Comment se construit un canal ?
Est-ce que le canal peut déborder ? La réponse est unanime : non, cela n’est pas possible. Pourquoi ? Parce que, explique Mikaël Dana, responsable de la circonscription de Reims, « le canal est toujours plus haut que la rivière et n’est puisée dans la rivière que la quantité d’eau nécessaire. Il est donc très facile de jouer sur le niveau de l’eau ».19 oct. 2020 Quel est le rôle d’un canal ? Les canaux ioniques sont des protéines membranaires qui permettent le passage sélectif de la membrane cellulaire par des ions (Na+, Ca2+, K+, Cl-, …) suivant les gradients électrochimiques. Ils jouent un rôle essentiel dans l’excitabilité cellulaire, le déclenchement et la propagation du potentiel d’action. Quelle est la largeur d’un canal ? Les canaux français ont une largeur moyenne de 15 m à la ligne de flottaison, de 10 m au plat-fond, et une profondeur de 1,65 m; les écluses ont communément 32,50 m de long et 5,20 m de large. Quelle est la différence entre un canal et un détroit ? Lorsque le détroit est large à une extrémité et étroit à l’autre, on lui donne fréquemment le nom de manche ; s’il est long, et étroit, on l’appelle quelquefois canal ; si ses dimensions ne sont pas considérables, on le nomme pas, passage, goulet, ou pertuis mais cette terminologie n’est pas bien fixée. Quel est le synonyme de canal ? ➙ conduite, tube, tuyau ; canalisation.18 juil. 2022
Quel est le plus gros canal du monde ?
Méconnu en Occident, le Grand canal de Chine, ou Grand Canal Pékin-Hangzhou est le plus vieux et le plus grand canal au monde. Âgé de près de 2 500 ans, il mesure 1 797 kilomètres et relie Beijing (Pékin), au nord de la Chine, à Hangzhou, au sud, en traversant 8 provinces et 18 villes.31 mars 2021
Pourquoi on ne peut pas empêcher les inondations ?
Cependant quand la crue est trop forte ou trop brutale rien n’y fait, le fleuve déborde. Aujourd’hui, comme on a beaucoup construit dans les zones inondables les dégâts sont encore plus violents qu’avant. A cause de toutes les routes, de la progression de l’urbanisme, les sols absorbent moins bien qu’avant.5 nov. 2013
Où se jette le canal ?
Canal de Bourgogne
Qui a construit les canaux en France ?
C’est en novembre 1662 que Pierre-Paul Riquet présente à Colbert, chef de l’administration des finances et surtout homme de confiance du Roi Louis XIV, son projet de construction du canal.16 oct. 2020
Quelle est la profondeur du canal du Midi ?
1,90 m
Quel est le plus grand détroit du monde ?
Les plus longs détroits au monde sont celui de Malacca, avec une longueur d’environ 800 km , celui de Tartarie avec une longueur de 900 km , et celui du Mozambique avec 1 600 km , ce dernier atteignant le record de largeur qui varie de 400 à 950 km tandis que le détroit de l’Euripe ne fait que 38 m dans son passage le …
Quelle est la différence entre une rivière et un canal ?
Un canal est un cours d’eau artificiel, de section ouverte, navigable ou non. Il en existe trois grands types : lit de rivière canalisée, construction d’un canal latéral ensuite rempli avec l’eau de la rivière, ou construction de toutes pièces là où il n’existait pas de cours d’eau.
C’est quoi le pluriel de canal ?
nom masculin (pluriel Canaux). xiie siècle, au sens de « lit d’une rivière, d’un ruisseau » ; xve siècle, comme terme d’anatomie. Emprunté du latin canalis, dérivé de canna, « roseau, tuyau » (voir Canne).
Comment s’appelle un bras de mer ?
Définition de détroit Bras de mer entre deux terres rapprochées et qui fait communiquer deux mers.28 sept. 2022
Est-ce que la Seine peut déborder ?
Dans la partie estuarienne de la Seine, soit de Poses à la mer, on parle toujours d’inondation ou de débordement, car ces inondations sont la plupart du temps multifactorielles : vent, marée, débit… Une crue, elle, est due à à la conséquence de précipitations en forte quantité sur un cours d’eau.16 févr. 2020
Quelle est la différence entre une crue et une inondation ?
L’inondation désigne la submersion temporaire par l’eau d’une zone habituellement hors d’eau, qu’elle qu’en soit l’origine. Elle est souvent confondue avec la crue, qui est une augmentation plus ou moins durable du débit d’une rivière ou d’un fleuve (en savoir plus sur les crues des cours d’eau).
Quel est le but d’un canal ?
Un canal est une machine hydraulique aménagée par l’homme dont le concepteur doit assurer la permanence d’une alimentation en eau suffisante à sa fonction (voie navigable, voie d’alimentation en eau…) au milieu d’un environnement plus ou moins difficile.
Comment est alimenté un canal ?
Il est alimenté en son origine amont par cette rivière généralement, puis en différents points de son parcours par des ponctions sur les affluents de cette rivière. Il est en quelque sorte une dérivation dont la longueur peut dépasser 200 km .
Qui alimente le Canal du Midi ?
Le Canal du Midi s’alimente en eau par des petites rivières provenant des versants méditerranéen et atlantique de la Montagne Noire. Le plus haut point d’alimentation mais également le plus éloigné, est la Prise d’Alzeau, affluent du Fresquel, qui est lui-même est un affluent de l’Aude à environ 650 m d’altitude.
Qui est propriétaire du Canal du Midi ?
C’est l’Etat qui est propriétaire du Canal du Midi et de ses berges. Les Voies Navigables de France (VNF) en sont le gérant.
Pourquoi la Chine est très Dependante de la sécurité du détroit ?
« La Chine est devenue le premier importateur de pétrole et de gaz au monde, ce qui l’a rendue dépendante d’approvisionnements soumis aux risques d’engorgement [ou de blocage des voies maritimes des “nouvelles routes de la soie*”].
Comment s’appelle la mer qui rentre dans la terre ?
Définition de détroit Bras de mer entre deux terres rapprochées et qui fait communiquer deux mers. Le détroit de Gibraltar.17 juin 2022
Comment Appelle-t-on la partie de la mer qui entre dans la terre ?
Ces zones de transition sont appelées « écotones »; et lorsqu’on parle des zones où les océans rencontrent la terre, elles sont appelées « zones littorales », ce qui comprend la zone intertidale ou estran, la zone sublittorale (jusqu’à une profondeur de 10 mètres) et, pour ce plan de leçon, la zone du haut de plage …26 août 2022
Où coule la Seine ?
La Seine prend sa source à Source-Seine en Côte d’Or sur le plateau de Langres, à 450 mètres d’altitude, et se jette 773 kilomètres plus loin dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Le bassin versant de la Seine couvre 75 000 km².
Pourquoi le niveau de la Seine ne baisse pas ?
La Seine, soutenue par des barrages et des réservoirs Il oscille désormais entre 100 et 130 m3/s, permettant de maintenir le niveau du fleuve. La navigation sur la Seine n’est donc pas perturbée.19 août 2022
Où sera la mer en 2050 ?
Le niveau moyen a augmenté d’environ 23 cm depuis 1880, et de 7,5 cm ces 25 dernières années. Chaque année, le niveau des océans et des mers monte de 3,2 mm. D’après des recherches publiées le 15 février 2022, le niveau des océans s’élève de plus en plus vite et devrait gagner 30 cm d’ici à 2050.15 févr. 2022
Est-ce que l’eau du Canal du Midi est salée ?
Le Canal est certes un peu plus sale que d’habitude mais ceux qui s’en offusquent ne l’avaient pas regardé depuis un moment !”11 mai 2018
Est-ce que l’eau du canal du Midi est salée ?
Le Canal est certes un peu plus sale que d’habitude mais ceux qui s’en offusquent ne l’avaient pas regardé depuis un moment !”11 mai 2018
Comment se remplit le canal du Midi ?
Le Canal du Midi s’alimente en eau par des petites rivières provenant des versants méditerranéen et atlantique de la Montagne Noire. Le plus haut point d’alimentation mais également le plus éloigné, est la Prise d’Alzeau, affluent du Fresquel, qui est lui-même est un affluent de l’Aude à environ 650 m d’altitude.
Qui détient la mer ?
Le statut de la Haute Mer et des océans Les océans n’appartiennent à personne. Donc lorsque vous êtes en haute mer vous êtes libre. Libre face aux éléments, aux vents et aux tempêtes. Les 2/3 des mers et des océans sont des eaux libres, on les appelle d’ailleurs les eaux internationales.18 mars 2018
Comment est le fond de la mer ?
Les fonds marins Il borde le rivage. C’est une plate forme dont la profondeur passe insensiblement des 30 – 40 m à 250 m environ. Il est plus ou moins étendu, selon les côtes, pouvant ne représenter que quelques centaines de mètres ou atteindre plusieurs centaines de km de large.
Qui a créé la mer ?
En bref : les gaz volcaniques auraient formé les nuages. Ces derniers, remplis de condensation, auraient provoqué un « déluge primitif ». On parle de centaines voire de millions d’années d’intempéries qui auraient permis de former les océans tels que nous les connaissons aujourd’hui.3 févr. 2020
Qui y A-t-il sous l’océan ?
Les conditions de vie dans les profondeurs de l’océan sont extrêmes : pas de lumière, peu de nourriture, une température glaciale et une pression écrasante ! Elles n’empêchent pas la vie de s’y développer : on y trouve des poissons, des bactéries, des méduses, des invertébrés, des requins.8 oct. 2019
Pourquoi une baleine dans la Seine ?
Le cétacé pourrait aussi être un “pionnier”, poussé au voyage soit par envie de découvrir un nouveau territoire, “comme un humain”, ou encore “poussé par la faim”, avance la scientifique.5 août 2022
Est-ce que la Seine rejoint la mer ?
Un estuaire est la portion aval d’un fleuve sous l’influence de la marée. Pour la Seine, l’estuaire correspond aux 170 derniers kilomètres du fleuve, avant qu’il se jette dans la Manche.
Est-ce que la Seine est propre ?
L’eau de la Seine n’a jamais été aussi propre qu’aujourd’hui. On le sait, Paris est l’une des villes les plus polluées au monde. Depuis des années, la capitale fait face à des pics réguliers de pollution aérienne, tandis que l’utilisation massive de l’amiante pendant des décennies se retrouve toujours dans nos sols.
Quel est le fleuve le plus propre de France ?
La Garonne
Quel pays va disparaître en premier ?
Selon les scientifiques, les eaux qui entourent les Pays-Bas pourraient monter de plus d’un mètre d’ici 2100 (1). Cela signifie qu’une proportion importante du territoire néerlandais, dont le tiers se situe sous le niveau de la mer, pourrait disparaître au cours des prochaines décennies.
Quelles villes vont disparaître sous les eaux ?
En Europe, Londres (Royaume-Uni) ou encore Venise (Italie) ne sont pas en reste. En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.1 sept. 2022
Comment est alimenté en eau le Canal du Midi ?
Le Canal du Midi s’alimente en eau par des petites rivières provenant des versants méditerranéen et atlantique de la Montagne Noire. Le plus haut point d’alimentation mais également le plus éloigné, est la Prise d’Alzeau, affluent du Fresquel, qui est lui-même est un affluent de l’Aude à environ 650 m d’altitude.
Qui a la plus grande ZEE du monde ?
États-Unis
Quel pays a le plus grand espace maritime ?
Les États-Unis possèdent la plus grande ZEE du monde, avec une superficie de 11,3 millions de km², devant la France qui dispose de 10,2 millions de km², dont 97 % outre-mer.3 nov. 2021
Mes chers camarades, bien le bonjour.Aujourd’hui, pas question de vous mener en bateau ! Et pourtant, on le pourrait bien, puisqu’on va aller faire un tour le long d’un des plus anciens canaux de France : le canal de Briare. Pour le coup, c’est bien un canal historique, puisque le canal de Briare, véritable prouesse technologique, va servir de modèle à la plupart des canaux français.Située dans le sud-est du Loiret, Briare, actuellement peuplée de 6000 habitants, est une ville connue depuis l’Antiquité. Son nom latin « Brivodurum » indique les atouts de sa situation puisque cela signifie « pont fortifié ». Elle est en effet, comme beaucoup d’autres villes, située au bord d’un cours d’eau et pas le moindre puisqu’il s’agit du plus long fleuve de France, la Loire. Point intéressant : à Briare, la Loire qui suit un tracé Sud-Nord commence à obliquer vers le Nord-Ouest et l’Atlantique. Cela n’échappera pas au concepteur du canal mais nous y reviendrons plus tard. A Briare, coule donc la Loire. Comme toutes les villes situées près d’un cours d’eau, le fleuve sert depuis l’antiquité au transport de personnes et de marchandises. On tend souvent à l’oublier mais faute de routes suffisantes et carrossables (c’est à dire en état acceptable pour laisser passer des véhicules tirés par des chevaux), les voies d’eau ont longtemps constitué le principal moyen de transport. Paris est ainsi très dépendante de la Seine pour son approvisionnement comme cela se voit encore sur le symbole de la ville, avec le bateau des Nautes de Lutèce. Le bois de construction provient par exemple de la haute Seine et de l’Yonne, d’où il est acheminé en bateau ou en radeau.Au Moyen âge, on transporte 85 % des marchandises sur les fleuves et rivières. Outre la possibilité de convoyer facilement beaucoup de marchandises, rester sur l’eau présente un grand avantage : cela permet d’éviter de se faire détrousser par tous les brigands et autres armées de passage. Mais les cours d’eau sont aussi capricieux : parfois trop hauts lors des crues ou trop bas lors des sécheresses et des étiages. Des sables ou des rapides peuvent aussi rendre la navigation difficile. Si vers l’aval, le transport est aidé par le courant (il suffit de se laisser porter), la remontée des bateaux vers l’amont est plus compliquée ! Elle se fait par halage, c’est-à-dire en tirant l’embarcation depuis un chemin longeant la rivière (quand il y en a un !).Pas tous les jours simple d’être un marin d’eau douce !C’est pour faciliter cette navigation qu’à partir du XVe siècle, des inventeurs réfléchissent à créer des canaux qui auraient la même quantité d’eau en permanence, dont les bords seraient sécurisés et que l’on pourrait accompagner sur les côtés, de chemin de halage pour tirer les bateaux si besoin. Dans un pays qui retrouve la paix après des années de troubles (guerres de religion et guerres d’Espagne notamment), le roi Henri IV et son ministre Sully envisagent de construire ces canaux pour marquer le pouvoir royal sur le territoire. Il faut aussi relever la France et cela passe par la construction de voies de transport. En particulier pour approvisionner Paris et empêcher les troubles dans la capitale qui arrivent vite lorsque le pain manque. Un projet de canal, à l’importance capitale – et c’est le cas de le dire ! – vise donc à relier la Loire (avec le Massif Central ses produits alimentaires, son charbon, son bois etc.) à la Seine qui rejoint ensuite Paris. Et c’est Hugues Cosnier, un inventeur et ingénieur absolument brillant (et je ne dis pas ça seulement parce qu’il est tourangeau) qui emporte le morceau et obtient la commande royale. Hugues Cosnier s’y connaît en canaux et il a déjà une solide expérience quand il entreprend la construction du canal de Briare. Il a précédemment construit des écluses près de Reims, un petit canal à St Amand pour le compte du duc de Sully, échafaudé des projets pour améliorer les ports… Dans le tracé qu’il fait du futur canal, il planifie que la voie d’eau suive la vallée de la Trézée, court affluent de la Loire, puis celle du Loing, long affluent de la Seine, pour aller de Briare à Montargis. Pendant les travaux, Hugues Cosnier dévoile un véritable génie et ne cesse d’innover pour faire face aux difficultés techniques. Il reprend ainsi deux idées anciennes mais les améliore. Au XVIe siècle, Léonard de Vinci qui s’intéressait à peu près à tout, a imaginé une « écluse à sas à deux portes » permettant au bateau de monter et descendre grâce à des vannes. Bon, vraisemblablement, l’invention serait plus ancienne et serait le fait d’ingénieurs hydrauliques italiens qui auraient construit en 1438 la première écluse sur le canal “Naviglio Grande” à l’ouest de Milan. Quels qu’en soient les concepteurs, Hugues Cosnier reprend en tout cas l’idée et la met en pratique sur le canal de Briare. À certains endroits, le dénivelé du tracé est en effet trop important pour la navigation. Pas de problème pour Hugues : rien de tel qu’une échelle d’écluses !Et il en propose plusieurs même, le bougre, avec un record à Rogny-les-Sept-Ecluses qui franchit un dénivelé de 24 mètres, grâce à… sept écluses. Ok, c’était facile.Hugues Cosnier reprend aussi un autre procédé technique inventé par un ingénieur de Provence, Adam de Craponne : le « bief de partage ». Il s’agit de permettre au canal de passer d’une vallée fluviale à une autre, tout ça en franchissant un relief ! C’est très coton techniquement et cela nécessite de détourner toute une série d’eaux du coin : les mares et étangs mais aussi et celles des ruisseaux environnants pour alimenter la section de canal située à la ligne de partage (c’est à dire le haut du relief entre les deux vallées). Le bief de partage du canal de Briare est celui de la Gazonne, à Ouzouer-sur-Trézée. L’alimentation en eau se fait en captant celle des 14 étangs voisins, tous logiquement situés plus hauts que le bief de partage. Selon la logique des vases communicants, ils coulent dans sa direction par l’intermédiaire d’un réseau de rigoles long d’environ 55 kilomètres.Hugues Cosnier s’y connait donc pas mal en physique et en mécanique des fluides.Commencés en juin 1605, les travaux du canal avancent vite. Preuve du caractère éminemment stratégique de ce projet, Henri IV lui-même vient voir le site en 1608, soit deux ans avant de se faire poignarder par Ravaillac. La mort du roi et la disgrâce de Sully menacent la pérennité du projet, mais se sont les coûts de réalisation plus importants que prévus qui viendront porter le coup de grâce au chantier. Etonnant ça hein ? Ca n’arrive plus du tout de nos jours…ahem… Cosnier ne cesse alors de chercher des protecteurs et des appuis politiques pour reprendre et terminer son œuvre. En 1628, il croit l’avoir trouvé en la personne du Maréchal d’Effiat, surintendant des Finances. Mais celui-ci meurt l’année suivante et Cosnier l’accompagne dans la tombe. Il ne verra donc jamais la fin des travaux.Mais son plan ne tombe à l’eau pour autant ! Son canal devient en tout cas une référence en matière d’innovations et il sert de modèle pour les autres canaux construits par la suite. Ainsi, Pierre-Paul Riquet s’en est beaucoup inspiré pour concevoir le canal du Midi quarante ans plus tard.A la mort d’Hugues Cosnier, il reste encore douze kilomètres à construire. Ce n’est que neuf ans plus tard, en 1638, que trois hommes, les frères François et Guillaume Boutheroue, receveurs des rentes à Montargis et Beaugency ainsi que le marchand de bois Jacques Guyon offrent de terminer le canal à leurs frais. Le nouveau roi, Louis XIII, donne son accord et leur fait don à perpétuité du canal, avec le privilège exclusif de faire naviguer des bateaux leur appartenant. Rapidement, ce privilège est remplacé par un droit de péage sur toutes les marchandises transportées. Réunissant d’autres bourgeois et commerçants, « la compagnie des seigneurs de Loire en Seine », une des premières sociétés de capitaux en France, est fondée pour percevoir cette taxe. Elle achève le canal en quatre ans. Au total, entre 6000 et 12000 ouvriers ont travaillé à la construction du canal de Briare qui coure sur une distance de 57 km. L’exploitation commerciale commence en 1642. Le canal est alors ouvert à la navigation dans son ensemble. En août, le roi accorde même une gratification exceptionnelle de 100 livres au premier bateau qui passerait de Loire en Seine par le canal de Briare. On ne connaît pas l’heureux élu mais ce que l’on sait en revanche, c’est que le cardinal de Richelieu, le principal ministre du roi, est le premier passager illustre à l’emprunter. Il n’est d’ailleurs pas en grande forme pendant la navigation puisqu’il est très malade et rentre à Paris pour y mourir. Il emprunte ce qu’on appelle un « coche » d’eau, un bateau à fond plat utilisé surtout pour le transport de passagers, que l’on a recouvert de tissu rouge en son honneur. Le long du canal, le coche, comme les autres navires qui l’empruntent, est tiré par des mariniers sanglés à de longs « verdons » de près de 80 mètres et attachées à la proue du bateau. Un verdon, c’est en gros une « corde » mais il ne faut pas dire le mot, ça porte malheur dans la marine !Les hommes qui tirent le bateau, les « hâleurs »(qui contrairement à leur nom étaient payés à la journée et pas à l’heure) s’attachent aux cordes avec des « barioles », des sangles de tissu fixées en travers de la poitrine. Les bateliers les plus riches payent deux haleurs pour tirer le bateau et ces hommes peuvent, à vide, accomplir des trajets de 35 km par jour (le canal de 57 km nécessite donc deux jours de halage). Le plus souvent cependant, et faute d’argent, c’est le batelier lui-même et sa famille (c’est à dire ses enfants donc) qui se chargent de tirer le bateau.Il paraît que le duc de Richelieu, ému de voir les enfants travailler dur à tirer le coche le long du canal, a décidé que les rives des canaux (où se trouve les fameux chemins de halage) seraient plantées d’arbres pour protéger ces malheureux du soleil. Bon, c’est déjà ça vous me direz…Ce halage à dos d’homme va durer assez longtemps. Lorsqu’en 1842 le préfet du Loiret autorise enfin la traction par chevaux, il fait face aux protestations du maire de Chécy qui considère que « l’industrie des haleurs » fait vivre les habitants de sa commune. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour qu’il soit définitivement interdit.A leur arrivée au canal et pour passer les écluses, les bateaux sont classés selon leur cargaison. Les plus importants sont les coches de passagers. En moyenne, un coche part de Briare chaque semaine et met environ quatre jours pour rejoindre Paris (138 km à vol d’oiseau donc une moyenne de 34 km par jour ce qui n’est pas mal pour l’époque). Un coureur précède le coche pour l’annoncer aux éclusiers. Le coche a la priorité absolue et tous les autres bateaux doivent se garer et lui céder la place en abaissant leurs « verdons » de halage.Pour éviter la corruption des gardes du canal, un règlement interdit absolument aux mariniers de leur faire le moindre cadeau. Histoire de passer plus vite l’écluse vous voyez… S’ils se font choper, ce sont les coups de fouet garantis !Le canal va donc vivre sa vie en connaissant une intense activité :de 3 à 4000 bateaux par an tout de même. Au XVIIIe siècle, les transports fluviaux s’intensifient et on décide en 1720, de prolonger le canal de Briare jusqu’au bief de Buges, à Châlette-sur-Loing. Ce « canal Neuf » est désormais raccordé aux nouveaux canaux d’Orléans (ouvert en 1692) et à celui du Loing (en service en 1723). Pendant la Révolution, la Compagnie gérant le canal est plutôt épargnée. A part un feu de joie de ses titres de propriété mais sans grandes conséquences, elle perd ses privilèges mais conserve ses droits économiques et la faveur du pouvoir quel qu’il soit car elle est bien utile à l’approvisionnement de Paris. Sous la Restauration, le canal connaît une première modernisation, comme d’autres canaux en France dans le cadre du Plan Becquey (1821-1822). Les écluses sont élargies et allongées. Elles passent d’un gabarit initial de 26 m sur 4,60 m à 31 m sur 5,20 m. Le canal, quant à lui, est approfondi à un mouillage de 1,60 m pour permettre le passage de bateaux plus gros et plus lourds. La création du canal latéral à la Loire (en 1838) et du canal du Berry (deux ans après) connecte le canal de Briare à d’autres régions de France et augmente le tonnage de bateaux qui l’utilisent. Alors qu’il transportait surtout des denrées alimentaires, de nouvelles marchandises passent désormais par le canal dont les produits pour l’industrie comme les houilles de Saint-Etienne. Et pourtant, à partir de ces années 1840, les choses commencent à moins bien tourner. Les chemins de fer qui se développent s’avèrent une redoutable concurrence. La compagnie est moins prospère, les investisseurs voient leurs profits diminuer et envisagent de refiler le bébé à l’État qui, ça tombe bien, se montre intéressé. Le rachat se fait officiellement en 1860. A partir de ce moment, l’État se lance dans de grands travaux pour moderniser le canal et lui redonner la prospérité d’avant. C’est ainsi qu’il est inscrit au programme Freycinet du nom du ministre des transports de l’époque, qui fixe en 1879 toute une série de normes en matière de transport. Pour les navires, le gabarit Freycinet fixe, aujourd’hui encore, la plus petite des unités de transports de fret en France : 38,5 mètres de long, 5,05 mètres de large, 1,80 mètres de tirant d’eau et 3,50 mètres de tirant d’air. Le tout pour un tonnage de 250 tonnes en canal et jusqu’à 380 tonnes en rivière.Le canal est alors transformé. Toutes les écluses sont une nouvelle fois reconstruites et agrandies : elles passent à un gabarit de 39 m sur 5,20 m tandis que le mouillage du canal passe à 2,20 m pour des bateaux s’enfonçant de 1,80 m. En clair, le canal s’élargit, s’approfondit pour s’adapter à la fois aux nouvelles normes et à la taille qui augmente des bateaux. Les 7 écluses de Rogny sont abandonnées au profit de 6 espacées les unes des autres permettant le croisement des bateaux et réduisant le temps de passage de 7 heures par bateau à une durée de 2 heures avec la possibilité de se croiser entre les écluses. Et surtout, les travaux entendent régler un problème : la traversée de la Loire. Entre le canal latéral à la Loire, situé en rive gauche du fleuve, et le canal de Briare, en rive droite, il n’y a pas d’accès autre que de traverser la Loire sur près d’un kilomètre, pour gagner Briare. Et la Loire est un fleuve sauvage et capricieux : très basse en été (entrainant de nombreux échouages) et souvent en crue en hiver (causant des naufrages). Bref, c’est sportif !Habituellement, la traversée du fleuve se fait par un filin tracté par une embarcation d’une rive à l’autre. C’est non seulement dangereux mais entraîne aussi des embouteillages de bateau, obligés d’attendre assez longtemps leur tour pour franchir le fleuve. Donc quand la construction du pont-canal est annoncée, c’est dans la satisfaction générale. Construit en 4 ans par 2000 ouvriers, c’est une prouesse autant technologique qu’esthétique. Il a été orné de candélabres et de pilastres, des décorations urbaines un peu surprenantes ici mais du plus bel effet. Sa structure en acier doux (un métal très malléable) assemblée par plus de 5 millions de rivets supporte 13 000 tonnes d’eau. Construite en même temps que le pont, l’usine d’élévation permet justement d’alimenter le pont-canal en eau. Quand les étangs utilisés comme réservoirs n’y arrivent plus, l’usine pompe celle de la Loire et la remonte jusqu’au bief de partage. Un petit exploit pour les machines à vapeur qui réussissent à acheminer l’eau à plus de 40 mètres de haut avec un débit variant de 1000 à 1200 litres / seconde. Le premier bateau emprunte le pont-canal le 16 septembre 1896 à 8 heures du matin (oui c’est précis).Malgré la concurrence de la route et du chemin de fer, le canal de Briare reste jusqu’au XXe siècle, un axe majeur de transport. En 1935, son activité annuelle est estimée à 1,5 million de tonnes de marchandises transportées (soit dix fois plus qu’au XVIIIe siècle).Mais la concurrence de la route se montre plus redoutable que celle du chemin de fer. A partir des années 70, le canal de Briare décline très fortement pour le transport de marchandises. Aujourd’hui, à peine 200 péniches commerciales l’empruntent chaque année (contre plus de 800 au début des années 80). Depuis 1995, les choses s’améliorent un peu pour le transport fluvial car il consomme beaucoup moins d’énergie et pollue moins que les autres transports de marchandises.Le canal fait désormais partie du réseau des voies d’eau gérées par Voies Navigables de France (VNF) qui a pour mission de développer la logistique fluviale durable, de concourir à l’aménagement des territoires et au développement touristique et d’assurer la gestion globale de l’eau. Et justement, le renouveau du canal de Briare passe par la navigation de plaisance avec près de 2000 bateaux chaque année. S’il n’est plus l’axe majeur ravitaillant Paris, cette navigation de loisir a redonné vie à ses écluses et permet d’entretenir ce véritable monument historique !Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à faire un petit tour en bateau sur le canal de Briare, vous verrez, c’est hyper agréable et ça détend bien ! Merci à Voies Navigables de France pour avoir permis la production de cet épisode, merci à Stéphane Genêt qui a travaillé avec moi sur le script, on compte sur vous pour partager ce beau patrimoine et on se retrouve très vite sur Nota Bene pour de nouveaux reportages. Salut !