Quel est le 11ème art ?
Quel est le 1er art ? Les 9 arts majeurs C’est quoi l’art majeur ? Ce que l’on nomme ainsi ce sont les œuvres figuratives qui ont une fonction décorative par opposition à la peinture, la sculpture et l’architecture, qui font partie des six arts majeurs, aussi nommés “Beaux-Arts”, auxquels il convient d’ajouter désormais le cinéma, la photographie et la bande dessinée. Quels sont les 9 Beaux-arts ? Présentation Quel est le 9 ème art ? la bande dessinée : un 9e art. Quel est le cinquième art ? Le cinquième art désigne communément la poésie. Exemple : Selon ce poète, pour être digne du cinquième art, il faut se plier aux volontés de Calliope et Érato.1 janv. 2021
Quel est le 2eme art ? Quel est le 3e art ? Quel est le 4e art ? |
Quel est le 2eme art ?
Les 9 arts majeurs
Quel est le 3e art ?
Les 9 arts majeurs
Quel est le 4e art ?
Il distingue ainsi cinq arts, dans cet ordre : architecture, sculpture, peinture, musique, et poésie.
[Musique] [Musique] chers et chers collègues chers étudiants bonjour on se demandait avec Éléonore laquelle de nous deux prenez la parole en premier et elle m’a dit c’est mon premier alors donc je commence par lui souhaiter vraiment un meilleur excellent premier colloque tous mes vœux voilà je suis de mon côté Nathalie Jacque je suis professeur de littérature britannique du 19e siècle et je suis en ce moment la vice-présidente recherche de cet université et donc je remercie des organisatrices d’avoir de m’avoir demandé de m’avoir le plaisir comme ça de faire pour vous l’accueil et ce petit mot de bienvenue moi c’est un plaisir bien sûr de vous retrouver tous en présence j’ai vu le programme des universitaires des chercheurs des Trophées des professeurs des artistes des praticiens la recherche aussi est un art vivant et donc c’est très agréable enfin de pouvoir avoir ses colloques en vous voyant tous ici je voudrais remercier pour commencer les deux organisatrices c’est un colloque donc de collaboration entre deux universités Université d’Artois et puis notre Université Bordeaux Montaigne donc un grand merci à Nathalie Gothard qui est ici et puis à Éléonore Martin qui est membre de Clares et mettre de conférence ici dans cet université pour l’organisation de ce beau coloc je vais juste dire deux mots un sur Arthès et un sur le type de recherche que vous souhaitez promouvoir dans ce colloque sur Arthès c’est un une nouvelle unité qui a été labellisée par notre établissement jusqu’à l’année dernière artes était une partie de l’unité de recherche Clara et puis l’équipe précédente mais qui potentiel précédentes et nous avons tout à fait partager la même envie d’autonomiser arthèse d’en faire une vraie unité à part entière de consacrer aux arts et aux arts vivants c’était important pour une université de la taille critique de l’université bord de Montaigne de faire partie des universités qui qui prône en labellisant une unité en propre les arts vivants donc je salue cette unité tous ces membres et puis sont directeurs pierre Sauvanet qui depuis deux ans puis un an maintenant est à la tête de Clark le terrain en art vivant alors c’est une notion très intéressante qui nous occupe m’occupe pas mal au titre de la vice-présidente recherche le terrain c’était une notion qui que moi j’associe beaucoup que mes collègues je vois associer beaucoup à la géographie à l’archéologie ou alors de matière de manière plus métaphorique le terrain littérature c’est quoi et je trouve que la réflexion qui est menée en art notamment fait du terrain tel que je le comprends quelque chose qui est très particulier à la fois comme vous le dit dans le texte de cadrage que j’ai trouvé vraiment très éclairante très intéressant une méthode une pratique et puis un champ d’expérimentation et en arrivant à ce poste j’ai bien vu en discutant avec mes collègues que la recherche création et la recherche action était pratiquée de manière très différente dans de nombreuses disciplines et que l’institution la nôtre en tout cas lui donner une place un peu invisible en fait oxymore de le dire comme ça mais qu’en tout cas ça n’était pas très très présent très valorisé très connu même et donc j’essaye vraiment de donner à cette recherche création toute la place je me doute je sais que c’est un petit peu réducteur de dire recherche création pour tout ce que vous faites là mais en tout cas ça rend pour moi dans un cadre qui est un peu exploiter qui est celui là et c’est très bien que le colloque est lié ici j’excuse l’absence de Sandro Landy qui n’a pas pu ouvrir avec moi le colloque à la Maison des sciences de l’homme de Bordeaux qui est devenu une unité d’appui et de recherche au 1er janvier 2020 et puis pour laquelle on a obtenu des fonds pour requalifier le bâtiment et ça c’est une une bonne occasion pour nous de justement de faire de ce lieu un lieu où sera accueilli la recherche création où on pourra mettre en place des espaces un petit peu alternatifs qui ne seront pas des salles de classe très très normées mais des lieux plus vastes et des lieux modulables où on pourra accueillir le type de recherche que vous menez on accueille on a la Maison des sciences de l’homme loge en ce moment le projet mobidique de Pierre Baumann qui avait besoin de ce type d’espace voilà donc Arthès la recherche création vraiment au centre un peu où l’un des centres de la politique scientifique et donc je suis très heureuse de de voir ce colloque se tenir je ne pourrais pas rester comme souvent dans les colocs malheureusement puisque j’ai un emploi du temps qui me fait aller à des réunions mais je viendrai sans doute demain en début d’après-midi et en tout cas je vous souhaite et aux organisatrices très très beau colloque merci beaucoup merci beaucoup [Applaudissements] si c’est bon alors bonjour à toutes et à tous et merci beaucoup Nathalie d’être venu ouvrir le colloque donc nous sommes vraiment ravis aujourd’hui de vous accueillir à Bordeaux pour le colloque international le terrain en arrivant récit méthode pratique que nous préparons maintenant depuis plus d’un an et demi alors tout d’abord nous voudrions remercier tous nos partenaires qui ont pu enfin qui ont soutenu cet événement donc évidemment l’unité artes dont le directeur pierre Sauvanet s’excuse aussi de ne pouvoir être présent aujourd’hui et qui a été un de nous tout premier soutien la MSH Bordeaux aussi qui a lancé un appel à projet pour lequel nous avons été L’Oréal la politique scientifique de l’université Bordeaux Montaigne on a aussi donc l’uemru des deuxia dont je suis membre associé le gyssasie le service culture de l’université qui nous a permis d’accueillir le spectacle de ce soir rise de la compagnie La Mandragore et nous remercions très chaleureusement peut-être plus particulièrement aussi Corinne matou qui interviendra par ailleurs demain l’UFR humanité qui soutient aussi le projet pédagogique autour du spectacle et l’exposition les figures de l’errance que nous pourrons voir à la Maison des arts notamment pendant les pauses repas nous remercions aussi la Maison des Cultures du Monde bien sûr avec laquelle la société française d’être nos sénologie est déjà partenaire depuis longtemps et qui nous permet aussi de fêter ensemble les 40 ans de terrain de la Maison des Cultures du Monde cette victorisson nous en parlera tout à l’heure enfin tout de suite après et bien sûr je remercie nous remercions l’unité de recherche texte et culture et l’Université d’Artois qui accueillera aussi le colloque retour qui sera prévu alors on sait pas trop encore si c’est à la fin 2023 ou au début de l’année 2024 sur les questions de terrain mais cette fois-ci liée aux questions de patrimoine archives et mémoires en lien avec les arts vivants puisque en effet devant le succès de l’appel à communication que nous avons envoyé on a reçu énormément de de propositions sur ces questions et qui nous ont amenés en fait aussi à interroger un autre aspect du terrain peut-être un peu plus lointain que ce que l’on peut entendre en sciences humaines et sociales nous voudrions aussi également remercier le service audios visuel qui nous permet d’avoir une retransmission en streaming sur la chaîne Youtube de l’université confirmement au directives liées à la science ouverte et je remercieais aussi peut-être plus particulièrement des collègues qui m’ont aussi soutenu sur le site donc Marie durée Pujol aussi pierre catusie pour le service culture je pense aussi à notre gestionnaire Vincent Huet et aux étudiants de Master 1 Anaïs récé et lui Corbières pour qui nous avons pu obtenir deux contrats de vacation et qui sont d’une aide précieuse pour l’organisation et le déroulement de ces deux journées et bien sûr je vous remercie à vous tous participants participantes et public d’être là aujourd’hui et d’avoir répondu si enthousiaste à l’appel et j’espère que nous allons partager de beaux moments de recherche et de convivialité scientifique un petit mot avant de te donner la parole juste sur le peut-être le contenu donc rapidement notre réflexion n’en concernant la place du terrain dans les arts vivants trouve sa jeunesse dans un premier constat l’usage de terrain et de plus en plus employé dans des domaines différents sciences humaines et sociales et tu théâtrales milieu artistique etc afin de mieux cerner en fait les différentes exceptions usages pratiques du terrain dans les arts vivants nous avons eu l’idée de faire se rencontrer et dialoguer des chercheurs et des chercheuses de disciplines différentes les êtres nos sciences pour dire vite sociologies et tu théâtrale littérature STAPS sciences de l’éducation aussi donc travailler sur des objets spectaculaires différents rites faites danse cirque théâtre outre l’interdisciplinarité et la dimension inter-universitaire nous pouvons aussi nous féliciter de l’ouverture internationale du colloque le Canada la Suisse le la Belgique pardon le Brésil le Mexique et le Ghana sont représentés et enfin on nous avons voulu favoriser favoriser aussi un dernier type de rencontre entre les chercheurs et les artistes et c’est d’ailleurs parfois la même personne qui est chercheur chercheuse et artistes ce qui pose aussi la question de la posture sur le terrain et c’était d’ailleurs le thème du colloque international qui s’est tenu très récemment à l’Université Libre de Bruxelles pensez la dualité et la place de l’artiste chercheur chercheuse dans les sciences sociales et qui a été organisé par mukadasmi Gîte qui sera aussi présente aux coloc et Fanny arniv Arnulf donc les très riches débats du colloque ont montré à quel point la démarche expérientielle sur le terrain interroge une petite présentation des journées donc le colloque s’organise autour de deux journées et cette panel la première journée s’encre davantage du côté des sciences humaines et sociales en proposant une réflexion sur les méthodes les récits et les restitutions ayant pour objet les ères vivants elle se décline donc en quatre panels le terrain comme expérience rituel et pratique festive qui permettra d’aborder la dimension spectaculaire et la démarche expérientielle dans l’espace social terrain sous tension qui abordera la question des terrains sensibles comment mener une enquête de terrain dans ces conditions comment la restituer cela posera logiquement la question de l’engagement du chercheur et de la chercheuse sur le terrain on continuera cet après-midi donc sur le terrain des pratiques circassiennes qui va décliner différentes méthodes ethnographiques collaboratives les doubles postures appliquer aux arts du cirque et apportera une contribution précieuse pour ce champ émergent des Circus studies ou études circassienne et enfin le dernier panel de la journée terrain pluridisciplinaire musique photographie et littérature s’intéressera aux questions de restitution notamment fécondées par une réflexion méthodologique venant de la littérature contemporaine au sein de laquelle la question du terrain Hélène narrations documentaires sont très importantes évidemment ce soir après nos échanges nous irons donc voir le spectacle alright à la Maison des Arts sur le campus qui là-bas derrière et qui sera suivi donc pour les participants à un cocktail dinatoire la journée de demain et après je te donne la parole Nathalie ce sera donc davantage si tu es du côté des arts du spectacle et proposera une réflexion sur les articulations du terrain avec ce qu’on appelle la recherche création qui formera donc le premier panel de la matinée suivra ensuite une réflexion sur la dramaturgie du terrain le terrain comme objet dramaturgique où seront notamment abordés le théâtre documentaire et la place de l’enquête dans la création artistique et de même que les narrations donc documentaires sont importantes en littérature contemporaine elle le sont dans le champ théâtral la place de la fiction et du réel dans le projet artistique sera aussi interrogé notamment du point de vue du régime de vérité que c’est dramaturgique construisent et sur lequel elle s’appuie enfin le dernier panel qui occupera tout l’après-midi du vendredi permettra d’envisager le corps comme terrain et de réfléchir au savoir incarner ces enjeux et ses méthodes notamment par l’intermédiaire de la danse et des pratiques corporelles voilà et donc Nathalie je te saoule merci beaucoup pour cette présentation Éléonore chers collègues merci de votre accueil je suis très heureuse d’être ici Éléonore avait déjà invité ici j’avais eu beaucoup de plaisir à venir partager mes recherches sur le Népal et le théâtre appliqué ici voilà alors je vais faire une introduction un peu plus enfin très théorique et je m’en excuse peut-être justement sur la question de la méthode et puis après voilà on va ouvrir le bal évidemment donc je vous remercie je remercie également tous les des partenaires les collègues qui ont fait l’effort de venir et c’est bien et c’est aussi très bien et de vous retrouver en présence voilà pour moi c’était enfin c’était vraiment très très important alors sur la présentation du colloque je vais commencer par une citation comment voir d’où voir quelle limite à la vision pourquoi voir avec qui voir qui arrive à soutenir plus d’un point de vue qui est borné qui porte des œillères qui interprète le champ visuel donc ainsi s’exprime la philosophe primatologue et biologiste Donnard raway dans son manifeste cyborg proposant un nouveau regard d’autres visions du monde spécifique d’autres visions du monde scientifique elle ajoute apprendre à voir d’en bas requiert au moins autant de savoir-faire avec les corps et le langage avec les médiations de la vision que les visualisations technocientifiques les plus élevés et là j’ajoute moi la production d’un système d’un savoir quel qu’il soit est corrélé à un ensemble de méthodes à une mise en réseau un système de coopération une politique des affinités la méthode c’est le nom du chemin quand on l’a parcouru résume également le philosophe historien où il aime d’Hitler en etologie n’est dans les au milieu des années 90 au sein des études théâtrales la question de la méthodologie évite émergée essayant de transcender les chapelles disciplinaires en effet comment rendre compte de la logique des multiplicités comment instaurer des liaisons entre les différences sans pour autant les dénaturer la question de la méthode est donc essentielle car elle postulent l’emploi d’un ensemble d’outils de moyens à mettre en œuvre en fonction de son objet de recherche de son terrain d’étude grâce à l’approche transdisciplinaire ancrée dans l’anthropologie des mondes contemporains il y a une approche ethnographique l’ethnosenologie a développé des méthodes concrètes d’enquête de terrain les conscient de la spécificité des herbivants et performatif pratique sont terrain selon plusieurs étapes la première commune est toute recherche consiste en un recensement de l’état des connaissances et si le terrain est éloigné on un traitement des questions linguistiques des sources locales et des documents iconographiques et audiovisuels alors je répète enfin je rappelle pour celles et ceux qui ne sont pas au courant que Éléonore et moi sommes ethnocénologue on nous appartenons à cette discipline et nous co dirigeons aussi la Société française des nocesnologies et nous avons toutes les deux une double qualification Léonore était également qualifié en étude théâtrale en section la 18e section lors du spectacle mais également en étude chinoise et moi j’ai une double qualification en art du spectacle et en ethnologie anthropologie donc c’est en fait c’est pour vous donner un petit peu le la saveur transdisciplinaire que nous souhaitons donner à ce colloque la seconde étape de notre de notre méthodologie à bord de la production des données de l’enquête des sources de l’information et ces informations peuvent être multiples à la fois acteur actrice danseur danseuse musicien musicienne responsable locaux chef de troupes apprentis tout le monde enfin tout lorsqu’on travaille en arrivant une majorité d’informateurs peuvent avoir un savoir global et précis de leur art lorsqu’il y a un ethnocénologue observe ses pratiques il peut avant et envisager son étude par l’apprentissage également des techniques du corps afférentes aux arts vivants et performatifs étudiés ou être le témoin des processus créés actifs de l’élaboration d’un spectacle ou encore assisté régulièrement représentation et témoignées des variations d’interprétation et de transformation d’une forme c’était mon cas personnellement où je suis toujours sur le même terrain depuis plus de 20 ans maintenant un monastère tibétain construit au Népal qui s’appelle monastère de cette chaîne ou voilà j’observe en fait un rituel tibétain et s’est transformé donc nous avons également développé les techniques de l’entretien comment rendre compte des transformations des formes étudiées avec une diversité d’informateurs donc les érudits témoignent du fonctionnement de la société d’un point de vue diachronique notamment avec l’interprétation de la dimension textuelle et symbolique des traités existants et n’est plus anciens le témoignent des transformations et des codifications et les jeunes générations issus de la modernité des conséquences de la globalisation témoignent de la dimension contemporaine de ces pratiques et parfois des pratiques avec des systèmes de professionnalisation qui n’existaient pas auparavant donc nous nous sommes inspirés des approches de James Clifford et de Marcus afin d’avoir une approche expérimentale du terrain et de ses méthodes d’enquête grâce parfois à l’ethnographie multi sites et selon ces enquêtes aussi on pouvait décliner trois axes qui se dégageaient d’abord l’axe local avec la dimension ethnographique l’étude des produits sur artistiques afin de dégager une recherche vraiment fondée sur la contextualisation un axe qui rencontre des croisements et ouvre éventuellement une approche comparative des formes à l’échelle transnationale notamment grâce à l’étude des réseaux de diffusion et de production et leur impact sur les imaginaires les identités les représentations le troisième axe s’intéresse à la pratique active des acteurs avec l’analyse des pratiques et des discours cette étude des pratiques actives a pour fonction en particulier dans un contexte de regard inégal de dépasser leshnocentrisme fidèle à sa posture post coloniale de départ donc en fait voilà dans notre discipline nous avons souhaité intégrer une méthode concrète via l’enquête de terrain qui consiste à circonscrire un objet de recherche qui peut paraître parfois insaisissable c’est à dire son caractère vivant qui est sans cesse renouvelé c’est-à-dire le côté éphémère de la représentation de la performance même dans un cadre codifié elle a permis de saisir dans sa spécificité anthropologique un art vivant et contribué à l’intelligibilité d’un genre ou d’une forme de danse de théâtre de musique de procession de fait de rituels à partir de l’observation des pratiques et des discours qu’ils concernent donc l’étude des contenus des textes des conventions scéniques du jeu des acteurs nécessitent également une introduction une analyse théorique à l’analyse des arts du spectacle à l’étude des esthétiques en arts de la Seine ceux qui différencie les nos séniologie de l’anthropologie culturelle voilà c’était une compétence en arts du spectacle ajouté de même que la place des pratiques scéniques aux performatives dans la société étudiée nécessite le recours à l’anthropologie ou à l’histoire culturelle dans quel tram culturel la forme étudiée est-elle insérée quelles sont les liens sociologiques qui signent nous quels sont les enjeux sociopolitiques évidemment toutes ces questions diffèrent selon les objets d’études donc notre proposition transdisciplinaire a favoriser l’émergence de nouveaux types de chercheurs chercheurs formés en ethnocénologie alors évidemment alors je veux pas égrainer toutes nos références il y en a de multiples avant de genio Barba le metteur en scène au Barba et l’anthropologie théâtrale donc il sera question aussi lors du colloque genou par bas lui parlait de d’une connaissance tacite nous avons aussi de tous les tous les anthropologues qui nous ont inspirés ou philosophes comme Marcel Moss Marcel Jousse François Laplantine pour ne citer que voilà donc j’en viens à la nécessaire conjonction avec l’anthropologie les Mons contemporains les artistes pour tout type de pratique de surcroît à l’heure de la multiplication des écrans et de l’envahissement des images sur tous les supports de communication des phénomènes migratoires des processus de délocalisation de détéritorialisation de tourisme de masse les frontières réelles ou symboliques les perceptions sur l’altérité ne sont plus les mêmes toutes les études sur le poste colonialisme le postmodernisme modernisme démontre que nous sommes à présent dans l’ère du branchement je prends l’expression de Jean Louane cell du tout monde comme dirait Édouard Glissant de la transculturelle de la transnation de l’hétérogénéité comme dirait Juna part-douai voir de l’hybridité ou du cyboard pour reprendre donner à airway d’où l’exigence d’une discipline rigoureuse et consciencieuse dans son approche et ses méthodes Marco g Jean-Paul Collen dans un ouvrage récent consacré à l’anthropologie écrive le mot terrain qui désigne à la fois un lieu et un objet de recherche est devenu un mot clé du milieu anthropologique on fait son terrain on revient du terrain on a fait un premier terrain on entretient un rapport au terrain etc etc c’est pourquoi si la porte de ce préoccuper de méthodologie l’art du terrain comme il a été parfois appelé ne s’apprend pas dans les livres c’est l’épreuve du terrain comme on dit de prix depuis Freud l’épreuve de la réalité donc voici deux jours riches en échange et débats qui j’espère aboutiront à de nouvelles perspectives épistémologiques et méthodologies et j’ouvre enfant phare cet art du terrain avec vous et voilà nous allons être à l’épreuve de la réalité et la réalité du premier coloc aussi bien je vous remercie [Applaudissements] merci beaucoup donc on va donner maintenant la parole à Cédric Taurisson qui va venir [Musique] qui est donc directeur de la Maison des Cultures du Monde et qui va justement revenir sur les 40 ans de terrain de la Maison des Cultures du Monde [Musique] [Musique] puis voilà je recommence alors entrer en bulle je disais que 40 ans ça va être très très long donc je vais pas me risquer à parler de ces 40 ans de terrain mais je souhaitais remercier donc Martin et Nathalie Gothard de leur invitation à venir représenter la mise en des cultures du monde ici aujourd’hui dans ce colloque fort intéressant alors j’ai ramené un petit documentaire un petit film qui va durer une dizaine de minutes mon intervention étant prévu pour 15 minutes je vais pas parler très longtemps voilà je vais quand même faire une présentation assez rapide de la Maison des Cultures du Monde donc il a été créé en 1982 par shérif cazenada et Françoise gronde shérif caznadar est quand même bien connu il était intervenu ici d’ailleurs à l’université c’est un poète et metteur en scène d’origine syrienne qui a été directeur de la Maison de la Culture à Rennes et qui avait à l’époque d’ailleurs dans les années 70 créé le festival des arts traditionnels de Rennes et qui avait si je veux dire aussi à l’époque fréquentée assidûment le théâtre des nations donc à Paris de Claude Planson qui a été un des premières structures finalement à s’intéresser aux formes spectaculaires du monde l’ancêtre en gros du Théâtre de la Ville donc ensuite à l’issue de ce travail qu’il a effectué au sein de la Maison de la culture de Rennes il a créé en 1982 avec Françoise good qui a été la première je crois être nos sénologue donc monsieur Pradier qui est présent pourra peut-être le confirmer mais qui qui a été la première à être diplômée de cette discipline donc 82 ils ont créé la maison d’équipe sur du monde et en 1997 le festival de l’imaginaire alors la Maison des Cultures du Monde on a deux missions moi je suis directeur d’un établissement culturel je tiens à le souligner ce que nous sommes une institution culturelle mais avec aussi une mission scientifique donc à travers les spectacles du monde que nous recevons et toutes les questions qui sont aussi les nôtres et Nathalie Gothard adressé tout à l’heure un assez large finalement des questions qui nous traversent aussi à la Maison des Cultures du Monde savoir comment on aborde le terrain comment on suit une fois qu’on a repéré sur le terrain des formes spectaculaires on fait ce travail de diffusion de spectacles comment se spectacle est reçu par le public dans quel espace il doit avoir lieu donc ce sont des questions je crois qu’ils intéressent en effet l’atmoscénologique au quotidien à la Maison des Cultures du Monde on est aussi le centre français du patrimoine culturel immatériel donc on a été dessine désigné comme tel par le ministère de la Culture en 2011 justement pour documenter toutes les formes du PCI au delà même on va dire des formes spectaculaires et donc à 2016 on a été désigné aussi ethnopôle par le ministère de la Culture donc il y a actuellement en France 12 et nos pôles dont la Maison des Cultures du Monde alors cette structure a été signalée tout à l’heure créée à Paris maintenant nos officions depuis la Bretagne nous sommes basés à vitrés nous avons rejoint l’espace en gros qui était désigné comme centre France et du patrimoine culturel immatériel à l’époque parce que c’est là où se trouve le centre de ressources justement sur le patrimoine culturel immatériel ensuite la Maison des Cultures du Monde est aussi connue je dois dire à travers son festival le festival de l’imaginaire qui a eu lieu à Paris la semaine dernière d’ailleurs on sort là directement et donc qui a été créé en 1997 et je vais dans quelques instants donc vous présenter une petite vidéo alors qui va pas être directement en lien avec le festival de l’imaginaire mais qui correspond à une exposition que nous avons monté cette année à Vitry qui s’appelle du terrain à la Seine ça rejoint je crois la problématique large de ce colloque et il dure une dizaine de minutes ça va vous montrer j’espère en tout cas un petit peu calé notre travail au quotidien à la Maison des Cultures du Monde nos problématiques et puis je termine et ensuite après la diffusion de ce documentaire par vous présenter quelque chose qui est très important pour nous notamment tout ce qui concerne les missions d’exploration et qui intéresse au premier fait chef je crois les étudiants qui sont présents aujourd’hui à savoir l’émission de terrain et donc on a monté un prix pour le 30e anniversaire donc il y a une dizaine d’années qui s’appelle le prix de la MCM et je vous en parlerai juste après la diffusion [Musique] il faut juste que je partage avec vous [Musique] [Musique] la divine notamment à travers leur capitalisation de stockage que vous allez découvrir je vous invite à entrer dans le coulisses de cette programmation vous serez guidé pour que l’article par des images d’archives et par des témoignages [Musique] [Musique] de création au cœur des communautés que sont découvert les spectacles ils sont joués à l’occasion de fait de cérémonies rituels ou encore de représentation parfois la collaboration avec des chercheurs en sciences humaines par exemple des anthropologues permet d’identifier et de rentrer en contact avec les interprètes cette phase de prospection est indispensable pour préparer la venue en France des spectacles du film les photographies et les enregistrements qui sont issus de ces prospections constituent de précieux archives [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Rires] [Applaudissements] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] pour répondre aux contraintes spatiales des salles ou encore pour rendre le spectacle accessible à tous c’est un travail d’équilibriste il s’agit d’adapter sans dénaturer ni caricaturé là encore la Maison des Cultures du Monde peut s’appuyer sur des chercheurs qui facilitent les échanges avec les artistes et peuvent aussi jouer le rôle d’accompagnateur [Musique] se présente quand même comme une sorte de scène avec des spectateurs c’est comme ça dans leur village avec une différence bien sûr importante c’est qu’il danse par terre c’est à dire que les spectateurs et les danseurs sont au même niveau donc une des choses qui a pu les surprendre sur le fait de danser sur scène c’est d’être sur un plateau sur élevé le fait que chez eux ils dansent tout le monde au même niveau fait que lorsqu’ils danse même si c’est très cérémonial et très important il peut y avoir des enfants qui traversent la scène et puis avoir des chiens qui traversent la scène il peut y avoir que les femmes viennent servir à boire de manioc elles en préparent des centaines de litres voire des milliers de litres c’est des cérémonies qui dure 3 ou 4 jours et toute la cérémonie s’organise dans cet échange entre la musique des hommes et la bière des femmes [Musique] un point important et qui temporalité comment transformer une cérémonie qui dure une journée entière en une demi-heure un raccourcir pour qu’elle soit intéressante comme une bière et pas trop fausse et là ils m’ont vraiment étonné parce que c’est vraiment le maître dedans à savoir Jacky Power et ce qui le suivait qui ont réussi à organiser ce temps-là et pour que ça tienne sur scène et pour que ce soit intéressant sur scène ça dénote un sens du spectacle je crois impressionnant alors que c’est pas des professionnels du spectacle et un sens de l’adaptation [Musique] ils avaient inventé la sortie de scène ils sont pas du tout habitués à se pencher en avant à saluer tout ça et donc il savait pas trop quoi faire ils ont ils sont dit on va faire comme les blancs alors ils sont sortis de Seine en disant au revoir avec la main et ça a très bien marché [Applaudissements] [Musique] représentation est un instant magique sous les épées maquillage sous les masques sous les costumes impressionnants les imaginaires de l’artiste et du public se rencontrent [Musique] [Rires] [Musique] [Musique] [Musique] avec le public quel est le festival des arts traditionnels à Rennes entre 1974 et 1983 il a préfiguré le festival de l’imaginaire qui a été créé à Paris en 1997 et dans toute la France et qui perdure aujourd’hui [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Musique] sont enregistrés et mises à disposition de tous sur une base de données en ligne et sous forme de disque sur le label inédit il y a également des acquisitions d’instruments de musique de masques de costumes vous avez plus d’ailleurs les apercevoir tout au long de l’exposition des conférences et des Colocs sont organisées en parallèle des spectacles ils font l’objet de publication [Musique] et de la Recherche contribuant à une meilleure connaissance des imaginaires du monde entier alors sauvegarde [Musique] [Musique] alors désolé pour pour le son je sais pas vraiment ce qui s’est passé parce que normalement il y a un équilibre on va faire le mixage est fait donc bon bref des fois des situations comme ça qui font qu’on ne sait pas pourquoi les choses sortent de telle manière voilà donc je pense que ça résume assez bien les activités qui sont les nôtres à la Maison des Cultures du Monde et ce qui est important en effet ce sont les missions de prospection donc sur le terrain la recherche l’intérêt qui est le nôtre aussi pour les pour les formes spectaculaires du monde et pour cela il est nécessaire de travailler avec des des chercheurs bien entendu et surtout avec des étudiants qui qui mènent des doctorats et pour cela donc nous avons lancé le prix de la Maison des Cultures du Monde donc cette année nous avons donner le dixième prix et donc l’année prochaine à partir du de la fin d’année nous allons lancer donc le 11e alors je m’adresse bien sûr aux étudiants et aux enseignants qui encadrent aussi des doctorants donc pour leur signaler ce prix ce prix est donc permis holloréat en quelque sorte de compléter son projet de recherche on lui offre donc un voyage sur sur son terrain d’études donc pour rapporter des de la documentation qui nous permettra à nous ensuite d’illustrer le spectacle qui sera proposé mais aussi donc alors prise en charge du transport aérien bien sûr une semaine sur place en intégralité tout frais payé et puis ensuite on fait venir les artistes les praticiens donc en France on prend l’intégralité aussi en charge des transports ensuite l’hébergement en France les perdiem les cachets spectacles avec toutes les déclarations qui vont avec et en rémunère aussi l’accompagnement de l’étudiant pendant la durée de son séjour en France avec les artistes qui sont invités donc généralement c’est à peu près 5 6 jours donc parce que ces cinq six jours d’accompagnement souvent ce sont des personnes qui sont jamais venues en France avant donc il est nécessaire aussi de les accompagner tout au long du séjour voilà donc c’est un prix qui permet quand même de compléter et d’apporter un soutien à des étudiants qui parfois n’ont pas toujours les moyens nécessaires pour pour aller au bout de la recherche ou faire en sorte que finalement l’objet étudié ou leur terrain d’études puissent aussi faire l’objet d’une représentation face à face à un public en France voilà je crois que j’ai terminé ma présentation et puis je suis bien entendu disponible pour les échanges qui voudra bien échanger à l’issue des présentations qui sont faites aujourd’hui merci de votre attention merci beaucoup Cédric nous réservons quelques questions à la fin du panel en fait voilà donc je vais sans plus attendre invité Sophie Chave et je sais pas comment ça se passe d’arton dartoenne Fiorella à Lyon et Laurent Sébastien Fournier pour la première table le terrain comme expérience rituel et pratique festive oui si vous voulez c’est mieux parce qu’après toute façon on aura on aura toutes les questions en même temps donc alors pendant que mes collègues arrivent et s’installent donc je présente notre première intervenantes qui va communiquer sur les fondements épistémologiques de l’expérience quel accès au rituel et alors compréhension donc Sophie Chave d’art o n et docteur en anthropologie sociale et culturelle et diplômée de l’École du Louvre elle est enseignante chercheur à la Faculté d’Ethnologie anthropologie sociale et culturelle de l’Université de Bordeaux elle est membre de l’ummr 53 19 passage et directrice du Musée d’ethnographie de l’Université de Bordeaux partant d’un terrain polynésien et dans une visée comparative elle étudie les relations entre organisation sociale système rituel processus sociocognitif notamment des processus sémiotiques d’indexicalité complexe et théorie locale de l’action elle cherche également à comprendre l’articulation de ces dernières avec les fondements socio-cosmiques de la société locale outre la publication d’une monographie sur Wallis intitulée royauté chez Free et monde socio-cosmique à Wallis UVA ou P1 ouvert dynamique sociale et pérennité des institutions Pacific credo 2017 à la codigé plusieurs volumes nominations et organisation sociale chez Armand Colin en 2012 avec Cécile leggy et denimontri le récit généalogique dans les cahiers de littérature orale avec Bruno Sora le Faso le façonnement des ancêtres dimensions sociales rituel et politique de l’encenstralité auprès de l’INALCO en 2019 avec Stéphanie Rolland prena chère Sophie c’est à vous merci beaucoup je suis je suis honorée d’être parmi vous aujourd’hui vous allez peut-être penser que je viens pour faire un plaidoyer pro domo pour l’anthropologie mais j’espère que mes propositions auront un intérêt plus large ça va [Rires] il y a pas de mal vraiment donc le terrasse s’impose en anthropologie comme une nécessité à la fois méthodologique et théorique il établit en effet les conditions même de notre connaissance des phénomènes sociaux et des savoirs académiques ainsi construits toutefois le terme terrain désigne une variété de pratique qui allant de l’enquête rapide à l’adoption du mode de vie d’une communauté durant plusieurs années suppose des fondements épistémologiques très différents par fondement épistémologie j’entends les accès que nous nous ménageons en tant que chercheur pour saisir comprendre des phénomènes que nous souhaitons étudier et aussi pour restituer la connaissance acquise au cours du terrain du fait de l’expérience qui nous procure l’expérience acquise sur un terrain n’est toutefois pas tout et elle est même parfois marginale tout dépend des modalités de l’enquête mais aussi de l’ensemble d’un ensemble d’autres facteurs qui vont déterminer à quel point une enquête est qualitative parmi les facteurs on pourrait citer les conditions de réalisation de l’enquête les questions d’accès de temps sur place de choix méthodologiques et aussi la position que l’on trouve sur le terrain consciemment ou non délibérément ou non parmi les personnes que l’on va y côtoyer et qu’on va y rencontrer dans ce cadre la relation d’enquête telle que la définitivement et centrale en ce qu’elle reconnaît un rôle essentiel de médiateur aux interlocuteurs qui explicitant des réalités qu’ils vivent en produisent le témoignage dans ce cas l’accès aux phénomène étudié est indirect mais il permet de saisir outre des phénomènes identifiés documentés sur place des pratiques la façon dont ces phénomènes font sens pour les acteurs interrogés selon une méthode qui est centrée sur leur expérience et leur réflexivité en somme une forme de méta discours émique c’est-à-dire produit de l’Intérieur suite à une mise à distance de fait considéré mais pour qu’un terrain avec nos graphique soit pleinement qualitatif l’observation et les entretiens ne suffisent pas aux conditions évoquées il convient d’ajouter ce qu’un enquêteur apporte de plus proprement personnel sur son terrain et ce qu’il en retire lorsque ce terrain consiste dans un engagement réel cela consiste à développer sa capacité à intégrer un champ de relation complexe et assez mouvoir une compétence qu’on peut considérer comme proprement social mais aussi à développer des capacités plus proprement cognitives telles qu’identifier dans le fil de l’enquête et au-delà la pertinence d’un événement et de comprendre l’effet pertinents en fonction des contextes ces compétences ou ses capacités s’appliquent dans toute situation d’interaction et d’implication au sein d’une situation donnée l’interlocution comprise et cela afin d’en comprendre l’organisation et les dynamiques constitutif des processus de socialisation lors de l’enfance ces compétences ne peuvent être acquises via un enseignement formalisé seul les la développe une exposition prolongée à ces contextes et à leur organisation au fil de la pratique c’est-à-dire au fil de l’expérience l’expérience dans ses dimensions subjectives mais aussi socialement et culturellement suscité développé approfondie et centrale dans nos interactions avec le monde elle est au cœur de toute démarche proprement qualitéive en SH et particulièrement je dirais en anthropologie ethnologie la question que pose la légitimité de l’enquête qualitative trouve donc deux types de réponses souvent combinées mais pas toujours explicite explicité la première est celle de la preuve telle que le propose c’est un terme que propose Steven Prigent dans son dernier livre qu’il s’agit d’administrer dans une perspective résolument empirique observez les phénomènes les décrire les contextualiser de telle sorte que la précision rend l’analyse incontestable ici sélection isolement et traitement des faits dans leur unicité permettent de saisir l’ordinaire des vies le résultat des actions est plus globalement le sens souvent pluriel qui en émerge pour les personnes qui s’y trouvent engagées cependant de telles preuves ne renvoie jamais à l’ordre intangible d’une réalité objective comme prétendent le faire l’épreuve déployée dans d’autres domaines de la science notamment les sciences de la vie par exemple avec des preuves qui sont constituées par des résultats d’analyse ou des datas en anthropologie l’épreuve reste définie par la nature de la question posée accessoirement par la méthode employée et le degré de pertinence de ce qui fait preuve au regard de cette de cette question bref en matière d’anthropologie l’épreuve ne valent que dans le régime de vérification propre à la discipline et ce régime implique très directement celui qui les produit l’ethnologue et en même temps je dirais sa propre légitimité nous avons vu que la question de la légitimité des travaux ethnologiques trouve une réponse d’un autre ordre celle de l’expérience que l’ethnologue acierce lors de son terrain et de la connaissance qu’il en tire un des paradoxes de l’anthropologie et que si son principe méthodologique premier et la rupture de familiarité que suppose la création d’un objet d’étude par descentement par mise à distance un principe corollaire et l’accusation d’une familiarité refondée non avec l’objet d’études mais avec les sujets de l’enquête en tout cas c’est ce que c’est la formulation que j’emprunte à Jean-Pierre et Olivier de Sardan souligne ainsi combien la description danse caractérisons l’anthropologie doit reposer sur une très grande familiarité avec des sujets extrêmement limités c’est-à-dire une connaissance approfondie acquise au moyen d’investigation systématique des relevés des collègues des entretiens etc plus généralement le système relationnel propre au terrain considéré auquel il faut se familiariser forme ce cet objet d’études l’agencement des situations qui le caractérisent les contextes qui en découlent les modalités d’échanges relationnels entre les entités en présence quelle qu’elle soit et ici les sujets pour être importants ne sont pas les seuls entités avec lesquels il convient de se familiariser le concept de femme iris t prend donc différents sens chez Gertz ou chez Pierce par exemple je m’en tiendrai à une entrée à la fois plus phénoménologique et plus pratique lorsque la famille surtout par un engagement dans le monde sur le terrain cela suppose de s’immerger dans la pratique du monde en général des pratiques locales en particulier pour acquérir une connaissance constamment ajustée et approfondi plus généralement la famille consiste à se repérer dans le temps et dans l’espace dans l’univers singulier et la familiarisation suppose d’en comprendre les règles les codes et les valeurs d’immatiser certaines techniques et si possible d’incorporer leur dynamique je cite Olivier de Sardan Jean-Pierre Olivier de Sardan le chercheur de terrain observe et interagit aussi sans y prêter autrement attention sans avoir l’impression de travailler et donc sans prendre de notes ni pendant ni après il branche bavarde papote plaisant drague jouent regarde écoute aime des tests en vivant il observe malgré lui en quelque sorte et ces observations là sont enregistrées dans son inconscient son subconscient sa subjectivité son jeu ou ce que vous voudrez elle se transforme elle ne se transforme pas encore puce et ne s’inscrivent pas sur le carnet de terrain elle n’en joue pas moins un rôle indirect mais important dans cette familiarisation que l’on trouve de l’anthropologue avec la culture locale dans sa capacité à décoder sans à la fin il prêtait même attention les faits et gestes des autres dans la façon dont il va quasiment interpréter telle ou telle situation et ajouter cela interviendra très indirectement et inconsciemment mais très efficacement dans la façon d’interpréter les données relatives à l’enquête ici comme ailleurs mais ici particulièrement pour ce qui concerne les terrains qualitatifs en anthropologie l’expérience du chercheur est donc essentielle si toute expérience participe de notre connaissance du monde seul une expérience intensée prolongée avec ou sans participation immédiate d’ailleurs fondent découvrez l’articulation entre des réalités d’ordre et de niveau différents pour souligner ce qui peut apparaître sous les effets de l’analyse comme des continuités des cohérences et du sens je reprends Jean-Pierre Olivier de Sardan qui a souligné cet aspect de la pratique tout le problème et que cette compétence relève d’un savoir-faire et que la formation y est de l’ordre de l’apprentissage autrement dit l’enquête de terrain ne peut s’apprendre dans un manuel c’est que l’enquête de terrain est d’abord une question de tour de main et procède à coup d’intuition d’improvisation et de bricolage c’est à ce prix que l’aide neuve peut éventuellement restituer la densité l’épaisseur de ce à quoi il s’est trouvé confronté toutefois il est important pour l’étude des rituels la familiarisation de l’ethnologue peut être facilité lorsqu’elle est plus activement prise en charge sur le terrain par les membres de la communauté accueillante il s’agit parfois de véritables processus de socialisation secondaire voire d’une éducation ou d’une initiation visant l’intégration de l’ethnologue au sein des relations sociales et du monde local qu’elle constitue dans ce cas les apprentissages peuvent être formels avec la transmission réglée de savoir précis sous forme de corpus par exemple et plus généralement il repose sur le principe de ce que Gin lave Etienne Wenger ont caractérisé comme étant la participation périphérique légitime c’est-à-dire par une intégration progressive des apprenants au sein d’une communauté de pratiques les tâches les plus simples et les plus périphériques devront être maîtrisés avant l’accès à des tâches plus complexes et plus centrales il va sans dire que de telles apprentissages quand bien même ils sont plus ou moins poussés et où élaborés forment le cœur de l’observation participante en ce qu’ils initient à la compréhension des contextes et des structures de l’action et parce qu’il favorisent et étoffe ce que Michael pollany a nommé les connaissances classiques tacite Nolette qui organise nos pratiques et notre rapport au monde ça revient aussi au développement de ce que timing Gold a appelé skills utile tant à l’ethnologue dans sa pratique professionnelle qu’à chacun d’entre nous dans la construction et l’organisation de notre connaissance il ne s’agit pas d’un savoir qui m’a été communiqué dit immingold mais à savoir que je me suis construit en suivant les mêmes chemins que mes prédécesseurs et sous leur direction en bref la croissance des connaissances dans l’histoire de vie d’une personne et le résultat non pas d’une transmission d’information mais d’une redécouverte guidée ce qu’il appelle une éducation de l’attention dans cette perspective un terrain ne vise pas la collecte d’informations mais le développement de connaissances dont la portée est pratique ses connaissances permettant la réalisation de tâches faire une analyse anthropologique par exemple dans le cadre de l’étude des rituels ou d’autres et ça commence par faire ce qui doit être fait pour comprendre ce qui se passe et ce qui est attendu des participants cette proposition souligne combien l’engagement personnel du chercheur est central dans l’acquisition des connaissances attendues du terrain et on peut ici encore légitimement taxer d’une certaine naïveté épistémologique un recours à l’expérience qui ferait l’économie de sa d’une mise en perspective qui soit à la fois critique et réflexive l’engagement personnel est donc inévitable mais il est ici rendu méthodologiquement indispensable dans le cadre des enquêtes qualitatives en ce qu’il dotent le chercheur d’une expérience qui repose sur de nouvelles habitudes acquises et sur un sens aigu des configurations participants des situations où il s’est trouvé plongée les inévitables biais que l’engagement personnel et la singularité des situations vécues produites excusez-moi peuvent edoivent être maîtrisés ou du moins rendu sensible au lecteur voire expliciter donc j’aimerais en venir brièvement à mon parcours d’être là pour à la fois illustrer les principes généraux que je viens de développer et en approfondir la portée comme ça a été dit je travaille depuis près de 30 ans maintenant à l’étude de la société wallisienne en Polynésie occidentale avec une attention toute spéciale portée au circulation cérémonielle et au système rituel c’est à dire je m’intéresse à des pratiques qui sont en connexion très étroite avec l’organisation des groupes sociaux et de la chefferie et avec le monde socio-cosmique dans toutes ces dimensions donc comprendre ce qui ce dont il retourne dans ses pratiques qui sont centrales dans la vie où elle Estienne sur l’île mais aussi dans sa diaspora m’a demandé du temps et un gros effort de formalisation qui n’est toujours pas fini d’ailleurs j’ai pu bénéficier lors de mon premier terrain à Wallis et depuis dans une certaine mesure premier terrain de 18 mois d’une éducation permettant à mes autres de me conférer ça c’est fait sur leur initiative je l’avais pas spécialement demandé mais donc j’ai pu bénéficier d’une éducation qui a permis à mes eaux de Me conférer une position dans le réseau social au sein duquel leur maisonnée était insérée ils m’ont donné une place j’ai donc bénéficié sans bien m’en rendre compte sur le moment d’une forme de socialisation secondaire d’une éducation spécifique qui m’ont donné accès entre autres à des théories locales de l’action or ces dernières échappent aux relations mécaniques de cause à effet tel qu’on les cons soient ici à Wallis une action socialement pertinente n’engage pas seulement une personne la personne agissante mais tout ou partie de son réseau relationnel y compris les morts ancestralisés c’est la particularité des actions qui sont considérées comme efficaces puisque leur réussite n’est pas attribuée au seul engagement des personnes impliquées mais à l’investissement des ancêtres et du dieu chrétien qui sont mobilisés et venus pour les soutenir donc c’est précisions données et je peux revenir sur les fondements épistémologiques de l’expérience notamment pour ce qui concerne l’étude des pratiques rituelles en quoi son recours apporte-t-elle une plus-value méthodologique qu’apporte l’expérience dans la compréhension des rituels que n’apporterait pas une observation plus distincée même si elle est réitérer à plusieurs reprises ma réponse reprend les points qui ont été développés plus haut au sujet de l’observation participante et de l’engagement personnel que cette dernière présuppose mais parce que le cadre offert or excusez-moi le cadre offert par l’étude des rituels et selon moi paradigmatique comme je l’ai dit plus haut l’expérience tirée d’un terrain repose pour une grande partie sur la participation active impliquant une entrée pratique c’est à dire une mobilisation en tant corporelle qu’un lecture mais l’engagement va au delà il est total la motricité les sens les affects peuvent être intensément sollicités il augmente ainsi l’acuité de notre perception et de notre compréhension de ce à quoi nous participons et nous prêtons attention ceci est essentiel pour accéder à ce qu’il se passe de l’Intérieur non pas tant l’intérieur de la communauté que l’on est venue étudier éventuellement mais l’intérieur de l’ensemble des participants dont on fait partie puisqu’on attire puisqu’on y a trouvé place on nous y a donné place et c’est sur un dernier aspect que je souhaite toutefois terminé cette présentation en recentrant le propos sur les rituels il forme un objet très hétérogène phénomène complexe par excellence il ne se lasse saisir sous aucune description synthétique il ne se laisse décrire par aucune narration linéaire il ne se laisser réduire sous aucune des innombrables théories qui tentent de les expliquer et je pense que en cela les rituels sont très proches de l’art les rituels y compris ceux enclavés dans nos pratiques les plus quotidiennes restent des réalités globalement opaques que les approches en termes d’action ou de communication symbolique n’éclaire pas et me semble-t-il bien souvent contribué à obscurcir il y aurait beaucoup à dire sur ces différents points mais la conviction que défendait Daniel de Copé et qui est venu nourrir mon expérience de terrain et que tout ce qui nous apparaît comme étant rituel ne peut être compris qu’au sein d’un univers de pratique et de représentation qu’il fait qu’il faut étudier dans son ensemble si on souhaite le comprendre un rituel ne peut être compris isolément de l’ensemble où il prend place et sens l’analyse doit donc certes porter sur la forme et le contexte immédiat de la performance sur le cadre élargi des représentations et des valeurs mais aussi et surtout des relations qu’il établit relance ou modifie cela rend les choses infiniment plus complexes à saisir et à documenter bref un rituel ne peut être compris qu’aux sens de la totale qu’aussin pardon de la totalité des pratiques sociales qui le rendent nécessaires et de l’idéologie sémiotique particulière j’ajouterai qui lui donne sens cette exigence est probablement le verrou méthodologique le plus difficile à surmonter car il faut du temps beaucoup de temps pour acquérir sur le terrain à la connaissance approfondie des règles et des attentes des configurations relationnelles en contexte qui font de les descriptions et des analyses du rituel en l’occurrence mais aussi pour développer au long cours cette perception au liste des situations concrètes ou virtuelles qui permettent de saisir dans les relations en jeu que les dynamiques sociales il s’agisse de logique ou de pratiques qui les mobilisent voilà je vous remercie oui ça marche chers collègues merci beaucoup alors déjà merci d’avoir respecté le temps voilà ça c’était déjà très important et puis aussi merci pour cette introduction en termes de familiarité de biaisinévitable de réalité opaque de verrous méthodologie en fait vous posez vraiment les bases du débat qui va nous animer pendant ces deux jours donc pour ça je vous remercie infiniment donc nous réservons les questions à la fin de la session et tout de suite je vais donner la parole Fiorella Aliot que je vais présenter alors Fiorella alio est chargé de recherche CNRS depuis 1996 rattachée à la section 33 mondemod moderne et contemporain et affecté à l’Institut de recherche sur le Sud-Est asiatique ummr 65 71 à Marseille après une double formation en chinois Synology ou Lanzo Paris et en anthropologie à l’Université Paris 10 Nanterre elle a effectué un poste doctorat à l’Université Columbia de New York où elle est retournée en 2008-2009 comme visiter une professeur au département d’anthropologie depuis 1985 un forellier forelia je vais y arriver Fiorella effectue des enquêtes de terrain de façon régulière et ou de longue durée à Taïwan pour des recherches en anthropologie et en histoire sur les phénomènes religieux la politique culturelle et la patrimonialisation les constructions identitaires ainsi que sur les élections et la consolidation démocratique de 1998 à 2003 Fiorella alio a dirigé à Taipei l’antenne de Taïwan du Centre de recherche sur la recherche sur la Chine contemporaine basé sur le campus de l’Académia sinika c’est à dire homologue du CNRS à Taïwan depuis 2003 elle dirige l’International Center les spécialistes de la région sud de Lille en 2004 elle a été décrétée citoyenne d’honneur du comté de Tainan dans le sud de la île de 2003 à 2009 à la dirigé le groupe français de recherche sur Taïwan au CNRS regroupant les chercheurs universitaires et docteur en spécialisé en France sur Taïwan aujourd’hui elle nous partage ses réflexions sur la démarche expérientielle du terrain auprès des troupes de procession religieuses à Taïwan merci beaucoup et faites attention aux 20 minutes merci merci infiniment alors bonjour à tous et donc pour faire attention aux 20 minutes je vais aller assez vite j’ai quelques photos à vous présenter juste pour vous mettre en contexte je n’aurais pas le temps de les expliciter elles vont appuyer mon propos soit directement soit indirectement en passant simplement de l’une à l’autre merci aussi à Sophie pour sa contextualisation en fait de notre réflexion sur le retour d’expérience ou bien la préparation au terrain on n’arrive pas dans un terrain sur un terrain être nos graphique ethnologique sans préparation ça vous le savez vous le savez très bien c’est c’est une préparation qui qui nous alerte sur certains biais et très très important aussi il y a un travail personnel à faire sur soi il faut comprendre bien sûr ses capacités émotionnelles il faut aussi comprendre mais c’est limite nos capacités d’entre-jean par exemple très très important cela dit il y a une petite formation mais il faut pas non plus arriver avec des des préconceptions théoriques puisque on doit vraiment s’immerger et nous notre compréhension nous analyses futures qui vont se nourrir de cette compréhension et du recueil des données et bien doit vraiment immerger de ce que de ce que de cette expérience de ce que de cette réalité qu’on essaye de saisir tout en étant affecté par cette réalité et en faisant partie voilà c’est plein de travail très très compliqué en tout cas pour ma part dans ma formation entre sur en ethnologie et sociologique comparative à Paris disneylandais on est donc très sensibilisé à aux questions du terrain on favorise énormément le terrain cette formation à Nanterre favorise énormément le terrain et on encourage aussi à faire des terrains lointains donc pour ma part j’ai j’ai effectué régulièrement et je continue à effectuer des terrains à Taïwan sur l’île de Taïwan que l’on voit ici et vous savez où elle se trouve puisque l’actualité nous nous on la présente et c’est donc dans la dans la région de Thaïlande dans le sud que j’habite et fait mes pratiques donc mes enquêtes de terrain je peux dire que je suis intégrée non pas parce que j’ai été décrété citoyenne d’honneur uniquement ce qui joue aussi mais parce que désormais dans les rituels que j’observe je joue en rôle c’est un rôle non pas que j’ai conquis n’est pas voulu forcément mais parce que en ayant a grandi avec eux c’est-à-dire que depuis l’âge de 22 ans 23 ans bien je suis dans ces communautés c’est une vaste région une vaste région rituelle et donc un rôle c’est m’a été donné au fur au fur et à mesure qui a qui a changé fonction de mon âge etc par exemple maintenant j’ai été j’étais nommée comme on peut dire ça une personne conseille pour un grand temple dans qui voilà qui est au centre de tout un complexe rituel et au début et bien j’en reviens à la l’image précédente voilà ce qui a constitué mes premières ce lieu qui est en fait une ère d’apprentissage des des jeux processionnels qui n’a l’air de rien mais qui est très sacré en fait puisqu’il y a un hôtel un hôtel qui est consacré au début du de l’apprentissage et c’est en fait dans ce milieu là que j’ai commencé une observation je dirais jusqu’à quel point il était participante tout à l’heure et c’est pour ça que je tiens beaucoup à cette photo même si elle paye pas de mine et même s’il y en a de plus joli plus tard les le contexte de ces de performances ou d’intervention de prestations de ces troupes processionnelles religieuses et bien sont liés à des processions qui sont parfois des pèlerinages des donc il y a un aller-retour à partir d’un temple originel et puis donc voilà jusque retour vers un temple maire duquel le culte est parti et on repart et moi ce que j’ai surtout étudié c’est un processus on va dire beaucoup plus compliqué ce sont des processions de portée territoriale qui en fait circule trois jours quatre jours etc en partant d’un centre et en y revenant donc circule dans la journée ils reviennent et dans ce cette procession ce cortège chaque communauté que l’on voit ici représenter marron des communautés de culte localisées organisées autour de temples et bien envoie une troupe pour accompagner le PAL plus oui c’est bon et donc dans chaque temple donne des petits spectacles tout le contexte est religieux néanmoins ce sont des performances des spectacles le mot très difficile très difficile pour moi d’utiliser ce mot surtout en langue locale en chinois en taïwanais parce que ça correspond pas à la réalité de même que le mot art le mot art est impossible à utiliser alors on aura le temps de discuter de tout ça mais je vous passe aussi les précisions terminologiques qui sont utilisés le mot qui désigne ces troupes processionnelles c’est INRA en mandarin c’est John travaux et c’est John drawing Dow et bien signifie à la tête du bataillon une délégation qui va participer à ses processions c’est ce sont des bataillons voilà parce que on va mener une guerre et cette guerre c’est va servir à apaiser le territoire et expulser pas expulser vraiment mais enfin négocier traiter neutraliser des esprits malfaisants qui sont convoqués au rituel mais qui vont en fait voilà être apaisé afin de de laisser la communauté tranquille jusqu’à la prochaine fois donc c’est des processions celles que j’études particulièrement qui ont lieu tous les trois ans voici par exemple les images des images de temples qui sont vraiment au centre de ces activités de ces communautés de culte localisées avec des divinités protectrices et qui sont elles placées sous forme de statuettes dans les palanquins et itinérant les troupes en question voilà quelques quelques aspects des troupes dites civiles j’ai du buffle la charrue les 12 dames exorcistes le nanguan les troupes en bas de de tambours fleuri et des troupes martiales on les voit ici donc ça c’est deux petits gars des garçons en fait apprêtaient maquillée et costumer en fille parce que même les rôles féminins sont joués par des garçons ce sont les communautés de culte qui en fait initie les habitants les enfants pour participer à ces à ces troupes voilà le combat de buffle les 12 dames en question les jeux sur les chassent voici les les formations martiales alors voilà en ce moment je travaille beaucoup sur ce corpus là et c’est extrêmement compliqué ils effectuent des figures collectives qui sont en fait des pièges pour capter ces esprits malfaisants on les voit ici il y a beaucoup de d’environnement on voit pas le haut des photos mais enfin voilà il y a aussi des combats qui sont menés des généraux des enfers qui aussi effectuent des exorcismes individualisés le long du parcours le scolopendre qui est un autre type de de groupe rituel dans ces processions sur lesquels sont placés des enfants voilà donc c’est sans vraiment rentrer dans le détail de tout ça ce qui est très important en fait c’est que on est dans un contexte religieux et que bien moi qui me trouve dans cette situation je suis aussi influencée par par tous ces pour par cette par cet environnement religieux et et la qualification des de la des prestations de ces troupes est tellement elle-même religieuse alors ça ça a une importance c’est pour ça que je m’y attarde un petit peu c’est que elle servent donc dans ce circuit processionnel qui effectue une portion du du parcours enfin du parcours du territoire parcours le territoire une portion du territoire chaque jour et bien et destiné à être échangé entre communautés les prestations sont en fait des prestations cérémonielles qui sont données aux autres communautés et aux autres communautés mais aussi aux autres divinités protectrices des communautés parce que la définition en fait de leur rôle c’est de des offrances ce sont des offrandes des offrandes de de spectacle alors vous savez les le bémol que je je pose aussi sur ce terme mais en fait ce sont des offrandes de spectacle dessiner aux divinités et aussi aux esprits malfaisants donc qu’il y a un public ou pas ce n’est absolument pas la question les êtres humains ne sont pas le public premier alors s’ils sont là tant mieux parce que c’est eux qui payent pour l’entraînement de ces troupes et donc eux aussi ils aiment voir les spectacles mais c’est fait pour divertir divertir les les dieux les dieux les esprits les divinités mais aussi par l’usage du corps qui est absolument central dans ce type de de rituels par l’usage du corps et bien ils doivent aussi à travers ces jeux à travers cette effort physique qui est absolument exténuant on ne s’arrête pas de marcher on ne s’arrête pas de circuler on s’arrête pas de jouer etc on porte on change on fait c’est exténuant donc à travers cette cette [Musique] organisation du rituel il y a aussi un don sacrificiel qui est destiné à ces entités à ses esprits malfaisants qui manquent eux d’énergie vitale et donc pour que justement compenser leur manque d’énergie vitale on sacrifie sa propre énergie là encore je passe mais pour vous dire que pour montrer à quel point ce ne sont pas uniquement des spectacles tels que nous on l’entend alors les catégories je vous en ai parlé un petit peu un petit peu ce que j’ai observé surtout ce sont les c’est le processus d’apprentissage et de transmission et donc cet apprentissage et cette transmission dans ce cadre rituel pour préparer le rituel se fait dans des airs sacrées ou un culte est rendu on le voit pas mais il y a un masque de lion à gauche là par exemple vous voyez des armes les armes déposées parce qu’elles doivent être protégées elles servent aux humains pour pour faire leur performances donc dans cet hôtel dans cet hôtel dédié à la divinité tutélaire des troupes l’apprentissage s’effectue devant durant de longs mois notamment le soir et les processus de transmission sont aussi très intéressants puisque les maîtres appartiennent aux communautés tout ce corpus en fait est un est un capital immatériel qui appartient à la divinité et bien sûr à la communauté de culte qui construit les temples érigean hôtel sculpte les statues et montent ces troupes pour participer à la procession donc voilà des images de de en fait de la pratique de préparation ça c’est ce sont les percussions le groupe de percussionnistes qui en situation je vous ai mis une photo en situation lorsque il y a des performances sont absolument sérieux et et par exemple le batteur de tambour depuis petit il a appris ça de son père de son grand-père etc et donc les mêmes troupes qu’on voyait tout à l’heure et qui voilà c’est fini pour les photos mais bon les mêmes troubles qu’on voyait elle s’entraîne donc je reviens à mon travail d’être nos graves posant la première étape d’ethnographe d’ethnologue d’Ant blog qui arrive sur le terrain donc bien sûr ce cadre religieux ce cadre rituel me pose des contraintes parce que [Musique] je viens disons non seulement effectué un travail de recherche mais bien sûr je suis une personne extérieure même si peu à peu j’ai été intégré je suis aussi une personne étrangère cela dit à Taïwan dans le contexte identitaire taïwanais je suis considérée comme étant plus taïwanaise que par exemple des une population qui est considérée comme des continentaux sans épiloguer sur la situation historique et politique de Taïwan en 1949 donc une partie de de chinois venue du continent à la suite de cette guerre civile avec les communistes c’est replié avec shank & check son armée son gouvernement central sur l’île de Taïwan dans dans l’idée de reconquérir reconquérir la Chine et ils arrivent dans un dans sur une île où il y a déjà des habitants bien entendu des autochtones très importants qui sont eux de la partie relève de la famille austronésienne mais aussi des descendants de migrants qui qui sont venus de la région juste en face de l’autre côté du détroit et qui eux relèvent d’une culture donc une culture de la Chine du Sud-Est et bien sûr qui s’est transformé en étant à Taïwan donc il y a des conflits très forts la loi martiale n’a pas aidé des massacres n’ont pas aidé non plus à créer des antagonismes très fort au sein de la société taïwanais c’est bien ces gens-là sont considérés comme les étrangers à Lille et à la culture qu’ils ont notamment en ayant les reines du pouvoir opprimé et disqualifier discrédité etc donc c’est très relatif dans la dans le dans l’échiquier identitaire taïwanais d’être étrangers ou d’être ou d’être considéré comme plus proche voilà donc ça c’est un point à souligner parce que ça ça m’a poursuivi tout le temps je parlerai tout à l’heure de l’engagement parce que c’était aussi une des points de réflexion qu’on pouvait mener et je trouve que le Kat taiwanais s’y prête aussi donc aussi on est locuteur d’une certaine langue très importante c’est à dire que bien sûr je parle français anglais italien mais une fois sur place est-ce que je vais faire l’effort d’apprendre le taiwanais et le taiwanais qui est parlé le malingo qui est donc Taïwan par ses communautés de communauté de culte localisées et bien déjà le fait que [Musique] il faut apprendre les il faut apprendre la langue locale je crois que Jean-Marie insiste beaucoup sur ça bien entendu donc faut apprendre des langues locales mais dans le contexte taïwanais ça servait toujours à dire aux gens il me reste trois minutes pour dire l’essentiel ça servait toujours à dire aux gens regardez elle fait l’effort elle vient de si loin elle fait l’effort d’apprendre la langue et elle y arrive elle parle pas bien mais elle parle et donc eux qui sont là depuis 40 ans 50 ans etc donc vous voyez on me mettait un petit peu ça me mettait on porte à faux et puis ça me renvoyait à toute une situation locale insulaire très compliqué et donc j’ai pour les trois minutes que j’ai qui me reste peut-être je vais commander deux de supplémentaires de deux petites supplémentaires oh là là ça va m’amener loin si je voilà donc je vais faire je vais faire je vais faire je vais faire le maximum pour voilà donc je parlais beaucoup d’identité de son identité qu’on véhicule avec soi tous les efforts malgré tout on fait et puis il y a quelque chose de très important son genre moi en tant que femme et bien j’étais je peux là je peux rien je peux pas je peux pas faire d’effort mais dans ce contexte religieux sachez que quand on a quand on est monstrué quand on a ses règles on ne peut pas approcher en fait ces hôtels ces hôtels d’initiation et même enfin toutes les activités qui relèvent des des divinités du rituel etc donc ça aussi c’était une contrainte et il faut savoir absolument comment se positionner il faut être au courant de tous les tabous sinon bien on en fera des règles je voyais tout à l’heure il y a pas que les femmes tout à l’heure dans le petit film un chien passé etc moi c’est impossible qu’un chien passe dans ces performances par exemple il faudrait recommencer depuis le début voilà donc cette cette disons c’est prédétermination de de mon de ma présence il y a aussi bien sûr le fait de des espaces taboués qui qui m’exclut de fait oui alors je pense que j’ai évoqué d’une manière différente tout ça déjà je cherche ma conclusion voilà ce qui est intéressant de d’utiliser ça c’est vraiment un mot de conclusion enfin de d’appréhender cette réalité dans la continuité dans la longue durée je pense que c’est le cas pour nous quatre c’est qu’on voit les changements c’est très très important parce que quelque chose qui est saisi à l’instant T est très différent de ce qu’on voit changer évoluer si on peut dire se transformer en tout cas bien sûr la société globale le chant change et tout ça s’adapte il y a des perturbations très important du point de vue de la patrimonialisation de l’instrumentalisation politique et aussi les réseaux sociaux donc si Miss etc on a un rôle à jouer aussi dans tout ça de de élaboration de la connaissance de partage sur place de la connaissance du rôle qu’on joue sur place avant même de revenir ici d’interpréter de diffuser de communiquer comme je le fais aujourd’hui sur place on a un rôle à jouer et donc c’est cette comment dire élaboration qui est qui est aussi très importantes dans notre dans notre rôle dans notre dans notre mission et peut-être un dernier point c’est que ce qui est considéré comme la culture populaire corpus auquel appartient en fait tout toutes ces toutes ces prestations et ces répertoires en fait est à une à une place sur place très particulière qui n’est pas équivalente à ce que on considère chez nous et je renvoie bon à ce que je disais tout à l’heure par rapport à l’art et au spectacle bon j’avais quelque chose à dire mais je le dirai autrement peut-être dans la discussion tout à l’heure voilà en tout cas merci beaucoup pour ce rappel [Applaudissements] merci beaucoup d’avoir évoqué tous ces points qui sont essentiels notamment la question de la traduction le question les toutes les questions linguistiques qui sont vraiment essentielles pour le rapport au terrain comme tu l’as dit aussi très bien le rôle des ethnologues des ethnographes de tous ceux qui font du terrain dans le dans le partage de la connaissance et du savoir et et oui vraiment aussi ce terme de biais cette notion de biais qui revient encore beaucoup depuis tout à l’heure je pense qu’on reviendra dessus dans le cadre des discussions alors justement le lien avec les cultures populaires et bien Laurent Sébastien Fournier va justement exposer ses recherches sur fête populaire et art vivant des représentations aux pratiques alors je présente Laurent Sébastien Fournier il est professeur d’anthropologie à l’université Côte d’Azur membre du lacos UPR 72 78 et président du Réseau [Musique] ferréno du Conseil de l’Europe il est spécialiste de la patrimonialisation des fêtes et des rides traditionnels en Europe il s’intéresse aussi au monde des jeux et des Sports et à l’anthropologie urbaine il est auteur de nombreux articles et ouvrages ces thèmes et il a récemment publié anthropologie de la modernité paru chez Armand Colin en 2021 merci Nathalie voilà c’est bon merci Nathalie merci Éléonore et merci à tous donc le propos qui est le mien va prolonger celui de mes collègues avec cette petite différence que les deux collègues qui se sont exprimés avant moi sont ont travaillé sur des espaces éloignés exotiques donc tandis que je représente plutôt ici l’anthropologie du proche l’anthropologie de soi qui s’exerce donc à l’échelle des sociétés européennes contemporaines donc j’ai voulu titrer cette intervention faite populaire et art vivant des représentations aux pratiques et je fais une proposition ici c’est que les fêtes populaires sont des situations heuristiques pour penser le terrain en art vivant avec cependant une difficulté c’est que les arts vivants sont plutôt orientés du côté du spectacle de la représentation si l’on pense au théâtre en musique à la musique à la danse tandis que les fêtes populaires elles se retrouvent plutôt du côté de pratique qui sont étroitement liés à un contexte social rituel culturel calendaires etc la l’anthropologie des fêtes d’abord l’ethnographie de la fête pose des problèmes épistémologiques spécifiques que j’ai présenté dans un ouvrage qui s’intitule ethnographie plurielle c’était HS il y a quelques années ces problèmes épistémologiques spécifiques sont la relation entre l’unité de la fête comme genre et la diversité des fêtes au pluriel que l’ethnographe observe le la vision de l’ethnographe qui peut être différente de celle des informations des personnes interrogées sur le terrain le la composition d’une fête autour de de matériaux qui sont ordinaires en lien avec la vie sociale habituelle et d’autres séquences qui sont plus extraordinaires il y a aussi des questions de comparaison et d’échelle qui doivent être abordés lorsqu’on fait l’ethnographie de la fête des questions qui ressortent du du tri de ce qui relève des faits ou des pratiques et puis ce qui relève des interprétations que les gens amènent de ces de ces faits et puis enfin la la question du type d’approche que l’on que l’on stratégie approche plus critique parfois par certains nombre de collègues anthropologues approchent plus compréhensive dans le cadre d’études de patrimonialisation des fêtes et des rituels où les communautés sont beaucoup plus beaucoup plus associés aux enquêtes alors outre c’est ces questions épistémologiques qui sont générales à l’ethnographie à l’ethnologie à l’anthropologie de la fête j’ai pensé que il y avait une notion qui était intéressante pour ce colloque c’est la notion de fait vivant et c’est une notion qui renvoie à la tradition folklorique de Arnold van genep qui s’oppose à l’idée que l’ethnologie l’anthropologie devrait nécessairement utiliser des étudiés pardon des survivants des vestiges ou des archaïsmes ce que nous faisons en ethnologie est très différente de ce que dans les historiens nous étudions des faits collectifs vivants et les vis Strauss à la suite de vangenep a déclaré à propos des rites de Noël dans les sociétés européennes les explications par survivant ce sont toujours incomplètes car les coutumes ne disparaissent ni ne survivent sans réseau quand elle subsistent la cause s’en trouve moins dans la viscosité historique que dans la permanence d’une fonction que l’analyse du présent doit permettre de déceler donc c’est cela pour dire que nous étudions le présent nous expliquons le passé par le présent à la différence des historiens qui historiens du spectacle historien de l’art etc qui ont plutôt tendance à expliquer le présent par le passé c’est à dire par les par les traces des archives les sources qui permettent en allant chercher dans le passé d’expliquer des phénomènes présents alors les fêtes populaires à partir de là serait-elle un vivant potentiel et inversement l’art vivant serait-il une fête ou une forme festive potentielle ici je mobilise la notion d’espace potentiel qui vient de winicott et la théorie du jeu et je considère que le jeu qu’il soit festif ou théâtrale est une forme de médiation entre l’individu et l’environnement et ce type d’approche j’ai essayé de l’appliquer à tout un ensemble de de fait carnavalesques de traditionnel on a fait ça ensemble aussi avec Nathalie à diverses reprises pour étudier des performances qui sont nombreuses dans le milieu culturel donc traditionnel à l’inverse ou plutôt en complément il existe aussi aujourd’hui toute une scène de d’événements festifs urbain qui sont très scénarisés et dans lesquels les artistes de rue ont une grande place occupent une grande place donc ça c’est des exemples qui sont déjà connus et en fait j’ai décidé de ne pas revenir sur ces exemples aujourd’hui malgré ce que j’avais prévu et de plutôt vous présenter deux petits exemples qui m’ont sembler révélateur de de notre dialogue là entre fait entre ethnologie et art vivant et qui révèle un certain nombre de choses à mon avis le premier exemple c’est l’exemple alors c’est politicien en fait c’est Ier je me suis trompé là dans la diapo Paul Tissier c’est un architecte des années folles il est il a vécu pas très longtemps il est mort à 40 ans il y a un ouvrage de Stéphane boudin l’Étienne aux éditions Norma un beau livre qui qui rencontre de son parcours et puis il y a eu une exposition qui s’intitule Les fêtes d’art ça m’a beaucoup intéressé ce titre pour ce colloque c’était une exposition à Menton au Palais de l’Europe il y a une trentaine d’années où on constate que politicien a vécu sa vie comme une comme une aventure artistique il était un élève des Beaux-Arts de Paris Président du bal des Kaza aquarelliste et dessinateur mariés avec Gisèle Tissier qui était elle une une musicienne et une harpiste et une styliste de renom et Paul et Gisèle Tissier en 1924 donc il y a 100 ans plus ou moins ont été chargés par la Société des grands hôtels de Nice une ville qui nous est chère aussi Nathalie voilà donc il a été chargé ils ont été chargés par la Société des grands hôtels de Nice de l’organisation de faites exceptionnelles des fêtes thématiques qui reproduisent le thème de la Russie de l’Extrême-Orient de la Rome antique de l’Amérique latine donc des des thèmes exotiques au sens de l’ethnologie mais aussi les royaumes sous-marins l’enfance la mode le cubisme plus de 110 fêtes ont été organisés par politiciens donc il faisait des décors voilà ici une image de des décors de ces de ces fêtes une autre image de décor des fêtes russes et de la mise en scène donc on voit Gisèle Tissier avec ça harpe là et puis les l’équipe de Paul et Gisèle Tissier et là aussi une mise en scène de Romains [Musique] alors donc il était à la fois ce pôle Tissier scénographe émetteur en scène artiste peintre costume je faisais des costumes il scénarisait des danses des cortèges des joutes navales et l’organiser des feux d’artifice des illuminations et il crée donc dans le dans le contexte des années folles un nouvel art de la fête qui s’organise autour de tableaux animés dont la spécificité et de présenter des décors intégraux avec une unité thématique et politicien donc et considéré comme un avant-gardiste à une époque intense de développement culturel et artistique les années folles ou il met en scène un double jeu de spectateurs et d’acteurs qui annonce déjà donc alors là je cite le catalogue de l’exposition de 1994 qui annonce déjà les tentatives du théâtre post brechtien donc voilà quelques références qui devraient intéresser du côté des arts vivants alors je poursuis avec un autre exemple puisqu’on fait beaucoup de comparatisme aussi en anthropologie un autre exemple qui qui n’a peut-être rien à voir mais qui sur le plan de formel donne à penser il s’agit d’une fête populaire une fête votive donc faites pas trop mal la fête de Santa Christine à bolzena dans le nord du Latium à laquelle j’ai assisté donc il y a un an enfin l’été dernier donc c’est à bolzena il existe une basilique avec crypte ou n’expose les reliques de Santa Christine et on pratique donc des neuvaines et des messes une veine et des messes et puis le il y a un épisode central une séquence centrale de cette fête qui est les mystères il est les mystères ce sont des tableaux vivants qui renvoient à la vie de sainte Christine donc sainte Christ c’est une sainte martyre de la fin du troisième siècle elle a brisé les idoles en or de son père qui était païen pour les donner aux pauvres alors là il a faut été il a emprisonné il a écarté avec des crochets de fer et l’ajouter au feu elle a quand même survécu alors lui il en est mort mais il y a un autre magistrat qui a été nommé à la suite de son père et qui lui a fait subir encore toute une série d’avani donc il a enfermé dans un four puis enfermé avec des serpents puis essayer de la noyer dans le lac puis lui a coupé la langue puis la percé de flèche etc et elle est toujours pas morte alors donc là les la fête met en scène donc des épisodes alors là c’est dans l’église la statue de Sainte-Christine ça c’est une un tableau fait avec des des graines de différentes graminées dans la crypte de Sainte Christine donc il y a une créativité populaire un peu d’ordre pictural de l’art donc visuel dans dans cette fête mais il y a surtout une série de tableaux vivants alors cette série de tableaux vivants voilà on pourrait approfondir l’étude de ces tableaux je présente ici un tableau de nuit ou le son père la sermone au centre voilà un peu plus un zoom là son père qui est en train de la sermonner et elle qui dit mais je suis chrétien en fait elle dit rien c’est un tableau muet là elle est vous la voyez sur la droite de l’image sur la roue ici on lui coupe la langue et donc la langue est présentée sous la forme d’un petit bout de foie qui qui est pris chez le boucher et ici c’est la dernière scène c’est la c’est le triomphe de Sainte-Christine après tout c’est tout c’est le problème alors c’est tableau vivant sont préparés par des par les contrats donc par les par les quartiers de la de la ville de bolzena et il y a tout un jeu en fait entre l’aspect statique de ces tableaux qui en même temps sont très fugaces présentées une minute ou deux sur chaque scène donc il y a une scène dans chaque contrat dans chaque quartier et puis donc il y a un contraste entre l’aspect statique des tableaux et puis les spectateurs qui eux courent réellement d’un d’une scène à l’autre à travers la ville il y a tout un parcours rituel et prescrit dans la ville où les spectateurs partent en courant donc là il y a une dynamique très forte de ce de ces tableaux voilà donc je voulais vous présenter ces deux exemples en regard pour donner à penser parce qu’il me semble que c’est intéressant dans la relation entre art vivant et ethnologie et juste pour terminer donc quelques considérations finales d’abord l’idée que la mobilisation conjointe des théories de la fête et des théories de la performance conduisent à penser ensemble l’expérience du terrain festif et celui des arts entre représentation et pratique ici je note qu’il faudrait plus utiliser la notion de folklore qui est trop peu mobilisée en France afin de mieux juger des systèmes d’écart et des correspondances entre les pratiques et leur représentation que l’ethnographie révèle des conceptions variées de la relation entre réalité rituelle et modalités de fictionnalisation spectaculaire qu’il est toujours possible d’utiliser le cadre théorique du rituel dans le domaine des arts vivants comme dans celui des fêtes il me semble qu’on peut l’appliquer mais encore faut-il examiner au cas par cas les manières spécifiques par lesquelles il s’applique et ici je voudrais utiliser en fait proposer d’utiliser les les grands registres d’interprétation qui se sont appliqués au rituel afin d’examiner les différences et les similitudes entre fêtes et art vivant et je crois avoir enfin pouvoir dire qu’il existe trois grands registres d’interprétation du rituel la fonctionnalité l’idée que le rituel sert à renforcer l’ordre social ou est utile à l’économie au pouvoir etc le symbolisme l’idée c’est l’idée que le rite illustre des idées justement reflète l’ordre du monde ou incarne des mythes et le drame le rite se trouverait son sens en lui-même en tant que performance en tant que principe d’action donc on peut à partir de d’une part de la diversité des situations festives et des situations de spectacle en arrivant et d’autre part en en décomposant les différentes les différentes approches possibles du rituel faire une sorte de tableau qui est programmatique et qui permet de qui permet au sein des arts vivants comme au sein des fêtes de voir quels sont les aspects qui relèvent plus de la fonctionnalité quels sont les aspects qui relèvent plus du symbolisme ou quels sont les aspects qui relèvent plus du drame mais je veux pas rentrer dans je vais pas développer ce point parce qu’en fait c’est un programme quoi donc voilà donc je le laisse à votre appréciation merci [Applaudissements] merci merci beaucoup merci beaucoup Laurence Sébastien et aussi avec donc à la fois ce programme que tu proposes cette notion très porteuse aussi de créativité populaire ce que j’entends dans les trois interventions de ce matin c’est à la fois est-ce que ce que j’avais également introduit cette conception variée du terrain et des rituels et donc de la compréhension des terrains et de la compréhension des rituels et aussi cette cette articulation entre art vivant entre art du spectacle entre spectacularité entre théâtralité et l’expérience de terrain et de la performance alors moi je vais ouvrir donc on a combien de temps on a 10 minutes c’est ça il est 11h03 bon on prend 10 minutes de toute façon de toute façon on peut continuer aussi les discussions autour du café donc on ouvre on ouvre les questions et si ça prend vraiment des la tournure d’un débat passionné on poursuivra autour d’un café alors je vais je vais tout de suite ouvrir les questions et est-ce qu’on a un micro ou bien ah il y en a donc qui veut prendre la parole en premier dans la salle bah oui bien sûr Jean-Marie Pradier non non le micro parce que on est on est enregistré on est on est sur zoom et sur Youtube et je ne sais où c’est la magie de la modernité donc il faut que tout le monde puisse entendre ce que Jean-Marie Pradier voilà quelles sont ses rêves je voulais remercier mes collègues de nourrir mes obsessions et de les enrichir justement ensuite je remercie Fournier d’avoir utilisé les mots neuvaine et Metz et je rejoins d’ailleurs la conclusion de Sophie sur le mot piège repris également par Fiorella de rituels en effet ce qui me frappe beaucoup dans ce qui veut vous avez dit c’est que comme le disait Derrida il l’a écrit plutôt le l’ethnologue à l’ethnographe utilise sa langue et sa langue d’occidentale c’est à dire manque de dominateur et ce qui me paraît frappant dans les travaux que l’on peut voir aujourd’hui y compris dans les soutenances de thèse c’est l’ignorance actuelle du passé culturel propre nous chercheur par exemple en ce qui concerne la question du rituel c’est un mot piège qui a été utilisé au début du 20e siècle dans les études technologies des religions pour désigner justement les religions des sauvages et grâce au Vatican nous savons très bien aujourd’hui qu’il ne faut pas confondre par exemple un sacrement d’une bénédiction puisque par exemple un mariage gay aujourd’hui est interdit par le Vatican parce que c’est un sacrement en revanche comme j’ai pu y participer d’ailleurs il est possible d’avoir une bénédiction et donc ceci nous amène à la question du langage à utiliser les termes propres comme vous le disiez etc et donc en conclusion et en proposition je souhaiterais connaître un cours de théologie dans la formation des anthropologues pour leur apprendre un petit peu les fondements du catholicisme et son vocabulaire extrêmement riche dans ce qui concerne les actions l’action eucharistique par exemple etc etc alors merci chers collègues séchez merci Jean-Marie Pradier est-ce que quelqu’un a une autre réflexion à partager ou une question ah je vois une main qui se lève au loin désolé mais je suis arrivé un tout petit peu en retard j’avais un comité j’ai été très intéressé par est-ce que vous pouvez nous dire qui vous êtes et moi je vous vois pas du tout en plus ce que vous pouvez vous lever que je voilà moi je suis arrivé en retard je suis en M1 Érasme donc expérimentation et recherche des arts de la scène je suis arrivée pendant que je suis pas la bonne page que Madame que Fiorella à Lyon a été en train de parler et en fait je me posais la question de du culte religieux des compagnies taïwanaises en fait parce que pour avoir fait l’Indonésie ou le ketchup a beaucoup de place en fait et c’est vrai que les rituels la place de l’art au sein de la famille n’a pas du tout la même place qu’en Occident je pense qu’ils sont élevés à la spiritualité au rituel et notamment à la mise en forme de ces de ces troupes ils font partie des qu’ils ont 3-4 ans de ces troupes en fait le rituel des communautés notamment dans les petits villages où les villages s’affrontent pour les cérémonies de la pleine lune et du coup je me demandais si c’était aussi un doux comme à Bali ou moi j’ai pu être et voir ce forme de procession qui ressemble beaucoup je pense au scolopendre et assez fort un peu voilà et du coup enfin me connaissant pas réellement la culture de cette partie la différence entre Taïwan et l’Indonésie je voulais un peu plus approfond c’est vrai que j’ai pas j’ai pas précisé en fait le corpus religieux auquel duquel relève tout toutes ces processions etc relève d’un justement d’une religion qui n’a pas de nom le piège justement des catégories occidentales le mot religion est en eux est un autre et donc la religion populaire est-ce que ça vous parle c’est un terme assez vague mais finalement c’est ce qui est le plus proche pour désigner cette réalité si je vous dis taoïsme et bien ça ne serait pas exact pourtant c’est le terme justement que choisit les statistiques du ministère de l’Intérieur pour comptabiliser en fait les adeptes ou les temples etc qui correspond pas à la réalité donc c’est c’est aussi un piège pour les institutions centrales de l’État etc vous voyez ça ça va c’est pas il n’y a pas que nous qui sommes coupables et donc voilà je je trouve que un des points de comparaison de tout ça pour moi Bali est un des meilleurs coins de comparaison justement pour montrer comment c’est c’est comment les trous ou on va dire les troupes voilà sont sont une émanation des des communautés elles-mêmes et ce sont les habitants qui qui signifie et qui et qui se mobilise pour interpréter ce corpus est répertoire dans des situations rituelles religieuses etc donc ça c’est un très bon point de comparaison que vous avez soulevé je pense que si vous voyez ça à Taïwan vous avez vous aurez beaucoup de de similitudes il y a quelque chose que je pense au niveau des rituels qu’on a on n’a pas encore enfin peut-être si Sophie un petit peu mais sur lequel il faut absolument insister c’est ça que je n’avais pas le temps de dire à la fin mais très important ça conditionne absolument l’observation le recueil des données etc c’est que ce sont des événements éphémères éphémères et donc il faut les observer longtemps de nombreuses fois pour essayer d’en capter quelque chose et il n’y a pas de discours enfin du moins dans ce corpus là de la religion populaire il y a pas de discours il y a pas d’exégèse il y a pas d’officience spécialisés il y a pas d’église qui chapote etc donc il y a pas de discours préconçus et il y a très peu en tout cas de de de de gloses animées aussi de verbes enfin de le verbe les mots etc c’est pas ça qui est central ce qui est central c’est vraiment le corps l’écrit à la rigueur et toutes les autres les performances enfin on va dire les capacités sensorielles sans mobiliser voilà ça c’est aussi très important je pense pour parler des rituels et des rapprochements à faire avec les arts vivants merci est-ce qu’il y a une autre question réflexion oui Éléonore devant merci merci pour toutes vos interventions moi je voulais revenir aussi sur la question de la place qu’on vous donne et qui fait partie justement de ce que vous avez appelé la socialisation secondaire et donc je me demandais parfois est-ce que cette place pouvait être un frein aussi est-ce que [Musique] aux accès et de ce que vous pourriez observer c’est une question que je pose un peu à tous les trois par rapport à cette place qui qui nous est donnée est-ce qu’elle on voit que pour fur et là évidemment elle a évolué avec le temps j’imagine sans doute que voilà mais est-ce qu’après un moment donné c’est un ça peut être un frein à certaines accès et compréhension aussi du terrain de mon point de vue il n’y a pas de meilleures positions que celle qu’on vous donne donc elle est toujours située après elle peut évoluer au sein de la communauté mais on peut pas étudier ce type de phénomène avec une approche qui soit surplombante et qui prétendent tout voir et tout comprendre en même temps donc il y a nécessairement une entrée et éventuellement si le temps est long quand c’est sur plusieurs dizaines d’années il y a un cheminement qui fait que de toute façon on ne verra pas tout en tant que femme on n’a pas accès à ce qui relève des phénomènes plus proprement enfin des masculins ou qui tombent dans sous des responsabilités masculines mais ça n’empêche pas de montrer tout un champ où tout un pan des pratiques qui donne accès d’une certaine façon à la totalité voilà mais une totalité de toute façon quand elle est complexe on ne peut en avoir qu’une approche partielle très documentée mais qui reste qui reste partielle pour compléter peut-être moi je enfin j’encourage le travail collectif le travail en équipe parce que c’est vrai qu’il y a un peu ce cette idée que l’ethnographie est un travail solitaire souscrit à ça aussi enfin on a parlé de ça Sophie a parlé de ça au début de la séance en disant que c’était difficile de transmettre quelque chose qui s’apprend par corps etc mais ils n’empêche que par le biais du collectif on peut rectifier ces choses là je donne pour exemple un rituel masculin d’une fête d’une fête à bravade dans le sud de la France où deux ethnologues filles n’arrivaient pas à rentrer dans le Banquet des hommes quoi et où elle m’a fait mandaté pour le faire alors je me suis substitué à elle une fois pour la ramener des données mais ça peut se faire aussi dans l’autre sens à travers les étudiants à travers les collègues et moi j’aurais envie d’être optimiste dans ce sens là et de penser qu’il y a toute une ethnographie au laborative qui reste qui reste à fonder et à développer oui mais ça dépend aussi du temps qu’on passe sur le terrain et évidemment quand on passe peu de temps on est obligé de recourir à des méthodes un peu différentes mais avec le temps long les billets que peuvent supposer les questions de genre ou d’âge par exemple enfin voilà peuvent être surmontés parce que si on n’a pas accès au phénomène eux-mêmes on peut avoir un minima accès à au discours sur les phénomènes ou à des témoignages mais de toute façon quoi qu’il en soit enfin la pratique de l’ethnographie vous enseigne que on n’a pas accès à tout il y a toujours des choses qui sont tues qui sont secrets on a beau multiplier les entrées voilà c’est tellement complexe que il faut aussi résoudre je dirais même que même les informateurs sur place sont pas accès à au savoir enfin voilà ça se co-construit je précise en fait juste pourquoi je posais cette question et ça résonne en fait avec ceux dont on a discuté justement en coloc à Bruxelles c’est juste pas selon lorsqu’on a une double posture donc quand j’étais en Chine j’étais élève dans une relation de maître à disciple et donc en fait c’était pour cette question là c’est à dire qu’en étant me retrouvant disciple et je ne il y avait des informateurs auxquels je n’avais pas accès dans le sens où en fait ça mettait un peu interdit de leur parler sans mettre en péril la relation que j’avais avec mon maître enfin voilà dans parce que elle est interroger ou pratiquer avec un autre maître auront la relation de confiance donc c’était un petit peu aussi pour cette raison un petit peu voilà que je voulais mais effectivement le temps long permet de résoudre le réseau pas mal de choses mais bon voilà c’était un petit peu aussi donc voilà je précise peut-être aussi qu’elle était ce que j’avais un peu derrière la tête en posant cette question alors ça tombe bien parce qu’en parlant de temps long on va s’accorder un temps court autour du café bien merci merci bien [Applaudissements] c’était homogène comme c’est sûr non oui la succession était bien bien menée et on va où on parle [Musique] [Musique] et oui parce que il y aurait beaucoup avec le masque j’ai attrapé des rougeurs et ensuite et ensuite il faut comprendre alors certains liens ici c’est une adresse emails alors oui je suis active [Musique] [Musique] [Musique] bien sûr en fait ça va être très compliqué parce qu’en fait là on est alors il faut en fait il faut que tu en parles avec les techniciens d’accord diminue [Musique] et là ils ont ici la vérité S [Musique] je pense alors vous vous êtes moi je suis Isabelle en rayon donc si la barrière voilà j’avais signé la l’autorisation d’utilisation et j’ai une petite vidéo à la fin j’espère que ça va la récupérer la petite vidéo [Musique] [Musique] oui bien sûr vous mettez la fiche ben oui du coup je vais le mettre voilà proposition de la pression atmosphère des fonds [Musique] si elle est là si elle est là mais il c’est pas la suite donc ensuite c’est quelqu’un qui fait et ensuite il y a voilà c’est ça ok ça marche merci Monsieur dans l’ombre de faire tout ça aussi c’est pas facile quand même hein la vidéo sur le sujet un appartement de faire un tour de France les études j’ai perdu mon petit nez c’est moi qui commence mais c’est vous qui présidez je vous laisse présider donc je veux [Musique] nous reprenons s’il vous plaît voilà tout est là d’accord ok donc ça se prononce comme ça je sais pas alors si elle le communique du coup ah d’accord ok parce que c’était pas évident en tout cas merci merci à vous et il manque Catherine qui est alors bonjour à tout le monde nous allons commencer cette séance qui va porter sur les terrains sous tension et les un petit jour je m’habille dans une ce sera mon cadres très bien voilà donc je reprends donc l’été donc les terrains sous tension et on peut constater donc que les trois communications vont porter sur la Chine donc la Chine où il y a de plus en plus difficile donc de faire des études de terrain alors Isabelle henriaudourci donc va ouvrir cette séance avec une communication intitulée l’esthétique par delà le politique en deçà du politique les terrains sensibles du théâtre du théâtre tibétain alors Isabelle Henri Dorcy est professeur d’anthropologie à l’Université Laval depuis une vingtaine d’années à consacre ses recherches à la culture populaire tibétaine notamment le théâtre la musique pop la danse la télévision les médias sociaux le cinéma et l’écriture autobiographique et dans ces travaux elle cherche à comprendre les dynamiques culturelles et politiques qui ont cours en hautazit en au Tibet qu’on exil en analysant les reconfigurations de l’imaginaire et des identité à l’oeuvre depuis l’incorporation des société tibétaine à la République populaire de Chine voilà donc l’articulation travail autour du doublet tradition modernité dans ces aspects idéologiques et pratiques et à la rédigé entre autres donc des monographies une monographie consacrée au théâtre populaire tibétain et à diriger également trois ouvrages ou revues sur les arts du spectacle tibétain et l’anthropologie des médias donc je laisse à Isabelle donc la parole donc c’est 20 minutes chaque communication c’est bien ça donc je vais veiller ce que vous m’entendez le micro est branché merci Maëlys je vais recommencer par remercier très chaleureusement les organisatrices du colloque pour leur invitation très généreuse c’est une première mais je trouve que c’est vraiment déjà une très belle réussite j’ai hâte aux éditions suivantes merci pour ce très beau coloc et aussi d’avoir fait la place pour tout un panel sur la situation particulière et les tensions du terrain dans le monde chinois au sens large même si au moins pour ma part et peut-être pour celle de mukadas le monde chinois est à prendre dans un sens politique et non dans un sens culturel alors cette présentation et pour moi l’occasion de faire un retour plus que réflexif mais véritablement épistémologique un peu comme on l’a vu tout à l’heure avec la contribution de Sophie sur mon parcours de retracer comment j’ai abordé et avec quel enthousiasme aussi le monde du théâtre tibétain comment méconnaissance sur les savoirs des acteurs se sont constitués comment je les ai diffusés quel type d’engagement spécifique cela a exigé dans le passé et maintenant dans ce présent si tragique comme Fiorella nous l’a rappelé tout à l’heure on arrive pas sans préparation sur un terrain et peut-être qu’une partie de ce que je vais dire aujourd’hui c’est comment je me suis rendu compte à quel point j’étais naïve dans mes premiers pas et comment j’ai mis en place un dispositif pour essayer d’y remédier alors quelques repères temporels pour commencer j’ai commencé par deux années d’enquêtes à La Sarre 1996 donc en région autonome du Tibet pour poursuivre par deux autres années en exil à darhamsala et ensuite une année supplémentaire lors de mon année sabbatique 2014 2015 où j’ai exploré les traditions scéniques spécifiques de lamedo et du cas enfin quelques-unes en abdos et dans le cas donc un total d’environ 5 années sur place j’aborderai plus tard les raisons cette enquête multicites fragmenté voire éclater comme antidote à une impossibilité relative de faire une immersion anthropologique classique sur le terrain j’ai indiqué ici les années précises et aussi quelques dates clés des circonstances politiques du terrain pour situer le fait que mes informateurs participants m’ont rencontré je les ai rencontrés 35 à 40 ans environ après la chute du régime tibétain voici en gros le plan dans lequel je vais développer mes réflexions présenter ma perspective initiale quelques points de repère très rapide malheureusement sur le théâtre tibétain parce que j’imagine qu’à part Nathalie il y a pas grand monde dans cette salle qui qui soit au courant et en fait en deux mots clés un peu l’histoire de mon parcours en passant de l’esthétique vers le politique et puis plus récemment du politique retour vers l’esthétique en sur la saveur de la mort donc j’ai une double formation en anthropologie et en théâtre du geste j’ai fait l’école de théâtre Lassad qui suit la méthode le coq sinon on veut donc ma quête au départ était une quête esthétique dans la lignée de l’anthropologie théâtrale l’ethnocynologie n’existait pas encore à l’époque je fis de l’ethnocence Synology sans le savoir je le suis plus tard donc une démarche au premier chef immersive expérienceielle ou le corps et le premier niveau de connaissance de la rencontre le corps et est un terrain comme on en parlera demain du moins c’est ce que je croyais avec beaucoup de naïveté et d’ignorance je voulais répondre à des questions comme comment est-ce que la présence des acteurs et construites sur la scène quels sont les techniques du corps pré-expressives qui construisent donc cette présence il retrouve-t-on les principes de la présence isolé entre autres par eugénieux Barba l’équilibre l’opposition la consistance ce fameux coordinateur dans un contexte de plus de bouddhisme tibétain sans doute un peu à la mode à l’époque et dont les développements théoriques sur la présence et la conscience me fascinait je souhaitais en quelque sorte aller à la racine de l’expressivité théâtrale tibétaine une tradition encore très peu documentée et très peu connue en Occident mais les obstacles du terrain surtout linguistique et politique ont ajourné la quête sensible pour la remplacer par une quête du sens mon terrain est devenu sûr déterminé par le politique tant au Tibet qu’en exil et ce pour des raisons différentes j’ai en partie expliqué ce glissement de terrain dans un précédent article ou plutôt j’y avais expliqué comment la perspective était passée de l’anthropologie théâtrale à la thibétologie par ailleurs juste une mention ici arianekin m’a approché à plusieurs reprises pour voir comment elle pourrait intégrer certains éléments du jeu tibétain dans son esthétique théâtrale comme elle l’a fait de manière si spectaculaire avec le nom le katakali et d’autres images qu’on a vu tout à l’heure certaines techniques chinoises elle s’est même rendue à des ramsala mais elle non plus et pourtant c’est quand même Ariane qui parle n’a pas trouvé la voie d’accès facile ou inspirante pour le théâtre tibétain dans son spectacle de 1997 un intègre divers types de techniques performatifs tibétaine mais pas le théâtre tibétain de même ma contribution à son événement en 2001 a été une contribution politique et non une contribution esthétique alors je vais faire quelque chose que je déteste faire mais je suis bien obligé de le faire c’est donner quelques rares points de repère extrêmement rapide sur le théâtre tibétain s’il vous plaît gardez à l’esprit que c’est une tradition très hétérogène marqué par beaucoup de pluralismes locaux puisque je vais dire c’est pas la réalité absolue ou essentialisée de ce théâtre c’est juste quelques points de repère donc la tradition populaire renvoie à une création par un yogi au 15e siècle mais de manière plus vraisemblable selon les textes que j’ai pu retrouver le développement de la chilamo tel qu’on le connaît aujourd’hui n’est pas à envisager avant le XIXe siècle la moitié du 19e siècle et surtout le 20e siècle il s’agit d’une d’un prolongement de tradition de compteur bouddhistes comme vous voyez sur l’image duo que l’on trouve partout en Asie mais qui a été territorialisée dans le cadre tibétain par le recours à deux types de rituels donc il y a une fonction rituel je ne sais plus si on peut utiliser le mot rituel maintenant après le panel que nous avons eu ce matin là mais bon je l’utilise de manière un peu naïve à la fois des rituels apopropaïques j’essayais de faire disparaître cette barre et je ne sais pas la faire disparaître non plus mais quand depuis ce matin et oui et très le sondage aussi parce que ça va revenir en arrière [Musique] donc ce que je voulais vous dire c’est un théâtre de récit d’histoires bouddhique sacrée qui ont été implantés sur le terreau de culturel tibétain à travers la réalisation de rituel d’un côté des rituels apotropes trop païques pour détourner le mal et de l’autre côté comme le disait aussi Fiorella tout à l’heure des rituels d’offrande ou divinités territoriales donc le répertoire est assez limité une dizaine de pièces environ qui est toute suivent un schéma relativement conventionnel il n’y a pas d’évolution psychologique des personnages les valeurs centrales qui sont mises de l’avance sont celles de la compassion de comprendre la loi du karma de garder une guidance morale à travers toutes les avanies que l’on peut traverser dans le monde peut-être comme sainte Christine tout à l’heure mais si ce théâtre n’était qu’un théâtre pédagogique pour enseigner des leçons de bouddhisme vous vous rendez bien compte que il n’intéresserait pas le peuple c’est un théâtre avant tout humoristique l’humour est les improvisations tiennent énormément de place que ce soit bien sûr ce sont des paysans autour de considérations sur la sexualité la nourriture l’alcool et parfois des références politiques au niveau sociologique très important ce n’est pas un théâtre de professionnel c’est un théâtre avant tout d’amateurs il n’y avait qu’une seule troupe de professionnels avant l’annexion chinoise c’est un théâtre populaire répandu dans les campagnes mais le fait que il est intéressé le pouvoir donc le dalaï-lama le gouvernement à partir du milieu du 19e siècle a expliqué l’agrandissement esthétique de ce théâtre et sa popularisation à travers tout le plateau tibétain c’est l’occasion pour les Tibétains et ses représentations qui durent toute une journée n’est-ce pas il ne les suivent pas de manière religieuse et dans le silence pour tout en comprendre ils connaissent toutes les histoires par coeur c’est l’occasion pour eux de faire un pique-nique de se retrouver en tibétain de parler d’échanger des rumeurs de tes fleurs et autres ce que je vous ai partagé concerné principalement les troupes amateurs la culture populaire a été prise en main par la République populaire de Chine depuis les 70 ans de l’annexion du Tibet cette culture populaire notamment à travers des troupes officielles comme vous le voyez ici a connu des processus successifs de dépuration idéologique du contenu sous le socialisme de folklorisation de sécularisation plus tard au moment de la libéralisation de marchandisations pour le regard du tourisme et plus proche dans le temps ici débrisations vous voyez le personnage principal le roi joué antibétain selon les techniques du théâtre tibétain qui et son épouse chinoise joue en chinois selon les techniques du Tignes du donc l’Opéra de Pékin donc l’hybridation est très fort mise en avant le théâtre est aussi devenu objet de patrimoine en 2006 d’abord sous le régime chinois et en 2009 il était inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco donc le patrimoine c’est un peu la l’angle de vue par lequel ce théâtre est approché par et géré par le gouvernement aujourd’hui pour ce qui est de l’exil leur production se rapproche plus des troupes amateurs mais on peut déplorer de ce côté là aussi une certaine forme de folklorisation et de gestion par l’État vous avez là la carte de la plupart des satomons des campements de réfugiés qui pratiquent cette forme d’art donc venons-en maintenant si vous le voulez bien à ma pratique et mon parcours mon cheminement comme le montre ce proverbe tibétain en gros on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a et comme j’arrivais avec zéro formation sur place sur le terrain mon apprentissage a été quand même assez radicale donc dans cette familiarité dont parlait dit tout à l’heure il a fallu construire une familiarité à la fois à travers tous les paramètres non verbaux et les paramètres inconscients sous conscients etc donc elle a parlé mais aussi construire une familiarité tout à fait verbale des de la culture tibétaine donc en gros cette première diapositive là ça vous montre comment je suis passée d’une perspective d’anthropologie théâtrale à comment je suis devenu finalement tibétologue parce que il y avait pas moyen de faire autrement donc première découverte ce théâtre que j’abordais par le corps les acteurs m’ont renvoyé immédiatement la réalité suivante c’est que c’est pas du tout un théâtre du corps c’est un théâtre où le texte joue un rôle fondamental c’est un théâtre de compteur et de chanteurs j’imagine que vous n’êtes pas encore entendu l’opérative est un c’est un opéra qui se chante avec une voix extrêmement aiguë donc mes chances d’un jour pouvoir maîtriser cette technique théâtrale était inexistante à part me ridiculiser ce que j’ai fait plusieurs fois d’ailleurs pour le plus grand cycladrilles des Tibétains mais donc je ne pouvais pas espérer un jour être détentrice de cette tradition culturelle et de la transmettre éventuellement dans des projets de théâtre interculturels par exemple en ce qui concerne maintenant l’état particulier des connaissances sur ce sujet contrairement aux autres théâtres d’Asie il n’y avait pour ainsi dire aucune étude vraiment en profondeur notamment des savoirs des acteurs sur le théâtre tibétain parce que je vois pas ce que j’ai écrit bon donc l’urgence la tâche c’était de produire une intelligibilité du lama il fallait d’abord comprendre c’est tradition avant d’essayer d’aller plus loin mais comprendre que ça veut dire quoi comprendre non seulement les textes dont on me disait qu’ils étaient tellement fondamentaux puis j’ai découvert en étudiant les textes en fait que ce que les acteurs font avec les textes c’est pas du tout ce qu’ils disent qu’ils font donc il y a vraiment tout un travail de torsion de distorsion des textes qui sont qui est à l’oeuvre mais je voulais surtout comprendre mes interlocuteurs qui à l’époque ne parlait pas anglais c’était extrêmement rare d’avoir des Tibétains qui parlaient anglais à ce moment-là donc je suis devenue un peu malgré moi en suivant le fil de l’eau tibétologue en apprenant non pas une langue une multiplicité de langues puisque le tibétain c’est une langue orale et une langue écrite qui est différente une multiplicité de dialectes mais aussi apprendre la langue de l’occupant à savoir le chinois donc comme vous le voyez j’étais un petit peu occupé pendant ces années là mon projet s’est muet en une vaste enquête de d’histoire orale où j’ai couru après les vieux acteurs donc les Tibétains les hommes me disaient souvent toi Isabelle tu es très difficile à séduire tu ne t’intéresses qu’aux hommes au-delà de l’âge de 70 ans donc effectivement c’est un petit peu ça qui a marqué les choses manière plus sérieuse en fait le deal de base si on veut ou ce qui a construit ma relation avec les gens sur place c’était cet engagement moral implicite pour la cause tibétaine bien sûr qu’on pouvait pas parler de manière ouverte de politique dans un contexte comme ça mais il était implicite que je travaillais pour eux avec eux dans une perspective qui les intéressait qui était une perspective à l’époque un peu de conservation ou de sauvegarde ou de compréhension de d’état des connaissances en fait de leur tradition en revanche ils m’ont donné le mandat explicite de réaliser pour eux une monographie donc on parlait tout à l’heure des biais et de l’inscription sur le terrain en fait j’étais quelque part leur ethnologue de service si je puis dire avec toutes les limites et les biais et les imperfections de la fonction mais c’est à ce titre là qu’ils m’ont ouvert les portes de leur savoir de leur cœur aussi dans certains cas donc c’est ça que je nomme l’esthétique par delà le politique c’est à dire que le politique était vraiment le premier la première étape par laquelle je pouvais espérer avoir accès à leur savoir notez que le climat politique à l’époque n’était pas ce qu’il est aujourd’hui donc oui il y avait une peur évidemment de la répression mais à l’époque il y avait quand même une certaine possibilité de revitalisation de culturelle et je m’intégrais dans leur perspective à l’époque à noter aussi que cette le que j’ai sillonné le plateau tibétain en fait de gauche à droite dans tous les sens en sortant du Tibet en allant en exil en revenant en portant des enregistrements audio vidéo d’un côté et de l’autre ce qui justifie certaines formes de d’enquêtes multicites est aussi une réaction au fait qu’à l’époque on pouvait pas loger chez l’habitant on peut toujours pas d’ailleurs au Tibet et donc je devais être très rapide sur place je n’ai plus loger longtemps finalement que alassa où j’étais étudiante résultat de tout ça une monographie de 950 pages je remercie Nathalie de l’avoir lu intégralement et avec tellement d’attention la peau donc ça a été publié comme livre Les la finalité c’est des de collecter toute une série de données de constituer comme on me l’avait demandé un patrimoine un espèce d’hyperlamo qui existe nulle part vraiment mais qui est l’agglutinement si on veut de toutes ces informations que l’on m’avait donné avec aussi comme but de construire un discours la rencontre discours quelque part de représenter la culture tibétaine à l’envers ou contre les discours officiels qui le voyaient comme primitive non évolué etc la restitution est un dimension fondamentale aussi moi ça me fait toujours un peu sourire la restitution parce que le souci principal les acteurs quand même c’est le soutien financier d’accord donc on va aller très vite après j’ai obtenu un poste au Québec où je suis très heureuse le climat politique après les soulèvements tibétain contre le gouvernement à l’aube des Jeux Olympiques et ensuite l’avènement du site inping en 2012 on fait un virage sécuritaire particulièrement dramatique et puis on en entendra davantage dans un instant donc là il s’agit plus du tout de représenter la culture tibétaine il s’agit d’assurer sa survie on est vraiment rendu à un autre niveau on est passé de la peur à la terreur avec la démultiplication des techniques de surveillance le politique devient carrément indicible alors qu’avant entre des mots on pouvait se dire des choses et se confier l’accès devient maintenant interdit et non plus seulement difficile pour les étrangers donc on dépend presque exclusivement des méciences des réseaux sociaux whypoa pour les principaux les en plus parallèlement à ça l’évolution dans nos disciplines est une évolution vers plus d’inclusions de collaboration la décolonisation des savoirs je vais oui mais je fais comment moi dans un contexte où j’ai plus du tout accès à mon terrain en exil bah non en exil à cause de l’émigration massive des exilés vers l’Occident la fragmentation totale en fait des troupes en exil je me trouve un petit peu sans partenaire donc là je vais passer sur la collaboration j’ai eu quatre projets de collaboration avec ce chercheur on peut aller plus loin parce que j’ai vraiment envie de passer maintenant à la conclusion que j’avais écrite si je la trouve ici voilà j’ai tenté de lire et de lier les réflexions de Jacques Rancière dans le partage du sensible esthétique et politique à mon sujet mais l’adapter aux réalités tibétaine m’a paru un peu trop acrobatique en revanche les mots de Pierre jean-tel que je vais vous montrer dans un instant résonne dans ma tête lorsque je pense à l’attachement que vivent les communautés de l’amour pour leur art parce que ce que j’ai oublié de dire c’est qu’avec mon collaborateur ce qui nous soude c’est notre attachement très vif l’un ni l’autre et puis les acteurs aussi pour leur art la saveur de la chilamo comme un bâton de vanille qui est parfume encore le sucre longtemps après l’avoir été en avoir été retiré persiste mais pour combien de temps sous la carapace du régime politique qui l’étouffe donc là en ce moment il y a un Lockdown à cause du covid alassa particulièrement répressif ou en fait le covid est utilisé comme arme pour instaurer encore plus de répression sur les gens donc ils sont en loc down comme nous l’avons connu pendant deux ans les amateurs de Lamo se reconnaissent entre eux et se rejoignent dans la légèreté dans l’humour dans le type de monde à la fois imaginaire et décalé qu’on vit par ces gestes ces champs dans le partage des façons de faire plutôt que des discours mon inclusion dans cette communauté repose sur le fait que je partage moi aussi ce même goût cette même passion pour saveur certes subtil et fragile par les temps d’autoritarisme culturicides ambiant mais persistante alors que le confinement est exploité à des fins de contrôle social je vous convie à regarder les trois employés d’un checkpoint covid s’amuser à jouer la chilamo pour tuer le temps sans oublier que ce jour-là s’il n’y avait pas eu de covid il se serait sans doute rendu au shuttene à la salle la fête penser comme une offrande de théâtre au dalaï-lama il utilise sa visière de covid comme éventail parce que c’est un roi indien qui reçoit son ministre ce qui est le [Musique] c’est terminé je vous remercie [Applaudissements] merci beaucoup Isabelle pour cette présentation qui nous a permis donc de suivre un peu le parcours du anthropologue dans un contexte un petit peu difficile et qui amène à revoir un petit peu ces méthodes sur sur le terrain donc je vais maintenant passer la parole à Catherine Capdeville alors quatrième cap de ville et professeur des universités à l’INALCO je suis désolé j’ai perdu le alors la petite donc voilà donc professeur des universités à l’INALCO elle est pas dans le sein du département des études chinoises à les rattachée au centre de recherche livre à eux est également chercheuse associée au cecmc à le Hess et ses champs de recherche en anthropologie porte sur les relations sociales parenté amitié autorité rituel familiaux religieux politiques et musique théâtre rock spectacle elle s’intéresse autant à la société rurale urbaine alors pour ces publications on peut citer donc les donc les ouvrages suivants les institutions de l’amour courent amour mariage en quête anthropologique en Asie dans l’océan Indien donc elle codirigé avec avec Delphine Ortis également le théâtre l’espace du peuple une enquête de terrain en Chine publie aux ânes savantes et également donc il y a un ouvrage le rite et eurotte Europe pardon à Pékin tradition sociale et modernité dans la musique rock en Chine voilà donc je l’ai cité celui-ci un exemplaire voilà donc la communication de Catherine Capdeville intitulée adieu choyau c’était quoi le nouveau finalement pour eux et bien merci beaucoup merci beaucoup donc je vais essayer de m’en tenir au 20 minutes mais c’est un exercice tellement difficile donc merci d’abord à aux invitant il est au nord pour ce gros travail Nathalie et puis tous les autres les institutions donc je suis bien contente de venir ici à Bordeaux donc ça m’a donné l’occasion d’essayer de réfléchir sur un terrain que je mène depuis le début des années 2000 2002 très précisément et la dernière fois que j’étais à chiot donc c’était en 2018 voilà donc 20 ans de d’observation de participation à ce voilà ce rythme de théâtre ou ce théâtre voilà on va en parler et pour essayer d’en comprendre petit à petit les différents niveaux et et voilà c’est un exercice extrêmement difficile impossible presque impossible on en est voilà on a déjà parlé donc j’ai essayé de essayer de faire une petite synthèse et pour essayer d’envisager dans sa globalité finalement qu’est-ce que c’était pour eux parce que de mon point de vue c’est c’est terminé voilà alors bon je passe sur le plan rapidement je vais donc essayer de commencer par quelques points sur le nouveau le théâtre là danse ensuite sur les aspects religieux puis en venir à la structure sociale et les rapports de parenté et en finir avec le les questions du politique alors très rapidement donc le du premier au 16e jour de l’année lunaire donc c’est c’est donc la période du Nouvel An donc le village de chiot danse le nous ou saute le nom le verbe danser en chinois vient du verbe sauter donc c’est un spectacle qui prend la forme de quelques petites saynettes danser qui sont effectuées dans les maisons de tous les gens par des acteurs masqués donc ils viennent apporter le dieu du nouveau et les bénéfices que il apporte voilà donc c’est il y a pas de scène c’est donc chez les gens et dans les aussi dans les places du village ou dans et un temple c’est le temple du dieu du nom alors le nouveau c’est un caractère très ancien qui est attesté dans les classiques voilà qui le décrivent comme un rite voilà donc c’est un rythme très ancien qui aurait ensuite évolué vers du théâtre et c’était vraiment le fait social total qui caractérisait la civilisation chinoise donc là on est vraiment chez les rames voilà donc on expulse les démons bien sûr alors les auteurs parlent de ce rite en termes d’exorcisme donc on a une description très ancienne dans le l’ouvrage les rites des tcho donc il y a un sorte de sorcier ou de Chama ou de d’offictions qui s’appelle fonction jeu donc il porte une peau d’ours un masque doré à quatre yeux un haut noir et un pantalon rouge il tient dans la main une halebarde et Brandi de l’autre un bouclier il dirige la troupe pour aller dans tous les coins de la course sauter et crier afin de chasser les épidémies et les démons voilà donc c’est un rétentieux qui est également caractérisé comme un culte un sacrifice donc l’exorciste est une fonction de cette chose que voilà donc ensuite sous la dynastie des sons bon c’est l’apparition de ce qui a été appelé le théâtre voilà le que nous on appelle l’opéra mais en chinois c’est un théâtre chante et donc avec cette apparition du théâtre sont développées des aspects qui sont considérés comme divertissant alors ça pose un problème si on parle de théâtre nous parce que ce spectacle enfin Siri dans la province du dioxy ne sont ni chanter ni parler ils sont tout à fait muets donc il y a des auteurs qui ont commencé à parler de ce de cette chose là en fin de ce nouveau en tant que danse voilà donc en fait c’est dans les années 50 l’état communiste a envoyé des chercheurs pour faire des enquêtes dans les localités ils sont revenus en disant on s’est vraiment pas comment caractériser cette chose là donc on va parler de danse donc depuis c’est inclus dans la catégorie danse et s’échapper par l’association nationale de la danse alors donc il y a des aspects exorcistes bien sûr il y a des aspects qu’on peut relier très directement aussi des paragratiques considérés comme chamanisme bon par exemple et le fameux tambour qu’ils utilisent c’est le même tambour qui est utilisé par les peuples sibériennes dans leur rite chamanique c’est un enfin voilà donc il y a plein d’aspects primitive ou jamais alors voilà donc une photo de la divination donc c’est une villageoise qui m’a expliqué donc vous voyez donc il y a c’est un rythme comme ça ou le l’officient tient une sorte d’instrument c’est-à-dire un bout de bois avec deux trucs qui pendent donc c’est lignes et donc il va faire une sorte d’inconcation d’implantation et la volonté du dieu va rentrer dans par la main gauche dans son corps il va se manifester dans la main droite qui va appliquer par terre cet instrument et le résultat va pouvoir être lu voilà donc les dieux ne parlent pas mais ils se manifestent alors donc c’est des il y a des masques donc voilà c’est c’est masque donc chaque masque à un nom une histoire une couleur etc et vous voyez en dessous la statue du dieu du Nord avec les bougies pendant le premier de l’An alors donc les masques sont considérés comme étant des représentations des des divinités directes donc c’est des dieux mais ce sont aussi en fait ils commencent par venir apporter des bienfaits dans toutes les maisons et puis ensuite il y a une séquence inversée si vous voulez où on va aller enfin ils vont aller rattraper les énergies qui ont été déposées ils vont les en faire une sorte de chasse et puis ensuite ils vont les rassembler donc ils vont les renvoyer lors d’un dernier rite voilà alors ce qui est très important de comprendre c’est les rapports de parenté qui sont essentiels pour comprendre ce qui se passe dans ce village parce que le la structure sociale fait qu’il y a deux groupes de familles donc il y a les gens du nuage principal et puis il y a les autres enfin les les non extérieurs qui sont forcément leurs alliés ou leurs affaires voilà en plus il y a une légende qui explique voilà comment ce groupe pas très linéaire principal est arrivé dans ce village et donc il y a une ascendance un peu originale enfin Madame mug etc qui était la fille d’un empereur local au sud-chua etc voilà donc il y a un couple fondateur et ça c’est extrêmement important parce qu’on dit toujours que la Chine ne connaît rien des femmes et bien voilà c’est c’est pas tout à fait vrai donc il y a un couple fondateur et Madame est d’origine impériale donc voilà centrale qui va représenter grand-père et grand-mère Noot et voilà donc qui danse et c’est eux qui apportent le bonheur c’est à dire directement la fécondité et donc lors des du Nouvel An les jeunes coupes qui viennent de se marier et bien on va il fait effectuer enfin c’est deux masques grand-père et grand-mère nous vont dans leur maison effectuer un rite et comme ça ils vont pouvoir enfanter juste après leur mariage comme il est attendu en Chine voilà donc alors la parenté les noms extérieurs ça je vous en ai déjà dit un mot autre chose les les a faim sont en position subordonnée parce qu’ils sont donc des étrangers mariés à des femmes roux ce sont aussi ils sont inclus dans la catégorie traditionnelle des serviteurs voilà il faut savoir aussi qu’en Chine les gens de musique et les acteurs sont considérés très traditionnellement comme des populations humbles ou villes parfois on parle même d’esclaves enfin c’est des gens de service qui sont situés à l’extérieur de la société et ils doivent un service à la société alors donc les acteurs voilà masqués et vous remarquerez que ils sont habillés dans certains types d’API donc enfin ils sont travestis en femme parce que c’est des habits couleur rouge fleurie etc bon alors là il s’agit de quelque chose de extrêmement fréquent dans tous les rites en Chine mais c’est quelque chose qui est tellement évident que les gens s’interrogent pas sur ce que voilà ce que ça pourrait signifier ce type voilà donc le rôle du féminin encore extrêmement important et puis donc à la fin du rite à la fin du rythme et bien voilà les les acteurs ont cessé d’être des femmes ils vont redevenir des hommes donc ils enlèvent leurs jupes leurs habits fleuris les mettre sur les épaules voilà donc il se passe quelque chose en rapport au féminin dans ce dans ce rituel qui est extrêmement profond et c’est quelque chose que j’ai découvert moi parce que il s’agit d’un nom dit explicite voilà donc si je reviens sur les hommes évidemment les hommes sont présentés comme étant au premier plan il y a le dieu du nom il y a toute une légende etc etc voilà mais à côté de ça et bien il y a alors les hommes aussi à toute une heure organisation le groupe que j’ai appelé peut-être maladroitement mais les hommes tête c’est à dire que j’ai voulu traduire littéralement voilà donc il y avait une organisation locale autonome prise en charge par le village et l’État n’avait aucune interférence par rapport à ce rituel qui est donc voilà populaire si vous voulez alors c’est un rituel qui est extrêmement populaire mais il était néanmoins reconnu et connu par l’État et les acteurs en tant que gens de musique donc Jean de service était convié à certains moments rituels et notamment au début de du nouvel an pour aller représenter donc leur nous devant le magistrat dans un temple qui était situé dans dans la banlieue donc et bien voilà même si c’était un rythme local et bien il était tout de même inclus dans voilà un ensemble plus vaste et donc le magistrat local qui est le représentant local de l’empereur etc voilà il était compris que ce rituel qui mettait donc en participation des les paysans locaux donc avaient un rôle de pacification pacificateur pacification à plusieurs niveaux entre les différents groupes de familles au village entre le village et le district d’entre le disque district et et l’Empire alors voilà maintenant pour finir rapidement je sais pas combien j’ai de temps encore bon donc ce qui s’est passé c’est que depuis l’arrivée de du communisme le communisme à la volonté de tout tout régenté c’est une idéologie totale qui ne laisse aucune autonomie à personne et nulle part bon après il y a des il y a des différences parfois c’est plus fort comme maintenant parfois c’est plus souple en tout cas le communisme a envoyé des fonctionnaires non plus seulement jusqu’au district mais également dans tous les villages enfin c’est à dire qu’il a pas envoyé des fonctionnaires mais il a transformé des paysans en communiste voilà donc depuis les villages sont beaucoup moins autonomes qu’autrefois et dorénavant c’est le comité du parti qui va organiser de manière plus ou moins souple ce rythme voilà donc l’organisation a bien sûr été changé certains non enfin les notables qui organisaient ce rite était exclusivement des membres de lignée âge principal tandis que les acteurs eux étaient exclusivement des non extérieurs et bien ces structures a été transformée puisque le Parti communiste a une idéologie égalitaire donc voilà d’autre part évidemment les troubles du dos et bien elles sont encore conviées à donner des représentations dans la lignée peut-être d’autres fois mais avec des transformations importantes qui fait que elle devient donc des vitrines de la culture officielle folklorisée de la politique locale voilà donc l’autonomie des villages a disparu et donc maintenant tout le monde est convié à parler d’une seule fois et à montrer cette unité totalisante de la Chine politique actuelle [Musique] voilà donc néanmoins ce rite a toujours été enfin il a été interdit pendant la Révolution culturelle il a été repris ensuite depuis les années 80 et [Musique] les paysans se sont impliqués de manière très importante dans ce voilà [Musique] qui a été qui a été [Musique] alors voilà un peu un tableau de synthèse que je fais passer très vite il me reste qu’une minute mais pour vous montrer que chaque participant voilà ont tous des apports il y a des fonctions qui sont dites à porter le bonheur protection contre les épidémies etc etc et puis il y a des fonctions implicites ou la tank donc c’est le produit de mon analyse de mon observation et voilà donc qu’est-ce que c’était que le nouveau pour eux c’était ma question ah oui c’était un grand mot un fait social total voilà donc un système extrêmement complexe qui comporte de multiples retournements des inversions des structures hiérarchie de valeur voilà quelque chose de voilà de fondamental et donc ça c’est doublé sur le fronton du temple j’ai pas le temps parce que je dois finir donc voilà la folklorisation donc ça j’ai reçu ça sur wechat décembre 2020 donc ils ont créé une grande place ou maintenant donc c’est une scène voilà on va un vrai théâtre et donc il y a des écoles ou des écoliers ou des gens qui viennent et on fait et donc voilà donc je suis dans les temps j’ai fini voilà merci beaucoup adieu [Applaudissements] merci Catherine on est je crois parfaitement dans les temps à une ou deux minutes près donc merci pour cette communication qui faisait également écho à celle présentée par Isabelle quand on voit ce que devient un petit peu cette pratique rituelle cette pratique théâtrale on peut faire un parallèle avec ce que nous a présenté justement Isabelle au sujet du théâtre tibétain alors maintenant la parole va être mucada semi-gite qui est donc