusté, toutes les 2 minutes 30 environ. Huitième prouesse, sachant que les bâtisseurs ne connaissaient ni la roue, ni le fer et l’acier. C’est donc avec des burins de cuivre, des maillets de pierre, des cordes de chanvre et beaucoup d’astuce qu’ils auraient réalisé la dernière des sept merveilles du monde antique et la seule encore visible de nos jours. On récapitule, il y a environ 47 siècles, alors que le reste de la planète se promène encore vêtu de peaux de bêtes, les bâtisseurs ont construit la grande pyramide de Gizeh. Une colline de calcaire rasé, un dallage gigantesque sur près de 60 000 mètres carrés, soit la surface de plus de six terrains de football. Plus de 2 millions de blocs empilés pour un poids total estimé à 6 200 000 tonnes, la hauteur d’un immeuble de 42 étages. Un couloir étroit et totalement rectiligne de près de 100 m qui traverse la pyramide et s’enfonce dans la roche. 130 dalles de granit hissées jusqu’à 70 m au-dessus du sol et ajustées au 10ᵉ de millimètre. Huit face au lieu de quatre. Une résistance hors pair aux séismes, une précision d’assemblage moderne, une précision d’orientation moderne et le tout en seulement 20 ans, avec ceci… Présenter de cette manière, les faits se heurtent. C’est pourtant ce qu’il faut toujours garder à l’esprit lorsqu’on cherche à comprendre la grande pyramide. C’est à cause de cette apparente contradiction que j’ai ouvert ce dossier. Mais j’étais loin de penser qu’il allait me falloir dix ans pour le refermer. Et surtout, jusqu’où il me conduirait. Je vais repartir du début, quand je croyais encore que les thèses de l’égyptologie reposaient sur des faits concrets et surtout prouvés. J’étais loin du compte. Prenons tout d’abord l’histoire de L’ancien Empire, c’est-à-dire la période à laquelle on a construit la grande pyramide. Selon Jean Leclant, probablement l’égyptologue le plus titré au monde, les dates de l’histoire égyptienne ne sont certifiées qu’à partir de -680 avant notre ère, car on a pu recouper les archives égyptiennes avec celles des Romains et des Grecs. Mais auparavant, il y a un peu de flottement. – Les différences peuvent être à 200 ans près. – Même si on a l’impression que les égyptologues croulent sous la documentation. C’est vrai pour certaines époques, mais pour d’autres, comme L’ancien Empire, on est quand même un peu dans le questionnement permanent. C’est pour ça que, finalement, les questions que vous vous posez, nous nous les posons encore. Finalement, la construction des pyramides, on a bien des idées, mais on n’a aucun texte qui la raconte. Même chose pour Khéops, dont la pyramide serait le tombeau. On ne sait pas exactement quand ni combien de temps il aurait régné. – Comme pour tous les pharaons égyptiens, nous n’avons pas de texte proprement historique. Pour comprendre la difficulté, imaginez-vous face à ceci, travaillant sur des bribes de stèles, des papyrus imprécis, parfois contradictoires, écrits dans une langue aussi complexe. Des centaines, voire des milliers d’années après la construction du plus grand édifice de l’Antiquité. En fait, la situation se résume assez simplement. – Les égyptologues seront loin d’être d’accord. Et tout cela s’effectue de manière un petit peu empirique, si vous voulez, par des additions, des soustractions. La réalité, c’est que concernant la grande pyramide, il ne s’agit en fait que d’opinions. Et à ce jour, rien n’a jamais été démontré. Je me suis donc tout naturellement tourné vers les géologues et les spécialistes de la découpe de pierres, les ingénieurs expérimentés, les architectes et les chefs de projets d’envergure pour essayer de comprendre. Voici, par exemple, deux chantiers contemporains parmi tant d’autres, qui vont nous aider à nous représenter l’ampleur de celui de la grande pyramide. Dans les années 60, 22 pays financés par 50 nations, utilisant des techniques de pointe, rehaussèrent le temple d’Abou Simbel de 60 mètres, pour éviter qu’il ne soit recouvert par les eaux du barrage d’Aswan. Malgré les grues et les camions, il fallut cinq ans pour débiter et reconstruire ce temple en seulement 2200 blocs, dont les plus lourds pesaient au maximum 30 tonnes. Cinq ans pour 2200 blocs contre 20 ans et 2 millions de blocs pour la grande pyramide, sans grue et sans camions. Le deuxième chantier est une ancienne carrière d’argile, actuellement comblée de gravats. Le volume du trou est un peu moins important que celui de la grande pyramide. Savez-vous combien de temps il faudra pour combler ce trou ? Douze ans ! À raison d’un camion de gravats toutes les trois minutes, soit 80 camions par jour ouvrable seulement pour apporter des gravats et les déverser dans le trou. On ne parle ni de taille ni de construction. Voici sur la construction de la grande pyramide, l’opinion de Jean-Pierre Martin, le responsable d’un des plus gros chantiers de construction français, le viaduc de Millau. – Soit on croit en Dieu et dans les extraterrestres, et là on peut imaginer toutes les formes de mise en place. Soit comme moi, on reste terrien, et puis on croit seulement en l’homme et on se demande comment il a pu faire ça. Et je ne sais pas, je ne saurais pas faire ça, c’est clair. Ce serait tellement plus simple d’étendre la durée de la construction de la grande pyramide. Celle de Teotihuacan au Mexique, moitié moins haute et composée de petites pierres, aurait pris 150 ans. Pourquoi l’égyptologie s’accroche-t-elle à cette durée ridiculement courte de 20 ans ? Parce que si elle admettait une durée plus longue que la durée du règne de Khéops, ça ne pourrait plus être son tombeau. Ce qui ne se discute pas. Voici la position officielle. – On a longtemps, pas les égyptologues, je précise, mais on a longtemps fait courir l’idée que les pyramides pouvaient avoir une autre fonction. C’est totalement exclu. Car si elle n’était pas le tombeau de Khéops, que pouvait-elle bien être ? Franchir ce premier tabou de l’égyptologie, en osant cette simple question vous transformez, aux yeux d’un égyptologue, en ce qu’ils appellent un Pyramidiot, c’est-à-dire un allumé. Je dois vous confier quelque chose. Je crois que je serais encore en train d’errer si je n’avais pas été guidée par un chercheur hors norme, infatigable et rigoureux. C’est lui qui m’a soufflé d’aller voir les autres chantiers des bâtisseurs datés de la même époque que la grande pyramide et d’autres plus anciens, ce qui fut un excellent conseil. Partout, j’y ai vu ceci, les formes étranges des blocs. Pourquoi ces formes? Il est beaucoup plus facile d’assembler des blocs identiques comme on le fait de nos jours, car il suffit de les poser l’un contre l’autre sans les retailler. – Une chose qui pour moi reste un mystère. D’autant plus que ces blocs ont été assemblés… – …Sans ciment. C’est-à-dire, c’est vraiment de la pierre brute contre de la pierre brute. Ça, c’est absolument prodigieux. Ce sont des prouesses absolument colossales. On ne pourrait même pas glisser une lame de rasoir entre deux blocs. On voit parfois quelques blocs arrondis et ceux qui reposent dessus épousent parfaitement la courbe, ce qui est extrêmement compliqué à faire avec des blocs lourds comme une vingtaine de grosses berlines. – Des blocs de ce poids-là, il n’y en a pas été mis en place récemment. Cette question de la forme étrange des blocs est expliquée de la manière suivante : – On sent qu’il y a eu économie de matière, puisque cette matière qui venait de très, très loin. – S’ils ont fait ça, c’est par souci d’économie. Ce qui est logique, car on retaille le moins possible ce qui sort de la carrière surtout quand elle se trouve à 900 kilomètres de là. Comment s’y prendrait-on aujourd’hui ? J’ai demandé à Philippe Robert, le patron d’une des plus grosses entreprises de découpe de granit de France. – On ferait d’abord un calepinage, c’est-à-dire un plan, où on définirait chaque pièce précisément. On produirait chaque pièce et ensuite ces pièces seraient ajustées pour s’assurer qu’elles vont bien l’une par rapport à l’autre. Avec des machines, évidemment, mais à la main, on ne sait pas, puisqu’on ne l’a plus jamais refait avec de si grosses pierres. Et puisqu’on ne l’a jamais refait, comment peut-on savoir que c’est possible ? On m’a alors montré ceci, la forme générale d’assemblage se répète en miroir de chaque côté du couloir, ici et ici. Même chose ici… Et là. Voilà qui, d’un coup, mettait à mal l’hypothèse des blocs assemblés comme ils arrivaient et montraient au contraire une volonté de les ordonner et même de les retailler pour créer ces étranges motifs. Ce qui posait alors un énorme problème, car retailler des blocs aussi durs que l’acier trempé et les manipuler sans grue pour les ajuster avec ce genre d’outil n’a jamais été refait autrement qu’avec des petits dessins dont les égyptologues sont friands. Qu’elle pouvait être la raison de ces formes étranges qui encore une fois compliquaient considérablement le travail. – Pour avoir un monument qui tienne, on est obligé de construire quelque chose d’hétérogène dans la dimension, de manière à ce que s’il y avait un stress, par exemple un tremblement de terre, la muraille ne s’écroule pas. – N’ayons pas de blocs modulaires, il n’y a pas de ligne de fracture. Donc chaque bloc reprend les contraintes de l’autre. Donc on a un mur qui est très, très robuste. En effet, ce type d’assemblage résiste le mieux aux séismes. Et la preuve la plus flagrante, en est la grande pyramide, toujours en place. Si c’était bien la raison de ses formes, cela voulait dire que les bâtisseurs le savaient. Mais comment auraient-ils pu le savoir puisque l’antisismique est une science moderne ? Eric Gonthier résume assez simplement la situation. – Sur les observations de terrain, objectivement, chaque fois que je visitais un lieu de la pyramide. Tout était remis systématiquement en question. Je laissais provisoirement mes questions de côté, pensant que les bâtisseurs semblaient adeptes de cette devise. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pour exemple les huit faces de la grande pyramide, quand quatre auraient été autrement moins complexes à réaliser, surtout si ça n’a pas d’utilité comme on le prétend. Pas d’utilité ? Pas si sûr, comme vous allez vous en rendre compte. Il nous faut retourner pour cela avant la Seconde Guerre mondiale, au Caire. André Pochan, professeur de mathématiques au Caire dans les années 30, s’est vu un jour remettre cette extraordinaire photo prise par hasard par la Royal Air Force, un soir de l’équinoxe d’automne. Elle montrait la face sud de la grande pyramide, exactement divisée en deux parties, une moitié dans l’ombre et l’autre dans la lumière. Ceci est uniquement dû au creusement des faces, car lorsque le soleil franchit les angles de la pyramide durant quelques secondes seulement, la face Sud est visuellement divisée en 2 et il n’y a que deux moments dans l’année ou ce phénomène se produit. Les jours d’équinoxe, jour où le soleil se lève plein Est. André Pochan va lui-même vérifier en prenant ces trois photos en procédé infrarouge, le 21 mars 1934. Si dans un logiciel d’architecture, vous replacez la pyramide avec sa forme et ses dimensions précises et à ses coordonnées géographiques exactes. Alors vous verrez aussi ce phénomène se produire au moment des équinoxes. À l’époque de Pochan, on a rétorqué que le revêtement n’existait plus et qu’à l’origine, il n’était pas creusé, comme on le voit sur la pyramide de Khéphren. Ce qui est vrai, à la différence près que la pyramide de Khéphren n’est pas creusée sous son revêtement. Alors on a dit et on dit encore de nos jours, que ce creusement des faces de la grande pyramide n’était pas volontaire. – Ce n’est pas du tout une volonté préméditée. C’est un accident tout à fait mineur d’ailleurs, dû à la structure même de ces monuments. Traduction c’est purement accidentel. Pendant la construction, la grande pyramide se serait tassée sur elle-même en créant ce renfoncement, qui aurait ensuite été masqué par un revêtement plat. Puis, lorsqu’il s’est effondré, la pyramide se serait mise alors par hasard à indiquer les équinoxes. Voici ce qu’en pensent les professionnels. – Pour moi, c’est inconcevable qu’elle se casse à l’arrière, dans une direction, mais aussi dans une autre en angle droit. La fission aurait été en quatre parties, ce qui n’est pas naturel. On peut imaginer qu’elle se fissure en deux, mais pas en quatre. – Et si tel avait été le cas, il y aurait eu des désordres dans la maçonnerie qui se seraient vus à l’intérieur. Ça aurait fait des fissures partout. – C’est sûrement une chose volontaire. – C’est certainement une volonté de l’architecte. De nos jours, d’autres affirment encore, malgré le creusement de la structure, que le revêtement était parfaitement plat, donnant comme preuve les quelques blocs encore en place sur la face Nord de la grande pyramide qui ne sont pas creusées. Le problème, c’est que ces blocs ne sont visiblement pas à leur emplacement d’origine, car si on prolonge leur pente, on heurte rapidement les blocs plus hauts, ce qui ne devrait pas être le cas. Si, selon les professionnels, creuser les faces de la grande pyramide ne pouvait être que volontaire. Et si ce creusement indique les équinoxes, on pouvait raisonnablement penser que c’était pour cette raison qu’on avait compliqué la construction. Mais évidemment, aucun égyptologue ne voulait le reconnaître, car cela revenait à admettre qu’en construisant la grande pyramide à cet endroit précis, avec cette forme précise et ses dimensions, elle produirait ce phénomène au moment des équinoxes, ce qui est difficilement explicable au vu des outils rudimentaires dont les bâtisseurs disposaient. J’entrais alors nez au vent et sans le savoir, dans le deuxième sujet tabou de l’égyptologie l’outillage des bâtisseurs. À côté de la grande pyramide, on voit cette terrasse de pierre noire reléguée au rang de table de pique nique pour les touristes et à laquelle personne n’accorde vraiment d’intérêt. À tel point qu’il pointait sa caméra entraîne aussitôt la suspicion de la police. Et pourtant, voici ce qu’un œil averti peut y découvrir. Des parties brutes et des parties polies, des stries, des sillons et des entailles. Ces images m’ont hanté jusqu’au jour ou je suis tombé par hasard sur cette roche taillée il y a quelques années avec des outils modernes. La similitude était troublante. Et pourtant, près de 5 000 ans séparaient ces deux réalisations. Plus tard sur d’autres sites égyptiens de la même époque, on m’a montré ces trous. Vous vous demanderez probablement ce qu’ils ont de particulier. Eh bien, sachez qu’il ressemble à s’y méprendre à ceux que l’on fait de nos jours avec ce genre de machines, à la différence près qu’ils sont coniques et creuser le sillon que personne n’est encore parvenu à reproduire et à expliquer avec des moyens simples. Quand on commence à se poser des questions sur l’outillage, tôt ou tard, on arrive à l’artisanat égyptien. Celui qui m’a intéressé, c’est le plus ancien que nous ayons retrouvé. Que ces objets soient grands ou petits, leur finition est parfaite, même dans des pierres plus dures que l’acier, qu’on ne possédait pas à l’époque. Savez-vous combien on en a retrouvé ? 40 000 sous la pyramide de Saqqarah, au tout début de la civilisation égyptienne. Quand j’ai posé la question de savoir comment on les avait faits. On m’a placé ce petit dessin magique sous le nez. Avait-on essayé de reproduire ces objets avec ces techniques ? Non, on n’avait pas jugé utile de le faire. Quand j’ai appris que le musée du Louvre les avait analysés, j’en ai profité pour glisser la question lors de l’interview. Mais voici ce qu’on m’a répondu : – Alors les analyses auxquelles nous procédons pour l’intérieur des vases concernent le contenu des vases et non pas la technique. Sur les techniques, nous ne l’avons pas travaillé. Ni eux, ni apparemment personne d’autre. Savoir si tel vase contenait du miel ou du lait, me paraît plus qu’anecdotique en regard de cette simple question. Comment avait-on réalisé 40 000 pièces aussi parfaites, alors qu’on sortait tout juste de la préhistoire ? J’ai aussitôt pris un billet pour Aswan, la carrière de Granit d’où provenait tout le granit rouge employé à l’époque des bâtisseurs de la grande pyramide. Cette chose taillée, c’est l’obélisque inachevé. 42 m de hauteur pour 1 300 tonnes, c’est-à-dire, haut comme un immeuble de quinze étages pour le poids de plus de 850 grosses berlines. Je me suis évidemment demandé comment il comptait le sortir et ensuite le transporter. Mais je me suis abstenu de poser la question, de peur qu’on me montre encore un petit dessin. En revanche, j’ai eu la chance de voir les outils et même de les essayer. Ici encore, un oeil averti découvre des choses étranges. Ceci. Et encore ceci. Ces ouvertures sont des tunnels techniques qui servaient à la fabrication. Ils avaient donc été faits avec ça. Quand on sait le travail que ça représente avec une boule de pierres, pourquoi un tel soin de finition pour de vulgaires ouvertures techniques ? Continuons dans le gigantisme, les colosses de Memnon sont probablement les deux plus lourdes statues au monde. L’estimation courante donne 1 300 tonnes, mais selon Eric Gonthier, ce serait plutôt 1 800. Personne n’avait jamais plus transporté et lever des statues aussi lourdes. C’était le seul exemple connu sur la planète, n’y tenant plus, j’osais la question qui allait faire de moi une hérétique. Pouvait-on être certain qu’il était possible de faire cela avec du bois et des cordes ? – Moi, je dirais oui puisque la preuve est là. Donc on peut effectivement le faire. Ça, c’est clair, puisque tout est dit, tout est là. Je veux dire, il suffit simplement de regarder. D’un coup, je compris le problème. Tout ceci avait été fait avec des moyens simples parce que c’était là et que ça datait d’une époque ou on n’avait que des moyens simples. Donc le fait que ce soit là prouvait que c’était possible de le faire avec des moyens simples. Pourquoi n’avait-on jamais envisagé une autre hypothèse que des moyens simples ? Parce qu’envisager des machines était impossible. Et pourquoi était-ce impossible ? Parce que c’est ce qu’on croyait. On n’avait aucun document d’époque expliquant comment ils avaient fait. On n’avait aucune preuve que toutes ces choses avaient bien été réalisées comme on le prétendait. Mais pourtant, on en démordait pas. Malgré elle, l’égyptologie semblait s’être enfermée dans ses propres croyances et accuser tous ceux qui ne pensaient pas comme elle, d’être en mal de sensationnel. Mais qui fabriquent du sensationnel ? Ne serait-ce pas ceux qui prétendent que la grande pyramide aurait été construite en 20 ans ? J’entendis alors parler de l’expérience de Nova, preuve par l’exemple de la chaîne PBS qui voulut en 1991 construire une réplique de la grande pyramide, avec les méthodes supposées de l’Égypte ancienne. Le professeur Davidovits était là et c’est à lui qu’on doit ces clichés. – Les revêtements ont tous été taillés avec des outils modernes bien référencés et ils sont tous avec des joints vifs, des joints de 1 cm. Soulever une pierre sur 1,50 m a demandé près de 10 h de travail. On dit : vous voyez bien au début, quand on n’est pas expérimenté, ça demande du temps, mais ensuite, ils vont acquérir de l’expérience et ils vont pouvoir faire cela d’une façon beaucoup plus rapide. Malgré ce que affirmera l’émission Nova en présentant l’événement de manière triomphante dans un documentaire. – C’est un fiasco et c’est ce fiasco qui est pris en référence dans les ouvrages d’égyptologie actuellement. La pyramide ne sera jamais terminée et finira par s’écrouler quelque temps plus tard. Tant qu’on restera dans un débat théorique, on pourra affirmer tout et son contraire. Selon que l’on envisage ou non la possibilité d’une technologie autre que celle habituellement accordée aux bâtisseurs. Tout n’est qu’une question de regards. Voici les hiéroglyphes les plus troublants jamais découverts. L’image est authentique et n’a pas été retouchée. Comment expliquer ces représentations ? N’est-ce pas là une preuve évidente de technologie ? Eh bien, les mystiques y verront probablement un signe des temps. Mais la réalité, c’est qu’il s’agit d’une incroyable coïncidence. Ce sont deux noms de pharaons superposés, celui de Séthi 1er et celui de Ramsès 2, son fils gravé par-dessus, quelques dizaines d’années plus tard. Puis le temps a fait son œuvre et le plâtre est tombé pour révéler ses étonnants hiéroglyphes. Face au silence des égyptologues, certains n’ont pas hésité à faire du sensationnel avec ces images. S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est qu’une image ne sera jamais une preuve. Mais elles sont parfois troublantes, comme c’est le cas de celles qui vont suivre. Tous les objets incompris sont quasiment toujours relégués au rang d’objets religieux. Voici donc des cuves sacrificielles. Un hôtel religieux. Une scène religieuse. Et un vase à fleur de lotus. On voit rarement ces objets dans les livres et pour cause. – Celui-là, il est au Muséum du Caire. – Oui. C’est un vase à fleur de lotus. – Non, je me souviens pas, non. – Vous vous souvenez pas. Il dérange parce qu’on ne se les explique pas vraiment. Très sincèrement, bien que je n’aie rien à proposer, je ne vois pas un vase en regardant cet objet. D’ailleurs, l’endroit ou devrait se placer la fleur est percé. Tout comme des centaines d’autres experts, voici l’opinion d’Arlan Andrews, scientifique reconvertie dans l’ingénierie de pointe, depuis plus de 40 ans. – Ils peuvent penser à une sculpture ou un totem religieux, là ou un ingénieur ou un scientifique pourrait reconnaître une pièce de machine. Je demande simplement aux archéologues, s’il vous plaît, laissez les ingénieurs, les scientifiques venir pour vous aider à comprendre les fonctions de ces objets. Puisque l’égyptologie ne répondait pas à mes questions, je me suis alors tourné vers les nombreux ingénieurs qui se posaient des questions sur l’outillage et les méthodes. Cette nouvelle quête m’a fait croiser la route de Christopher Dunn, un ingénieur expert dans la fabrication de machines de haute précision pour l’aviation militaire, et de sa stupéfiante étude des statues géantes de Louxor en Égypte. Confronté à la réalisation des statues de granit de quinze mètres de haut. Il a abordé ce problème en technicien. – Les statues de Ramsès de Louxor sont à la fois incroyables dans leur conception et dans leur exécution. Ce sont des formes très complexes et nous allons voir à quel point elles le sont. Surpris par l’étonnante symétrie du visage de Ramsès deux, il a procédé à une analyse photogrammétrie précise. Pour simplifier, il a dupliqué l’image, la retourner et la superposer sur elle-même pour faire coïncider le profil droit avec le profil gauche. – Ce qu’on constate, c’est que cette courbe et cette courbe sont identiques. Vous voyez, c’est ça qui est incroyable. Pour obtenir un tel résultat ou un côté se superpose parfaitement sur l’autre. Il devait disposer d’un système de mesure pour être sûr de tailler le matériau convenablement et obtenir la géométrie qu’il avait élaborée. Ce n’est pas l’oeuvre de quelqu’un qui attaquerait un morceau de granit au burin pour en faire un visage et qui dirait OK, ça ressemble à un visage humain. Ce genre de résultat n’est pas le fruit du hasard. Comme nous pouvons le voir, ce cercle épouse le contour du visage. Mais n’oublions pas que ce cercle est à plat. Alors que la courbe, elle, s’avance en relief. C’est donc une géométrie très complexe. Même chose de l’autre côté. Regardons maintenant les autres particularités de ce visage, les sourcils, le contour des yeux, les lèvres. et une courbe approximative de la bouche. Même chose pour le profil. – Des cercles décrivent à nouveau les contours du visage. Et tous ces cercles ont le même diamètre. Et ce n’est pas la seule statue à présenter cette symétrie. Les autres têtes aussi possèdent la même géométrie. La question des outils se pose évidemment, mais il y en a une autre, peut-être plus importante encore. – Qu’est-ce qui guidait les outils ? La main de l’homme n’est pas assez précise. Elle a besoin d’être guidée. De nos jours, on utilise une assistance mécanique pour guider les outils et découper des formes complexes et des contours. Si j’insiste sur la précision de ces objets, c’est seulement pour souligner les faits. En tant qu’ingénieur, c’est ce que j’ai mesuré. Pour ce qui est maintenant de qui les a faits, pourquoi et quand ? D’autres spécialistes doivent répondre à ces questions. – L’une des confusions qui naît dans l’esprit des visiteurs de l’Égypte lorsqu’ils découvrent et qu’ils regardent avec une grande attention ces reliefs, ces sculptures, ces hiéroglyphes. Ça consiste à faire cette remarque tout à fait fraîche, consiste à dire, mais ils n’avaient pas nos machines. Ces outils, on les connaît, ce sont des instruments d’usure d’abrasion qui permettent de travailler très sûrement, mais très lentement. Plus le matériau était difficile à travailler, par exemple le granit, pour ne citer que ce matériau, plus le tailleur de pierres, le graveur, le sculpteur avait le souci de perfectionner son travail. Ça faisait partie de cette relation entre le monde des hommes et le monde des dieux. Le temps pourrait en effet expliquer le poli impeccable d’une statue, mais pas une symétrie précise au tiers de millimètre, impossible à mesurer avec les outils archaïques prétendument utilisés. Des statues de granit de 15 m de hauts totalement symétriques. J’étais abasourdi par les implications d’une telle découverte. Il paraissait de plus en plus difficile de nier que les bâtisseurs aient disposé d’une technologie avancée. Mais vous pouvez me croire, je l’aurais volontiers fait tellement c’était dérangeant. Lorsqu’on m’a brandi une fois de plus un petit dessin explicatif. Pour la première fois depuis le début de cette enquête, j’ai été indigné. Celui qui avait commandé ce dessin ne connaissait visiblement pas son dossier. – Personne ne peut déterminer quels outils ont été utilisés. On peut émettre des théories, mais alors on doit les montrer et les démontrer. Le problème de l’outillage des bâtisseurs devait être reconsidéré dans son intégralité, mais je ne me faisais pas beaucoup d’illusions tant les préjugés étaient tenaces. Bloquée dans cette impasse. Je suis retourné voir le chercheur que j’avais rencontré et c’est alors qu’il m’a montré cette étonnante photo. J’étais stupéfaite de découvrir qu’aussi loin de l’Égypte, on trouvait le même genre d’assemblages dans le passé. Si j’avais été archéologue, je lui aurais probablement conseillé d’aller se reposer, car il est incontestable qu’il n’y a aucun lien possible entre ces lieux. Mais je ne le suis pas, ce qu’on ne manquera pas de me rappeler. Quelque temps plus tard, je partais donc pour une toute petite île, à peine visible sur une carte, mais pourtant célèbre dans le monde entier, l’île de Pâques. L’île de Pâques est l’endroit le plus isolé au monde, à 3 700 km du Chili dont elle dépend, et à 4 000 km de Tahiti, cette petite île triangulaire d’une vingtaine de kilomètres de base n’est pas le caillou pelé qu’on s’attend à trouver. Le climat y est tropical et c’est au contraire une île très verte, avec quelques plages de sable blanc, des troupeaux de chevaux sauvages et trois immenses cratères, dont deux sont aujourd’hui remplis d’eau. Témoin d’une intense activité volcanique il y a plusieurs millions d’années. C’est de cette pierre volcanique que sont sculptés les moaï. Nom qu’on donne à ces fameuses statues. Pour résumer l’histoire officielle, les Pascuan sont les descendants d’un groupe de Polynésiens qui, au terme d’un voyage de 4 000 km en pirogue, se sont établis sur l’île qu’ils ont baptisée du nom de Rapa Nui, le nombril du monde. Ici aussi, nous sommes face à des suppositions. Car il faut savoir une chose, à de rares exceptions près, la science ne peut pas dater la taille d’une pierre. – Je peux la dater géologiquement, je vais trouver du granite. On le met en correspondance avec un contexte géologique et à partir de là, on va dire, c’est tant de millions, surtout là, tant de milliards d’années, pour obtenir ce granite. Les géologues s’arrêtent là. Chose que j’ignorais, on peut donc seulement déterminer l’âge d’une roche, mais pas le moment où elle a été taillée. Selon les archéologues, ceci est le plus vieux mur de l’île, en fait un socle sur lequel étaient érigées des statues. Apparemment, ici aussi, les constructions les plus anciennes sont les plus massives et les mieux ajustées. Cet immense volcan est parsemé de centaines de moaï, d’environ 5 à 12 m de hauteur. Voici le plus grand de tous, il mesure 22 m de hauteur et pèserait environ 250 tonnes. S’il avait été terminé. Comme pour l’obélisque inachevé d’Aswan, on peut se demander comment il comptait le sortir, le transporter, puis ensuite le relever. Aucune des hypothèses actuelles n’explique comment transporter une telle statue. Il en est de même pour les moaï, nombreux qui dépassent les 100 tonnes et qui semble-t-il étaient déplacés sans problème particulier. Je ne prétends pas que c’est impossible, mais je fais simplement remarquer que personne encore n’a été capable de rééditer cet exploit. Car le plus gros moaï, utilisé pour des expériences de levage, ne dépassait pas les cinq tonnes. Ici, le moaï central pèse plus de 60 tonnes et se trouve à plus de 15 km de sa carrière d’extraction. Le raisonnement courant est simple, si ça marche pour 5 tonnes, ça ne marche pour 100. Et pourtant, dans la pratique, les ingénieurs et les techniciens sont unanimes. Transporter des statues de 100 tonnes sur plusieurs kilomètres et les mettre en place sur leur socle est une incroyable prouesse. Ici encore, le problème du transport et de la mise en place se posait. Alors que les moaï regardent toujours vers l’intérieur des terres. Cet alignement est, pour une raison inconnue, le seul sur l’île à être tourné vers la mer et plus précisément vers l’Ouest. Les sept paires d’yeux regardent à l’horizon du coucher de soleil des équinoxes, ce qui n’a rien d’étonnant, car la capacité de ce peuple à se déplacer aussi précisément dans l’océan témoigne de connaissances astronomiques poussées. Le dernier mystère de l’île et l’écriture, pas encore déchiffrée à ce jour. Une théorie bien évidemment jugée hérétique la rapproche de celle du site du Mohenjo Daro au Pakistan. Rapprochement fait par l’étonnante ressemblance de certains signes. Le problème, c’est que ce site se trouve à 20 000 km de là. Si nous n’étions pas si loin de Gizeh, nous nous dirions qu’il y a eu communication entre ces deux peuples, ce qui expliquerait les similitudes. Mais confrontés aux mêmes difficultés, il est tout à fait probable qu’ils aient abouti au même assemblage. Car, comme le font remarquer certains archéologues, tous les castors sur la planète font les mêmes barrages. Et pourtant, ils ne se connaissent pas. Pourquoi un jour, des Polynésiens ont-ils quitté tout ce qu’ils avaient de plus cher au monde, terre, familles et amis, pour aller braver l’océan en pirogue et entamer un dangereux périple de près de 4 000 km vers l’inconnu ? Que cherchaient-ils ? Pourquoi les statues ont-elles ce physique si particulier qui ne correspond en rien à celui des Polynésiens ? Nez aquilin, lèvres fines, front haut et de la barbe. Et pourquoi alors avoir sculpté de telles mains ? Des mains de bâtisseurs ? On me confirma qu’on trouve au Pérou des assemblages similaires à ceux de Vinapu. – Je pense que dans ces deux lieux, le travail dans la pierre s’est développé de manière extraordinaire. Étant Sacsayhuaman que Vinapu en sont les plus beaux exemples. Je n’oserais pas dire qu’il a influencé l’autre où s’ils ont été influencés par les Incas. Laissant l’archéologie à ses questions. Je poursuivis ma route vers le Pérou. On trouve cette curieuse figure géante qu’on appelle un géoglyphe et dont on ne sait pas grand-chose. Certains prétendent qu’il n’a pas plus de 100 ans et d’autres qu’il est là depuis toujours. Mais comme il est impossible de le dater, cela reste de la pure spéculation. Il est précisément orienté Nord-Sud et mesure 183 m de long. Par qui, comment et pourquoi cette figure a-t-elle été gravée là ? Personne ne le sait. Ma destination suivante fut Nazca et ses curieux dessins géants. Ce plateau de 25 km sur 20 aurait été découvert en 1926 lors d’un survol de la région. Ces géoglyphes et lignes ont été attribués à la civilisation Nazca. De -500 à 750 après notre ère. Bien que ces dessins géants d’animaux soient exécutés en un seul trait. J’ai davantage été impressionné par ses formes immenses. Et ses lignes droites parfaites, dont la plus longue mesure près de 30 km. Pour vous faire une idée de la taille, la petite route que vous voyez là est la Panaméricaine et ce qui s’y déplace des poids lourds. Du sol, on ne voit rien, et pas beaucoup plus des collines environnantes. On ne peut les voir que du ciel. J’ai risqué une question : à quoi ça sert ? À mesurer la quantité de fils pour faire un tissu ? Ou alors ? – On y faisait probablement des processions au cheminement. Comme le disent en général les archéologues, ces lignes étaient faites pour cheminer. Ça n’avait pas l’air de déranger outre mesure, de ne rien à voir de plus concluant à proposer. Non loin de Nazca, on avait mis au jour une pyramide. On me rapporta qu’il y en aurait une quarantaine, mais que, faute de moyens, le site était à peine exploré. À quelques kilomètres de là, au musée d’Ica. J’ai découvert avec surprise des momies, car il me semblait qu’on en trouvait seulement en Égypte. Ainsi que ces étranges crânes déformés qui m’ont aussitôt fait penser à une statue d’Akhénaton, ancien pharaon égyptien. J’ai poursuivi ma route vers Cuzco qui, dans la langue des Incas, signifie le nombril du monde, tout comme Rapa Nui, le nom de l’île de Pâques. En plein cœur de la ville, on trouve cette enceinte faite d’énormes blocs. Deux générations de murs, les plus anciens et plus récents. Les plus anciens étant encore une fois les plus massifs et les mieux ajustés. Comme la quasi-totalité des constructions attribuées aux Incas, ce mur a résisté au séisme, tout comme le site de Sacsayhuaman, qui surplombe la ville et auquel on compare souvent le mur de Vinapu, sur l’île de Pâques. Cette fois, on donne dans le gigantisme des roches entières assemblées avec une précision millimétrique, ce qu’on est bien en peine d’expliquer. – On ne devrait pas sous-estimer l’effort que cela nécessite de préparer les surfaces de chacun de ces blocs. – En dépit du fait que le Pérou est un endroit où les tremblements de terre sont très fréquents, beaucoup de structures construites bien après avec des technologies modernes ont été réduites en poussière. Alors que ces pierres sont toujours debout. Selon Malluku Aribalo, un chercheur andin, ce site forme, avec Cuzco et un autre site sacré du nom de Q’enqo, un triangle parfait. – Je ne pourrais pas dire pourquoi il y a coïncidence avec d’autres lieux dans le monde. Dans les mesures métriques, d’hectomètres ou de kilomètres, mais les preuves sont là et si les preuves sont là, c’est qu’il doit y avoir une origine. Le nom suivant sur ma liste était Ollantaytambo, situé à plus de 3 000 m d’altitude. Je commençais à m’habituer. Les constructions les plus anciennes étaient les plus massives et les assemblages étaient les plus complexes jamais vus. Comment avait-on pu monter ces pierres sur cette pente aussi raide ? – De nos jours, on pourrait soulever des pierres de 10 tonnes, d’un point à 50 m de haut jusqu’à une hauteur de 100 m, avec de très grosses grues. Mais ce sont d’énormes machines de notre technologie contemporaine. Ce qui est étonnant, ça, nous ne pourrions pas le faire aujourd’hui. C’était il y a 500 ans, alors imaginez les Égyptiens. Je pris ensuite le train pour me rendre au Machu Picchu, un endroit magique. – Quand nous visitons Machu Picchu. Nous avons une idée du type de sophistication du peuple andin. Le peuple en général, les habitants de la vallée de Cuzco ne connaissaient pas Machu Picchu. Ce site aurait été en fait un lieu discret de transmission des connaissances. J’y ai vu une chose qui finissait par devenir habituelle, les constructions les plus anciennes, car recouvertes par d’autres, étaient les plus massives et les mieux ajustées. Mais ce qui m’a surpris, c’est ceci : Cet angle de mur ressemblait comme deux gouttes d’eau à ceux du temple de la vallée de Gizeh, en Égypte. Et on y retrouvait aussi les mêmes assemblages en miroir. Récapitulons : Sur tous ces sites, on trouve des pierres très lourdes, aux formes complexes, assemblées avec une précision millimétrique, des préoccupations astronomiques, des datations supposées et surtout aucune indication sur les moyens de construction. Plus c’est ancien, plus c’est massif. Plus c’est ancien, plus c’est précis. Plus c’est ancien, plus c’est semblable. Mais il y a mieux C’est là que la comparaison avec les castors s’arrête, car même s’ils construisent leur barrage de la même manière, ils ne les alignent pas sur des milliers de kilomètres. – Si vous étiez, si vous étiez Charles Darwin et que vous pensiez à l’histoire de l’évolution. Vous regarderez ces exemples de construction et vous vous diriez soit c’est le même chemin d’évolution, la même évolution. Et dans ce cas, tous ces peuples se connaissent, même s’ils étaient séparés par des milliers d’années. Ou vous vous diriez qu’il y a quatre évolutions parallèles. – Dans la mesure où l’Homo sapiens est le même sur toute la planète, il est évident qu’un certain nombre de problèmes y vont trouver le même nombre et la même qualité de réponse. – Obtenir la même réponse pour quatre chemins d’évolution différents, pour moi, c’est vraiment peu probable. Bon, c’est difficile d’imaginer les Incas aller aussi loin qu’en Égypte. Vraiment difficile à croire. Et s’ils avaient communiqué ce qui paraît le plus probable, comment alors auraient-ils pu aligner aussi précisément leurs sites ? Et pourquoi une ligne inclinée à précisément 30 degrés de notre équateur ? Laissant de côté cette question, je poursuivais ma route vers le Mexique. La légende raconte qu’ici les dieux se réunirent pour créer le Cinquième Soleil. Comme à Gizeh, on trouve trois pyramides principales, deux grandes et une plus petite. La pyramide du soleil, la pyramide de la Lune et la pyramide de Quetzalcóatl, le serpent à plumes. On est ici plus raisonnable qu’en Égypte, car le chantier de la pyramide du Soleil aurait duré 150 ans. Parce qu’elles ne sont pas considérées comme des tombeaux. Mais encore une fois, nous n’avons aucune information sur les techniques et moyens mis-en-œuvre. – Ce qui est extraordinaire, c’est que la pyramide du soleil et une multitude d’autres édifices ont été construits pour marquer précisément le jour exact de ce que nous appelons les équinoxes. Mon informateur m’avait indiqué un autre site de pyramide, quasiment ignoré du public. Il se trouve en Chine centrale, dans la province de Shen-Hsi à Xi’an. Dans cette région, la plus ancienne région habitée de Chine, on peut voir des centaines de pyramides faites cette fois de terre et d’argile. Les autorités chinoises ne souhaitent apparemment pas communiquer sur les pyramides. Aucun archéologue ne semble non plus enclin à en parler. Le sujet n’existe tout simplement pas. Je n’ai pas pu avoir l’autorisation de me rendre sur ce site, mais j’ai pu rencontrer Hartwig Hausdorff qui en 1994, rapporta ces images, apparemment les seules à ce jour de ces pyramides oubliées du monde. Chaque pyramide représente un chantier colossal et pourtant, on en trouve des centaines, sans que l’on sache quand, par qui, comment et pourquoi elles furent érigées ? – Je crois avoir été l’unique personne au monde qui ait obtenu la permission des autorités chinoises de filmer ses pyramides. Et c’est pour cette raison que je me suis fait un devoir de prouver au monde qu’elles existaient. Ici encore, le mystère demeure. Tout comme au Mexique et en Égypte, les bâtisseurs n’ont laissé aucune explication. – Il serait évidemment tout à fait vain de chercher des rapprochements, des contacts culturels entre ces différents moments, ces différents lieux de l’histoire de l’humanité. – L’Égypte s’est développé bien avant le Mexique et il n’y a eu aucune sorte de relation entre ces deux régions. Le nord de l’Afrique et cette partie de l’Amérique. – C’est curieux que l’Égypte qui a une écriture hiéroglyphique. La Chine qui a aussi une écriture qu’on peut assimiler à une écriture hiéroglyphique encore plus complexe. Ou les Mayas, qui ont également une écriture hiéroglyphique, bâtissent ce type de monuments signale. Mais avec la Mésopotamie, cela ne marche plus. Donc c’est une simple coïncidence parce que la plupart des écritures commencent effectivement par l’expression de la réalité. On trouve de nombreux autres points communs entre tous ces sites, mais les principaux suffisent à semer le trouble. Une écriture hiéroglyphique ou idéographique. La momification des corps. Des concepteurs de calendrier. Un haut savoir astronomie. Des constructions résistantes aux séismes. Aucune indication sur le comment et le pourquoi de ces réalisations. Peut-on parler de hasard ? Peut-on encore parler de coïncidence ? Qui a fait ça et pourquoi ? Évidemment à l’idée d’une origine commune à toutes ces civilisations. On objecte le fait que ces constructions ne datent pas des mêmes époques. Il ne faut pas oublier qu’on ne peut pas dater les monuments eux-mêmes, mais seulement les restes organiques qu’on découvre autour. On ne trouve d’archives nulle part sur ces constructions, qui présentent de nombreuses similitudes et défient les compétences des ingénieurs modernes. Une question saugrenue m’a alors traversé l’esprit. Ces peuples étaient-ils vraiment les bâtisseurs de ces monuments ? – Rien ne nous prouve que ces pyramides, aux faces lisses, ne soient pas des monuments de réemploi de la civilisation égyptienne. Scientifique, je suis, j’ai du mal à pouvoir dire ça. D’où viendraient ces connaissances anti-sismiques ? Nous avons grandement progressé dans cette science à partir du développement des explosifs lorsqu’on a pu simuler des chocs puissants, mais sans utilisation d’explosifs, comment fait-on ? Comment pourrait-on étudier des pyramides de terre en plantant des arbres dessus ? Ça n’a pas de sens. Voilà ce qui risquerait bien de se produire dans quelques dizaines d’années et ce à quoi elles pourraient bien ressembler. Qui se souviendra que c’était une pyramide ? D’une manière générale, on traite par l’indifférence ces prouesses architecturales que nous serions à peine capables de reproduire aujourd’hui. – L’humanité n’a pas été capable d’inventer des matériaux qui durent aussi longtemps. C’est étonnant, mais nous ne l’avons pas encore fait. Je me doute que vous m’attendaient au tournant, car j’étais comme vous quand j’ai ouvert ce dossier. Et j’ai découvert qu’il existait un monde entre ce qu’on nous raconte et ce qui se passe dans les coulisses de l’archéologie. Quand un archéologue ose sortir des voies balisées, il n’obtient apparemment plus de crédits pour ses recherches. Les sites les plus énigmatiques de la planète ne sont pas étudiés comme ils le devraient. Et cette situation ouvre la porte à toutes les dérives que l’on connaît. Car si ces mystères étaient résolus, vous ne seriez pas en train de regarder ce film. Tant qu’on ne pourra pas dater la taille d’une pierre, on ne pourra jamais avoir de certitude. Malgré cette évidence, si la science se refuse à envisager d’autres hypothèses, alors même dans les milieux scientifiques, il ne s’agit plus de science mais de croyance. Pour comprendre cette énigme, il fallait faire table rase et balayer les croyances. J’ai repris mon dossier, l’Île de Pâques, le chandelier de Paracas, Nazca, Cuzco, Sacsayhuaman, Ollantaytambo, Machu Picchu et Gizeh sont alignés. Teotihuacán, Gizeh et Shen-Hsi sont alignés. Si Gizeh est le point le plus central du monde, est bien la pièce maîtresse de cette gigantesque énigme. C’est là-bas qu’il faut retourner pour en savoir plus. C’est bien à Gizeh que tout va s’éclairer. À ce stade de l’enquête, je repartais à zéro. Toujours fortement impressionné par la symétrie des statues de Louxor. Mon périple m’avait donné suffisamment de recul pour échafauder plutôt librement toutes sortes d’hypothèses. C’est dans cette disposition d’esprit que je retournais voir le chercheur qui m’avait guidé en Égypte, puis envoyé parcourir la planète. Je m’aperçois rapidement qu’il en avait beaucoup plus sur le sujet. Et peu à peu, il se mua en véritable informateur. Au cours de nos nombreux entretiens, j’ai parfois eu l’impression de ne pas vraiment savoir ou j’allais. Mais j’étais guidé par l’intuition que derrière tout ceci se trouvait quelque chose d’extraordinaire et j’ai fort heureusement persévéré. Tout a commencé à se mettre en place en Égypte, non loin de Gizeh, au pied de la pyramide rouge attribuée à Snéfrou, le père de Khéops. Voici ce qu’on appelle un pyramidion, c’est le sommet d’une pyramide. Celui-ci a été découvert par l’égyptologue allemand, Rainer Stadelmann en 1993 et mon informateur m’avait emmené le filmer en 2005. Les mesures relevées par Stadelmann ainsi que celles que nous avions prises donnaient précisément 1,57 m de base pour 1 m de hauteur. – Nous l’avons assemblé. Ses dimensions sont 1 m par 1,57 m. Il était surprenant de constater qu’il mesurait précisément 1 m de hauteur. L’Égyptien connaissait beaucoup de choses dont nous sommes héritiers, par le système métrique, certes, mais on peut penser que l’approximation, c’était deux coudées de hauteur. Bien entendu, ça suffisait pour le tailleur de pierre. Ce qui voulait donc dire qu’il mesurait par hasard, 1 m de hauteur, car nous savons que le mètre n’était pas connu à cette époque. En fait, il serait plus juste de dire que nous croyions qu’il n’était pas connu à cette époque, ce qui est très différent. Je reviendrai sur ce point plus tard. Pour l’instant, je voudrais vous rapporter ceci, lorsque je suis retourné le filmer en 2008, j’ai été stupéfaite. Ce pyramidion avait été changé. – On est très intrigués parce qu’il y a là, disons-le, une trahison de la forme réelle de la fonction de cet objet. Il n’y a aucune raison que cet objet ait eu cette forme, évidemment, puisqu’ils l’ont inventée. Alors, pour quelles raisons ? On ne sait pas. On n’a pas seulement changé sa forme, on a aussi modifié ses dimensions, ce qui est beaucoup plus grave. Car, comme vous allez le constater, ce pyramidion joue un rôle clé dans la compréhension de l’énigme du site de Gizeh. Tout d’abord, revenons un peu en arrière, comme un informateur me conseilla de me renseigner sur ce qui avait été dit sur la grande pyramide dans le passé. L’égyptologie reprochait souvent aux chercheurs indépendants de ne pas être assez rigoureux. Je découvris cependant qu’elle oubliait de nous préciser certaines choses concernant ses sources. – Je pense que vous devriez aller jeter un coup d’œil sur ce genre de textes. Par exemple, qui a entendu parler de cette polémique rapportée par l’historien romain Pline L’Ancien, il y a 20 siècles, au sujet des bâtisseurs des pyramides. Douze auteurs importants de son époque n’étaient pas d’accord entre eux sur l’identité de ces bâtisseurs. Mais combien nous reste-t-il aujourd’hui de textes de ces douze auteurs ? Un seul. Celui d’Hérodote. Et c’est sur celui-là que s’appuie en grande partie l’égyptologie. Comment être certain que la version d’Hérodote est la bonne ? Des siècles plus tard, en 1859, l’Anglais John Taylor divisa cette dimension par celle-ci et découvrit avec étonnement le nombre Pi. Ce qui déclencha une nouvelle polémique, car les bâtisseurs n’étaient pas censés connaître Pi. Les uns y virent alors la main de Dieu et les autres le hasard. Mais personne n’envisageant que les bâtisseurs aient tout simplement pu connaître ce nombre. Cette polémique m’a paru un peu déplacée, mais je ne me rendais pas compte que Taylor avait en fait mis le doigt sur un point extraordinairement sensible. Mon informateur se contenta alors de me dire que si l’on voulait comprendre la grande pyramide, il fallait raisonner autrement. Pourquoi cette dimension ? – Parce que le demi périmètre, c’est la plus grande dimension horizontale visible et la hauteur, la plus grande dimension verticale invisible. Il affirma que rien n’était dû au hasard dans la grande pyramide et me le démontra par l’harmonie du plan de la construction. La hauteur visible, divisée par deux, donne le sommet des chevrons de la chambre haute. Divisée par trois, elle donne la hauteur du plafond de la chambre haute. Par quatre, c’est le sommet des chevrons de la chambre médiane. Par cinq, c’est le plancher de la chambre basse et par sept, le plancher de la chambre médiane. Il me montra ensuite que la plus grande surface visible, les quatre faces, divisée par la plus grande surface invisible, la base donne Phi le fameux nombre d’or. J’avais déjà entendu parler du nombre d’or, mais je ne savais pas grand-chose sur le sujet. J’ai découvert que c’est un nombre unique dans l’infini des nombres. Il est le seul à présenter cette curieuse relation. Le nombre d’or +1 égale le nombre d’or au carré. Le nombre d’or -1 égal, l’inverse du nombre d’or. Ainsi, on le voyait figurer dans un calcul astronomique et aussi dans les angles naturels des minéraux, dans les végétaux et chez les animaux. Bien que certains le contestaient, il était présent dans l’homme, comme l’avait montré Léonard de Vinci, et aussi dans l’art. En fait, il faisait partie de notre vie sans même qu’on s’en aperçoive. – Le nombre d’or apparaît comme une constante de l’univers. Mais mon informateur me montra qu’on le retrouve très souvent dans la grande pyramide. – En divisant le demi périmètre par la hauteur totale. On trouve le nombre d’or au carré. Donc ceci divisé par la hauteur visible donnait Pi et ceci divisé par la hauteur totale, donnait un dérivé du nombre d’or. Si on avait pu croire au hasard avec le nombre Pi, ça devenait plus difficile avec deux nombres. Mais là encore, je me trompais. Il me fallut alors vérifier les dimensions de la grande pyramide. 440 coudées sur 280, la coudée royale étant l’étalon de mesure employé par les bâtisseurs. Si tout le monde s’accorde sur les dimensions de la grande pyramide, c’est en revanche sur la valeur précise de la coudée que les avis divergent. On ne connaît pas son origine. On en a seulement retrouvé quelques-unes de bois ou de pierres qui n’ont pas exactement la même longueur. Alors, des experts l’ont déduite des dimensions de la grande pyramide et ont très précisément établi sa valeur en 1925, en donnant le chiffre de 52 cm, 3 mm et 6/10 de millimètre. Parfois, on passe à côté des choses sans vraiment y faire attention. Et je n’avais pas remarqué ceci. Cette coudée est précise au 10ᵉ de millimètre, alors qu’on parle d’un immense bâtiment. C’est comme si on avait mesuré le contenu d’une piscine avec un verre doseur. D’autres experts réputés avaient par la suite confirmé cette dimension. Pour Jean-Philippe Lauer, égyptologue français, elle mesurait 52,35 cm, tout comme pour l’astronome grec Eugène Antoniadi. Jean Kerisel, ingénieur des Ponts et Chaussées avant de devenir égyptologue, lui donnait 52 cm, 3 mm et 6/10 de millimètre. – Dans Khéops, on peut déduire en mesurant les pièces que la coudée est de 0,5235. Mais de nos jours, assez curieusement, le point de vue officiel différait radicalement. – On a trouvé un grand nombre de coudée, c’est-à-dire l’instrument de mesure lui-même. Or, les valeurs de ces coudées varient d’une manière assez considérable. Elles vont de 52 à 53 cm, à partir de ces coudées variables pour en tirer des conclusions sur des chiffres irrationnels, me parait très aventureux. En fait, que la mesure varie d’un objet à l’autre importe peu, car c’est la coudée de la grande pyramide qui nous intéresse et celle-ci peut se déterminer avec précision dans la chambre haute car elle est faite de granite, un matériau si parfaitement stable dans le temps qu’à notre époque de haute technicité, on l’utilise toujours pour vérifier la précision de pièces délicates. Pourquoi donc ce changement de discours en quelques décennies ? Parce qu’on préfère minimiser une telle exigence de précision qu’on ne s’explique pas à une époque ou le reste de la planète se promène vêtue de peaux de bêtes. Deux questions me hantaient : D’abord pourquoi une coudée au 10ᵉ de millimètre dans un bâtiment de 230 mètres de côté et de 146 mètres de hauteur ? Et ensuite comment assembler aussi précisément des blocs aussi lourds ? Mais une remarque importante fut émise par Christopher Dunn. – Voici les outils nécessaires pour déterminer la précision des objets. Ce sont des outils modernes qui n’apparaissent absolument pas dans les archives archéologiques. Les bâtisseurs auraient donc travaillé avec une précision qu’ils étaient incapables de vérifier, car ils n’avaient pas les outils pour le faire. Comme pour les statues de granit de Louxor, dont on ne pouvait mesurer la symétrie qu’avec des moyens modernes. Il y avait là une énorme contradiction à laquelle mon informateur répondit que cette précision se retrouvait dans le choix même de la coudée, et uniquement pour des raisons mathématiques, ce que personne n’avait semblé voir. Si on trace un cercle de diamètre 1, alors le périmètre de ce cercle, c’est-à-dire sa longueur, vaut Pi, soit 3,1416. En divisant cette longueur par six, on obtient 0,5236. Un nombre étonnamment semblable à la valeur de la coudée. Ce qui reste en vert, vaut le nombre d’or au carré. Dont il m’avait déjà montré la présence dans la grande pyramide. Voilà selon lui, comment avait été choisie la coudée. Bien que je ne sois pas très à l’aise avec les mathématiques, je fis l’effort de le suivre, pour voir ou il voulait en venir. Un peu plus tard, il me montra pourquoi la forme de la grande pyramide était aussi exceptionnelle. Un carré, le centre de ce carré qu’on élevait et en faisant varier la hauteur de ce point, on pouvait dessiner toutes les pyramides à base carrée. Mais pour tracer la grande pyramide, il fallait ajouter un cercle de la même longueur que le carré. Ça, c’était le rayon du cercle et en le relevant comme ceci, on obtenait la hauteur exacte de la grande pyramide. Il ajouta que cet étonnant modèle mathématique était unique, car il était le seul à réunir le nombre Pi et le nombre d’or. Cette dimension divisée par hauteur visible égale Pi, surface totale visible divisée par surface invisible égale nombre d’or. Cette dimension divisée par celle-ci, égale nombre d’or. Cette dimension divisée par celle-ci égale racine carrée du nombre d’or, Cette dimension divisée par celle-ci, égale encore racine carrée du nombre d’or. Je l’arrêtais ! Et si tout ceci était seulement dû au hasard ? C’était impensable. Car d’abord, cette dimension qui ne faisait pas partie de la forme de la pyramide, jouait aussi avec le nombre d’or. Et ensuite, c’était aussi le cas avec les dimensions de la chambre haute. En fait la pyramide visible, la chambre haute et la hauteur totale jouée avec le nombre d’or ou Pi, ce qui pouvait difficilement s’expliquer par le hasard. C’est pourquoi il pouvait affirmer avec certitude que Pi et le nombre d’or sont présents partout dans la grande pyramide. Je le quittais ce jour-là, un peu confuse. Je repensais aux paroles de Dustin Carr, un ingénieur américain spécialisé dans les nanotechnologies, qui m’avait lui aussi confié. – Chaque détail que vous voyez était intentionnel, tant de la part du concepteur que des bâtisseurs. Rien n’a été laissé au hasard. Le plus surprenant, c’était que cette précision, autant dans le plan que dans la construction, ne se découvrait qu’en la mesurant avec un outillage moderne, en totale contradiction avec le point de vue officiel. – Ce que l’on trouve dans le plan au sol de la grande pyramide, ce que l’on trouve dans sa coupe, ce qu’on trouve dans son volume. On peut s’attendre à le retrouver dans la forme, le plan, le volume, les diagonales des chambres funéraires. C’est tout à fait normal puisqu’il utilise les mêmes méthodes. Et même si cette dimension-là jouait aussi avec le nombre d’or, il n’y avait rien d’extraordinaire là-dedans. – On peut faire des découvertes comme ça, surprenante, avec un tabouret de cuisine. S’il est bien proportionné et bien dessiné, il y a fort à penser qu’on trouvera aussi des proportions très intéressantes. Mais ne mettez pas d’intentions cachées ni d’interprétations dans ses valeurs arithmétique et géométrique. Autrement dit, encore et toujours, le hasard. – Il est très peu probable, calcul à l’appui, que les Égyptiens aient connu le chiffre Pi. Le nombre d’or est également une unité relative dans les pyramides et dans les temples des pyramides. Il n’est jamais évoqué dans les calculs égyptiens. Et donc improbable ! En fait, les connaissances mathématiques des anciens Égyptiens sont le troisième sujet tabou de l’égyptologie, qui attribue systématiquement au hasard toutes ces découvertes mathématiques, car si elles admettaient qu’elles soient volontaires, elles auraient alors à expliquer beaucoup d’autres choses, qui ne cadrent pas avec l’hypothèse courante. Mais était-ce possible que ce soit le hasard ? Je posais la question à Claude Genzling. – On le trouve tellement souvent que la probabilité pour que ça soit dû au hasard est pratiquement nulle. Elle est infinitésimale. Pour moi, très sincèrement, c’est comme si elle était nulle. Il est raisonnable, même pour un mathématicien, c’est-à-dire qui normalement de pouvoir calculer la probabilité. Il est raisonnable de penser que le volume même de cette pyramide-là a été choisi en raison des grandes possibilités de faire apparaître à travers elle le nombre d’or. En marge de l’égyptologie, Jean Leclant avait déjà confié son opinion sur le sujet. – Je pense que le nombre d’or a été réalisé par les anciens Égyptiens et là aussi, ils ne peuvent pas tomber à tous les coups pile sur la résolution. Une résolution parfaite, par conséquent, il faut bien qu’ils aient cette connaissance. Il n’est pas dans leur culture de le faire connaître. Ça reste un secret. Et le mieux gardé des secrets, c’est justement de l’exprimer nulle part. Mais pourquoi un secret ? Je ne compris pas sur le moment la réponse de mon informateur. – Elle n’est pas secrète, elle est simplement fermée. La géométrie, qui est la partie sensible des mathématiques, tout comme les mathématiques, sont un langage. Côtoyer des architectes m’avait fait découvrir qu’on rencontrait souvent le nombre d’or dans l’architecture de notre passé. Le Parthénon en Grèce, par exemple, construit sur la géométrie du nombre d’or. Puis les cathédrales, sur lesquelles on avait dit tant de choses. On en avait construit près de 200 en 250 ans, mais on avait retrouvé aucun plan de construction ni aucune indication. Étonnant parallèle avec les pyramides et autres constructions de l’Antiquité. Et en les étudiant, certains y découvraient des choses surprenantes, comme par exemple ce cercle qui marquait la position exacte du soleil à l’horizon les jours d’équinoxe. Nouveau hasard les cathédrales marquaient les équinoxes. Tout comme de nombreuses constructions anciennes de notre planète. C’est alors que cet architecte me montra que le profil exact de la grande pyramide était inscrit dans la façade de la cathédrale de Strasbourg. Le problème, c’est qu’à l’époque de la construction de cette cathédrale, la grande pyramide était encore partiellement ensablée et on ne pouvait donc pas connaître son profil exact. Si ce n’était pas un hasard, cela voulait dire que les architectes du Moyen Âge connaissaient le rapport de proportions de la grande pyramide. Mais comment ? – Il n’y a pas lieu d’être surpris. Ces propriétés géométriques et arithmétiques ont sans doute été rapportées pour les intégrer aux cathédrales à l’époque médiévale, à l’occasion des croisades ou à l’occasion des contacts qui ont été établis là-bas. J’étais au contraire surprise. Près de 4 000 ans séparaient les cathédrales des pyramides et il paraissait impensable qu’une telle connaissance se soit transmise dans le plus grand secret. Passant à côté de la célèbre pyramide du Louvre. Je me souvenais qu’elle était ux proportions de la grande pyramide, même si ses dimensions différaient parfois d’une source à l’autre. Il ne fut pas simple de rencontrer Ieoh Ming Pei, son architecte, mais j’avais enfin la chance d’interroger le concepteur d’une réplique de la grande pyramide. – Je ne sais pas pourquoi vous comparez constamment cette pyramide à celle de Gizeh. Elles sont totalement différentes. C’est quelque chose qui vient naturellement. Oui, c’est la bonne proportion. C’est la bonne hauteur. Je n’ai jamais utilisé les mathématiques ! Je n’en revenais pas, Monsieur Pei a affirmé qu’il était retombé sur les proportions de la grande pyramide de manière intuitive. Il allait tout de même confier. – Les proportions de la grande pyramide et celle de la pyramide de verre sont très proches. Pourquoi ? La section d’or, le triangle d’or qu’ils ont exploré sont pour moi encore valides aujourd’hui. J’ai beau essayer plusieurs formes, plusieurs hauteurs, je reviens toujours aux proportions du nombre d’or des Égyptiens. Et c’est une leçon fantastique, vous savez ! Le nombre d’or, il l’avait donc vu dans la grande pyramide et savait que c’était le point commun avec la sienne. Mais on va alors lui rappeler qu’il avait rendez-vous chez le médecin et il partit d’un coup, me laissant en plan. C’est le cas de le dire, avec mes questions. Le temps avait passé, mais rien n’avait changé. On construisait encore de nos jours des pyramides sans avoir envie de parler de leurs plans. Plus j’avançais dans cette enquête et moins je comprenais dans quoi j’avais mis les pieds. C’est alors que mon informateur fit rebondir le problème des dimensions, bien au-delà de ce qu’il m’avait déjà montré. Cette dimension en mètre et il insista sur le mot, moins la hauteur, toujours en mètre, donne 314,16 mètres, soit 100 fois Pi. Ceci en mètre, plus ceci en mettre égale 100 fois le nombre d’or au carré en mètres. Ceci en mètre, moins ceci en mètre égalent dix fois pi en mètre. Si la grande pyramide avait été construite plus petite ou plus grande de seulement 50 centimètres, tout ceci aurait été impossible. Mais cela continuait dans la chambre haute. Cette dimension en mètres égale dix fois Pi en mètres, moins celle-ci égale dix fois le nombre d’or au carré en mètres. Si la chambre haute avait été plus grande ou plus petite de seulement cinq centimètres, tout ceci aurait été encore une fois impossible. L’extraordinaire conclusion, c’est qu’il n’existe au monde qu’une seule pyramide possible, présentant tout ce que vous avez vu, et c’est précisément celle qui a été réalisée, la grande pyramide de Gizeh. Si la pyramide était déjà spéciale par ses proportions, elle devenait unique par ses dimensions parlantes en mètres. Et là, mon informateur soulevait un énorme problème car historiquement, cela passait pour impossible. Les bâtisseurs ne pouvaient pas connaître le mètre, car celui-ci avait été défini d’après la circonférence de la Terre, puis adopté en 1793 suite à la proposition de Talleyrand qui chose que j’ignorais, était évêque. D’où venait alors notre mètre ? Se pourrait-il qu’on l’ait discrètement transmis au cours des âges ? En me posant cette question, je me retrouvais propulsé en pleine histoire de confrérie secrète possédant un extraordinaire savoir qu’elle aurait distillé au cours des âges. Je me sentais pas très à l’aise avec tout ceci. Je pris quelque temps mes distances avec ce sujet, excédé de ne pas savoir ou mon informateur me conduisait vraiment. Mais impossible de le lâcher sans avoir de réponse. Je suis finalement retourné le voir et il me glissa aussitôt une photo du pyramidion qui avait été changé. Je découvris alors ce que j’avais pourtant eu sous les yeux pendant longtemps. Non seulement il indiquait le mètre puisqu’il mesurait précisément 1 m de haut, mais en plus il donnait la valeur de Pi en mètres, car 1,57 m + 1,57 = 3.14 m, égale Pi en mètre. Il lui paraissait étonnant que personne n’ait vu cette chose qui crevait pourtant les yeux. Ce pyramidion était une maquette de la grande pyramide. Même son découvreur ne l’avait pas remarqué. En fait, ce pyramidion était très probablement la pointe de la grande pyramide qu’on n’avait jamais retrouvée. Mais que faisait-il à une vingtaine de kilomètres de Gizeh ? Au pied d’une pyramide à laquelle il n’appartenait pas ? Et pourquoi avait-on changé sa forme ? Mon informateur me montra alors ceci. Cette dimension valait 1, sans unité de mesure, donc ça pouvait être ce qu’on voulait. Mais si on disait que ce 1 était 1 m, alors on obtenait la valeur précise de la coudée en mètres. Il me fallut un peu de temps pour réaliser ce que ça voulait dire, mais cela semblait incontournable. Les bâtisseurs connaissaient le mètre des millénaires avant qu’on ne l’adopte. Ce qui le rendait certain de ce fait, c’était cette simple opération qui verrouillait toutes les autres. J’étais stupéfaite. J’avais sous les yeux le comment et le pourquoi de cette énigmatique coudée. Question auquel personne encore n’avait jamais pu apporter de réponse. Ce fut heureusement notre dernière séance mathématique, mais j’étais alors loin de me douter de ce qui allait suivre. Il dépliait une carte tout en disant : – La ligne qui va de l’île de Pâques à Gizeh est une partie d’un cercle de 40 000 km de long. Soit la longueur de notre équateur terrestre. – En réalité, évidemment, aucun rapport, ni lointain, ni même à des années lumière près. Il n’y a rien à dire. Il n’y a pas à commenter effectivement une dérive telle que celle qui verrait un rapprochement entre l’île de Pâques et les pyramides d’Égypte. Ce cercle est large d’une centaine de kilomètres et englobe un grand nombre de sites autour de la planète comme vous allez le voir. Il passe au Pérou, par le chandelier de paracas, les pistes de Nazca, Ollantaytambo, le Machu Picchu, Cusco et Sacsayhuaman, puis toujours au Pérou, par le site des pyramides de Paratoari. Sur le continent africain, il franchit les terres des énigmatiques Dogons du Mali, qui connaissaient les étoiles Sirius B et Sirius C, avant les astronomes. Passant en Algérie par le site de Tassili n’Ajjer avec son grand dieu martien peint. En Égypte par l’oasis de Siwa et son temple de Zeus Ammon, un des plus sacrés du monde antique, puis ensuite par les pyramides de Gizeh. Il continue par Pétra, en Jordanie, par Ur, en Irak ou naquit Abraham, par Persépolis, en Iran. Au Pakistan par Mohenjo Daro, avec son écriture apparentée à celle de l’île de Pâques, et ses curieux squelettes radioactifs, puis sur des sites qui ont toujours été considérés comme les demeures des dieux. Khajuraho, en Inde. Pyay en Birmanie. Sukhothaï en Thaïlande. Angkor Vat et Preah Vihear au Cambodge. Et d’autres sites importants du monde ancien et de l’histoire oubliés en route pour aboutir à l’endroit le plus isolé du monde, l’île de Pâques. C’était incroyable, mais pourtant, vérification faite au GPS, ces sites étaient bel et bien alignés. Bien qu’ils ne datent pas des mêmes époques, la plupart avaient été reconstruits sur les ruines de sites plus anciens. Mais comment avait-on déterminé, dans un passé aussi lointain, ces emplacements sur une courbe aussi longue et qui franchit les océans ? Pourquoi cet alignement de sites sur un cercle de la taille d’un équateur et incliné à 30 degrés du nôtre ? Mais il y avait plus surprenant encore. Si ce cercle était un équateur, son pôle Nord serait situé à ce point précis. Or, le triangle formé par ce point Gizeh et Nazca est aux proportions exactes de la grande pyramide. La distance entre Nazca et Gizeh est la même qu’entre Teotihuacan et Gizeh. Même chose entre Angkor Vat et Nazca et entre Mohenjo Daro et l’île de Pâques, ces quatre sites étant situés sur le cercle. La distance entre l’île de Pâques et Gizeh vaut 10 000 fois le nombre d’or. La distance Angkor, Gizeh multiplié par le nombre d’or, est égale à la distance Gizeh, Nazca et la distance Gizeh, Nazca multiplié par le nombre d’or est égale à la distance Nazca, Angkor. À l’évidence, tous les sites du monde ne s’inscrivent pas sur ce cercle. Mais selon mon informateur, beaucoup sont la projection d’objets stellaires sur la terre. Dans ma recherche sur ce qui avait été dit sur la grande pyramide, j’avais laissé de côté des éléments qui prenaient d’un coup tout leur sens. En fait, on aurait pu découvrir tout cela depuis longtemps. L’Abbe Moreux, un astronome, avait fait remarquer au XXᵉ siècle que le méridien qui passait par la grande pyramide séparait les terres émergées de la Terre en deux surfaces égales, faisant encore de Gizeh le point central de la planète. 20 siècles avant lui, Agatharchide de Cnide avait dit que la grande pyramide était une image géographique de la terre. Ce que confirma mon informateur en me montrant qu’elle est une maquette de l’hémisphère Nord de notre planète. Chose qui se vérifie par les calculs. Cette dimension est aussi la distance moyenne parcourue par un point sur l’équateur en une seconde. – C’est donc une donnée physique indiquant la vitesse de rotation de notre planète sur son axe. Il paraissait effarant qu’une construction pourtant si simple en apparence, puisse contenir autant d’informations. Et pourtant, tout ce que mon informateur affirmait se vérifiait. J’entendais déjà résonner à grands pas l’argument du tabouret de cuisine ou même pire, de la brosse à dents. – On peut prendre n’importe quel objet, entre une brosse à dents et une locomotive à vapeur. Vous trouvez à peu près toutes les valeurs numériques propres à satisfaire toutes les visions que l’on peut avoir. Les sceptiques qui voyaient le hasard, les croyants, la main de Dieu. Mais moi, je ne voyais que cette accumulation impressionnante de faits. Et comme le rappelle l’écrivain Aldous Huxley : même ignorés des faits restent des faits. Tout ceci venait évidemment en totale contradiction avec ce que l’on croyait être le passé de notre planète. Il me fallait recentrer le problème et la Chambre haute m’y a aidé. Chaque bloc de cette chambre a été transporté sur 900 kilomètres et pèse en moyenne le poids d’une quarantaine de grosses berlines. Ajusté au 10ᵉ de mm, ces blocs sont parfaitement horizontaux et verticaux, alors qu’un écart d’un centimètre ne se serait même pas vu. Et les bâtisseurs n’avaient pas les outils pour vérifier la précision obtenue. Pourquoi une telle précision ? Face à cette question, deux manières de raisonner : La première, c’était la classique. – Toute l’ingéniosité, les efforts, l’intelligence des bâtisseurs égyptiens étaient dirigés dans cette recherche de la perfection, dans une géométrie, dans le respect du projet de l’architecte, parce que ce monument allait être en relation avec le monde du divin. – La première pyramide jusqu’à la dernière statue, il y a cette volonté de faire régner cet équilibre cosmique et de participer à l’équilibre cosmique, c’est le devoir et le vœu de tout Égyptiens. Pour eux et pour l’égyptologie en général, comme les Égyptiens ne faisaient pas de mathématiques, rien ne servait de perdre son temps à les étudier dans la grande pyramide. Cette pièce, qui ne payait pas de mine, était pourtant un chef-d’œuvre de conception doublé d’un chef-d’œuvre de réalisation. L’autre manière de voir les choses était peut-être plus audacieuse, mais avait le mérite d’être plus pratique. Pourquoi était-on allé, à 900 kilomètres de Gizeh, chercher ces dalles géantes de granit ? Parce que le granit ne bouge pas dans le temps et que ses dimensions restent les mêmes. Des dimensions, on déduit des nombres et des nombres des mathématiques. Et selon mon informateur, les mathématiques sont le langage de la grande pyramide à travers le temps. Il traça alors deux cercles, le premier à l’intérieur de la grande pyramide et le second à l’extérieur. Puis il fit la différence des deux longueurs de ses cercles en mètres et me dit : – Allez montrer ce chiffre à un physicien. – Ça ressemble étrangement à la vitesse de la lumière. Oui, c’est vrai. En haut la valeur de la vitesse de la lumière, en millions de mètres par seconde et en bas le chiffre donné par la pyramide. – Je n’ai pas d’autre commentaire à faire. Vous pensez probablement que la pyramide m’a rendue folle et que je fais dire n’importe quoi aux scientifiques. Mais lorsque nous mettrons tout bout à bout, vous verrez que ce n’est pas si absurde que ça en a l’air. En réalité, ceux qui se sont penchés sur le problème et osent en parler sont bien embarrassés. – Par exemple, si on regarde la grande pyramide sans a priori d’un oeil naïf et qu’on est physicien. On prend des mesures, on s’aperçoit de quantité de choses comme ça, des coups de chance, mais faire autant de coups de chance avec un objet aussi gros, c’est très perturbant. On pouvait continuer à penser que tout ce que nous avions vu était seulement le fruit du hasard, que la grande pyramide était bien le tombeau de Khéops. Même si un tel chantier paraissait hautement improbable en si peu de temps. Que si la grande pyramide marquait avec précision les équinoxes, c’était le hasard. Que la grande pyramide en relation avec le nombre Pi et le nombre d’or, était là encore l’effet du hasard. Que la coudée était une dimension prise au hasard, qu’on a réalisé par hasard la seule pyramide possible qui puisse faire un pont entre la coudée, Pi, le nombre d’or et le mètre, et que si on trouvait ces valeurs exprimées en mètre dans la grande pyramide, c’était le hasard. Que si les constructions les plus anciennes que nous avions visitées étaient les plus massives et les mieux ajustées, c’était le hasard. Que si d’autres peuples sur la planète utilisaient une écriture hiéroglyphique, momifier leur mort, concevait des calendriers précis, posséder un haut savoir astronomique et bâtissait avec les mêmes techniques anti-sismiques sans jamais laisser aucune indication, c’était le hasard. Que si autant de sites sacrés étaient alignés sur un cercle aussi long que notre équateur, c’était le hasard. Que si certains rapports de distance donnaient la valeur du nombre d’or, c’était le hasard. Que si cette dimension indiquait la vitesse de rotation de notre planète, c’était le hasard. Que si on trouvait l’indication de la valeur de la vitesse de la lumière dans la grande pyramide, c’était encore et toujours le hasard. Deux hypothèses se présentaient alors. Hypothèse A : Il fallait vraiment que l’on revoit le sens du mot hasard. Car s’il accomplissait autant de miracles, il vaudrait mieux qu’on l’appelle Dieu. Hypothèse B: On se disait que trop de coïncidences tuait la coïncidence, que notre histoire comportait des lacunes. Peut-être aussi vertigineuses que les découvertes de mon informateur et qu’il allait bien falloir envisager de rechercher une explication rationnelle aux énigmes de notre passé. Qui dans le passé tel qu’on le connaît, aurait pu réaliser tout ceci ? Les Égyptiens ? – Vous n’avez aucune idée de la possibilité de mesurer la terre, encore aurait-il fallu qu’il sache que c’était une sphère. Ce qui n’était pas du tout dans leur imagination. Alors qui ? Et pourquoi pas une civilisation bien plus ancienne, qui aurait totalement disparu ? Je trouve l’hypothèse des extraterrestres plus intéressante parce qu’on peut au moins dire il y a dans cette Égypte pharaonique, dans les pyramides, un stimulant de l’imaginaire. Malgré les sarcasmes, il y avait il quelque chose qui s’opposait catégoriquement à l’hypothèse d’une civilisation technologiquement avancée dans le passé ? – Si on considère les accidents possibles sur terre avec la dérive des continents, les volcans, etc. Voire les impacts de météorites majeurs, rien ne pourrait nous s’opposer à dire que des civilisations plus avancées que celles que nous connaissons aujourd’hui aient pu vivre sur notre terre. Si rien ne s’opposait à cette hypothèse qui apparaissait comme la plus probable, et si les explications de l’égyptologie et de l’archéologie n’étaient pas satisfaisantes, pourquoi alors la rejeter ? La réponse est simple parce qu’elle heurte les croyances même de ceux qui s’en prétendent détachés. Mais la réalité, c’est que tous ces faits, aussi incroyable qu’ils paraissent, sont tous vérifiables et qu’on ne peut pas les nier sans preuves. – Si nos civilisations terrestres aujourd’hui venaient à disparaître subitement, pour une raison X, beaucoup de choses résisteraient au cours des siècles, mais pas au cours des millénaires. Seuls quelques très grands monuments seraient capables de résister. Moi, je penserai par exemple aux grandes pyramides d’Égypte. Reprenons les faits principaux. Les bâtisseurs avaient mesuré la terre. Ils en avaient fait une maquette en forme de pyramide dans laquelle ils avaient intégré des paramètres scientifiques. Ils avaient coordonné l’emplacement de ces sites sur un cercle long comme notre équateur, et ils semblaient connaître la vitesse de la lumière. Après des années d’enquête, j’ai eu à ce moment la conviction que tout ceci avait été fait dans un but précis. Alors j’ai questionné sans relâche mon informateur, car je pressentais qu’il en savait bien plus que ce qu’il ne daignait me confier. Et là, j’avais vu juste. J’ai longtemps hésité avant de vous livrer ce qui va suivre. Mais j’étais allé trop loin pour me taire et surtout taire l’immense travail accompli par mon informateur en près de 37 années de recherches. Pour comprendre la démarche des bâtisseurs, il nous faut prendre un peu de recul et faire un petit retour en arrière dans le passé, le 2 mars 1972, aux États-Unis, lorsque fut lancée la sonde spatiale Pionneer 10. On plaça à son bord cette petite plaque sur laquelle on avait gravé cet étrange dessin. Mais c’était bien plus qu’un simple dessin, car il dit que nous sommes une espèce sexuée donne notre taille par rapport à celle de la capsule. La position de la Terre dans le système solaire et grâce à ses formes géométriques qu’il faut interpréter en les analysant d’autres choses plus complexes. Des formes géométriques donnant des informations quand on les analyse. Des millénaires avant la plaque de la sonde Pionneer 10. Les bâtisseurs de la grande pyramide semblaient avoir fait exactement la même chose. À la différence près qu’elle n’aurait pas été destinée à une autre civilisation dans l’univers, mais à une civilisation de la terre dans le futur, la nôtre. Nous allons maintenant quitter le terrain des constatations et des faits pour entrer ensemble dans celui, plus incertain, des suppositions et des hypothèses. Envisageons qu’il s’agisse d’un langage et donc d’un message. Le concevoir et le réaliser à de telles dimensions en prenant toutes les précautions nécessaires, pour qu’il reste lisible des millénaires plus tard, démontre clairement son extrême importance. Selon mon informateur, si les bâtisseurs avaient marqué aussi précisément l’équinoxe, c’était pour attirer notre attention sur un grand cycle astronomique important lié à notre planète. Si on repère précisément une étoile dans le ciel, cette étoile apparaitra décalée d’1 degré, 72 ans plus tard. Il lui faudra environ 26 000 ans pour faire un tour complet et revenir à sa position initiale. Cette durée de 26 000 ans représente un cycle qu’on appelle le cycle de précession des équinoxes. Pour repérer la position précise de la Terre dans l’univers, les astronomes modernes se servent notamment des constellations du zodiaque, qui sont un moyen simple de visualiser la position des étoiles. Ainsi, les constellations visées par le regard du Sphinx de Gizeh ont varié au cours des âges. Le pyramidion trouvé au pied de la pyramide rouge de Snéfrou, contenait une autre information d’importance. Il mesurait précisément douze coudées de périmètre et la présence de Pi indiquait qu’on faisait référence à un cercle, un cercle divisé en douze parties, un zodiaque. Les quatre angles de la grande pyramide coïncident avec quatre signes du zodiaque le Taureau, le Lion, le Scorpion et le Verseau. Dans l’Antiquité, l’aigle remplaçait le Scorpion et le Verseau, l’Ange, comme on peut le voir aux façades de nos cathédrales. À ces quatre signes sont associés quatre étoiles parmi les plus brillantes du ciel, jadis baptisées Les Gardiennes du ciel. Ce sont Aldébaran dans la constellation du Taureau, Régulus dans le Lion, Antarès dans le Scorpion et Fomalhaut au sommet des Poissons à notre époque, mais anciennement dans le Verseau avant la modification faite par les astronomes modernes. Ces étoiles paraissent toujours conserver la même position entre elles et servent donc de points de repères fixes à travers le temps. Cet axe représente l’axe taureau scorpion, anciennement taureau aigle que les Babyloniens représentaient par un taureau aillé. Celui-ci, c’est l’axe Lion Verseau ou Lion Ange selon l’appellation ancienne dont on trouve sa représentation ici même sur le plateau de Gizeh. C’est le sphinx, une tête d’homme sur un corps de lion. Selon la théorie dominante, pourtant contestée par de nombreux géologues, le sphinx aurait été construit après la grande pyramide et il n’y aurait donc pas de relation entre ces deux monuments. Théorie à nouveau malmenée par la géométrie du site cette fois. Voici quelques exemples. Ce triangle aux proportions de la grande pyramide, mais cinq fois plus grand qu’elle, relie son sommet à celui de la petite d’un côté et de l’autre, il passe par la tête du Sphinx. Si on dessine le carré de base de la grande pyramide et qu’on le fait glisser bord à bord contre elle, alors l’axe passant par le côté droit intercepte encore la tête du Sphinx, au même endroit. Si l’on trace un cercle dont le centre est le croisement entre cet axe et celui-là, passant par les sommets des deux pyramides, alors on intercepte à nouveau la tête du Sphinx au même endroit. Mon informateur m’expliqua que le site de Gizeh fonctionne comme une horloge astronomique dont le cadran est marqué par ses quatre étoiles. Le regard du Sphinx forme l’aiguille de cette horloge qui fait un tour sur elle-même en un peu moins de 26 000 ans et permet donc de repérer avec précision la position de la Terre dans ce grand cycle. Je lui fis remarquer que sans point de départ sur ce cercle, on ne pouvait pas savoir où en était exactement ce cycle. Il pointait alors une bosse sur la poitrine du Sphinx, que les Arabes appelaient “Al Kalb al-Assad”, “le cœur du lion”, et que jamais personne n’avait encore expliqué. Al Kalb al-Assad était aussi coïncidence de plus, le nom que les Arabes donnaient à l’étoile la plus brillante de la constellation du Lion, Régulus. Depuis l’Antiquité, le sphinx est synonyme de l’énigme et semble nous concerner directement, comme le rappelle la célèbre devinette : Qui commence par quatre pieds, continue sur deux et achève sur trois ? Souvenez-vous de la réponse. C’est l’homme et c’est son destin. Le nom arabe du Sphinx. Abou Al Hol, signifie le père de la terreur, rappelant probablement ainsi sa raison d’être et sa fonction. Mon informateur ajouta que lorsque les yeux du Sphinx viseront précisément l’étoile Régulus, c’est-à-dire que l’axe du Sphinx sera aligné sur l’axe Lyon Verseau, alors débutera un nouveau cycle de précession des équinoxes. Voilà donc, selon lui, la raison d’être du site de Gizeh. Une gigantesque horloge, l’horloge de notre planète, qui fait un tour complet en 26 000 ans. Et quoi qu’on en pense ou en disent, les faits sont là. Car cette horloge fonctionne parfaitement. D’un coup, tout s’éclairait. La pyramide qui marquait les équinoxes, sa précision d’orientation, la géométrie du site de Gizeh tout entier, qui révélait encore bien des surprises. Oui, mais pourquoi attirer notre attention sur ce grand cycle de 26 000 ans ? J’allais voir un spécialiste de l’étude du climat dans le passé. – Ce qu’on sait, c’est que ce cycle de glaciations et périodes chaudes suit parfaitement les paramètres orbitaux de la Terre. Et parmi ce qu’on appelle les paramètres orbitaux de la Terre se trouve justement ce cycle de précession des équinoxes qui influence notre climat, mais sans qu’on sache si c’est progressivement ou brutalement. J’allais fouiller les écrits anciens. On trouvait curieusement dans les mythes, légendes et croyances d’un grand nombre de peuples de notre planète, la même idée d’événement cyclique. La destruction par l’eau revenait souvent, tout comme celle d’une atteinte future par le feu, comme en témoignait l’Apocalypse de saint Jean ou les textes sacrés hindous appelés Purana. Plusieurs auteurs grecs évoquaient, eux aussi, des cataclysmes cycliques. L’un d’entre eux précisait même la période à laquelle il se produirait, tous les 10 à 12 000 ans. Ce qui semblait étrangement correspondre au récit de Platon et à la disparition de la fameuse Atlantide, histoire rejetée par la science moderne. Tout comme les écrits d’Aristote, autres savants grecs jugés plus fiables concernant de grandes révolutions dans l’espace environnant la Terre, qui entraîne la disparition cyclique de ce qui recouvre le globe. Les Mayas affirmaient que notre époque était celle du cinquième soleil, le précédent ayant été placé sous le signe de l’eau. – Le quatrième soleil est le soleil d’eau. Pluies et inondation détruit cette humanité et cette création. Il y a quelque chose de très semblable au déluge de la Bible. Le cinquième soleil, c’est un soleil de mouvement, la somme de la terre, de l’air, du feu, de l’eau, du mouvement, de la vie. Mais c’est un soleil qui, évidemment, aura une fin et cette fin se fera à travers des séismes énormes quand les dieux en décideront. Indépendamment de la conduite des hommes, c’est simplement le cycle vital qui avait décidé les dieux, eux-mêmes, et qui doit s’accomplir. On ne prend pas ces légendes au sérieux, mais grâce aux progrès de la science, on s’aperçoit peu à peu qu’elles semblent pourtant reposer sur des bases factuelles. – Il y a d’autres cas comme les comme les tsunamis. C’est un phénomène de lâchers des eaux naturelles, par fragmentation de barrages naturels, qui ont recouvert les terres de masses d’eau extrêmement importantes et auxquelles certaines populations ont à plusieurs reprises probablement assisté et qu’ils ont ensuite romancée et décrit comme étant ce que l’on appelle aujourd’hui sous un nom, le Déluge. Je m’intéressais alors à la dernière modification climatique d’importance et je fus surprise de découvrir que la science la situait il y a environ 10 à 12 000 ans. Les climats de zones entières furent considérablement modifiés. L’énigme des mammouths retrouvés gelés en bon état et pour certains même en pleine digestion, avait déchaîné les passions au XIXᵉ siècle et posent encore problème aux scientifiques de nos jours. Il n’y avait pas seulement les mammouths, d’autres espèces avaient aussi totalement disparu à cette époque, sans que personne ne sache véritablement pourquoi. – On peut dire qu’il y a des tas d’espèces qui ont disparues, mais comme elles n’ont pas été conservées gelées, on ne se pose pas la question de savoir pourquoi elles sont mortes. On ne peut pas répondre puisque les recherches, les études qui ont été faites ne sont pas assez nombreuses. Et c’est une question de moyens d’étude et de personnel mise sur cette étude qui n’est pas jugée comme priorité. On répond à cette question quand il y aura les moyens humains et matériels pour y répondre. Des dizaines d’espèces avaient totalement disparu, des forêts entières étaient devenues des déserts et les textes anciens parlaient de cataclysmes, donc d’événements brutaux. Malheureusement, sans budget, pas de réponse. Vers qui me tourner ? Il fallait chercher ailleurs. Si l’horloge de Gizeh renvoyait au cycle de précession des équinoxes, quel pouvait bien être le rapport avec ce cercle, s’il y en avait un ? Mon informateur attira mon attention sur le pôle Nord, qui lui correspondrait si ce cercle était un équateur. Et coïncidence, ce point se trouvait précisément au centre d’oscillation du pôle magnétique terrestre qui était ce que j’ignorais, différant de notre pôle Nord. – Le pôle magnétique n’est pas un point précis à la surface de notre planète, puisqu’il se déplace à la vitesse de 40 km environ par an. Ce que l’on sait aujourd’hui, avec l’instrumentation que l’on maîtrise aujourd’hui, c’est que ce phénomène d’oscillation augmente. Et là, c’est très troublant. Était-ce la raison de ce cercle de 40 000 km et de son décalage de 30 degrés ? Nous indiquer un lien entre les équinoxes et le pôle magnétique ? Car j’appris aussi que ce pôle magnétique s’était plusieurs fois inversé. – On compte à peu près une bonne centaine d’inversions des pôles. On ne savait pas pour quelle raison cette inversion se produisait. Mais certains scientifiques pensaient qu’il pourrait y avoir un rapport avec le Soleil qui, lui aussi, inversé parfois ces pôles magnétiques. Des inversions s’étaient déjà produites, mais on ne savait quasiment rien sur la question. – Sur les conséquences directes liées à l’inversion du pôle magnétique. Je pense qu’aujourd’hui, il faudrait que ce soient des dizaines, voire des centaines de chercheurs qui se regroupent autour et qui se fédèrent autour de ce type de recherche, pour essayer de comprendre les effets directs et indirects liés aux conséquences de cette inversion. On a observé d’importantes modifications de notre climat. On avait constaté l’accélération du déplacement du pôle magnétique, mais nous n’étions pas prêts à faire face à quoi que ce soit. Une des conséquences les plus probables de l’inversion des pôles magnétiques et la disparition provisoire du champ magnétique terrestre, pour une durée allant de quelques heures à quelques semaines, éventuellement suivi de réajustement de la croûte. Avec notre atmosphère, le champ magnétique de la Terre filtre les radiations venant de l’espace. S’il venait à disparaître, notre planète serait alors brûlée sur sa surface en proportion de son exposition. La destruction par le feu des anciens textes. De manière étrange et inquiétante, les prophéties du passé et les hypothèses de la science moderne se rejoignaient. Si ce phénomène était connu et compris des bâtisseurs anciens, ces antiques prophéties prenaient alors un nouvel éclairage. Elles n’étaient plus des prédictions, mais des prévisions basées sur des connaissances réelles. Au début de notre civilisation, la connaissance était détenue par les prêtres. Étaient-ils les gardiens d’un ancien savoir dans un monde en reconstruction, ayant eu pour mission de transmettre le message salvateur à travers les âges ? Et si, par ses énigmatiques constructions, les bâtisseurs avaient souhaité nous mettre en garde contre un événement cyclique et prévisible capable d’éradiquer leur propre civilisation, au point que des millénaires plus tard, on ne se souvienne même plus de leur existence. Que leur est-il arrivé ? Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai si longtemps hésité avant de vous livrer ses conclusions. Car cette quête entreprise aux confins de l’origine de notre civilisation, m’a entraîné là où j’aurais préféré ne pas aller. Il était paradoxal d’apprendre qu’il ait pu exister sur notre planète une civilisation généreuse au point de vouloir avertir la suivante d’une menace potentielle. Et au même moment, de s’apercevoir que le temps nous était probablement compté. Cela soulevait tant de questions que j’en avais le vertige. Allait-on, enfin, donner aux chercheurs des moyens pour leur permettre de nous éclairer le chemin ? Ayant côtoyé quelques-uns des plus farouches opposants à ce genre de thèses qu’ils repoussent sans même les considérer, je ne doute pas du sort que risque de subir ce film. Ce travail sera probablement déformé, pris en défaut sur des détails et sorti de son contexte pour être ridiculisé ou pire, on attaquera les personnes sans répondre à leurs questions. Seuls les faits comptent. Et mon informateur se tient à la disposition de tous ceux qui voudraient participer à ce gigantesque travail de compréhension auquel il nous invite tous. Car, selon lui, les actuels changements de notre climat sont les prémices de ce bouleversement annoncé par les bâtisseurs. Bien que cette thèse soit effrayante dans ses conclusions, on ne peut rien en dire sans la vérifier. Dans le doute et compte tenu des enjeux, il me semble qu’elle mérite qu’on s’y intéresse de très près. Car si les bâtisseurs ont pris la peine de nous avertir, c’est probablement qu’il existe des moyens d’en réchapper. Dans le cas contraire, il aurait été inutile de le faire.

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