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Comment s’appelle l’art dans la nature ?

Comment s’appelle l’art dans la nature ?

Quel est le premier art ? Le “premier art” est le nom donné par le philosophe Hegel à l’architecture. Il est considéré comme très demandeur de technique puisque c’est l’art de construire et d’ordonnancer des bâtiments selon plusieurs critères (esthétiques, économiques, culturels…).22 janv. 2021 Quels sont les trois types d’art ? Il différencie les différents types d’art (symbolique, classique, romantique), comme autant de moments du déploiement de l’Esprit. Quand l’art s’inspire de la nature ? Andy Goldsworthy fait dialoguer son cairn éphémère avec les jardins à la française, à Chaumont-sur-Loire. Tandis qu’au Centre Pompidou-Metz, les artistes se penchent sur les colères de la terre. Lecture 4 min.1 avr. 2016 Pourquoi l’art s’oppose à la nature ? L’ART L’art au sens large s’oppose à la nature, parce que c’est le produit de l’activité humaine. L’art produit ce qui est artificiel, ce qui s’oppose donc au naturel. L’art de l’artisan est utile, l’art de l’artiste recherche une valeur, du moins au sens classique : la beauté. Où est né le land art ? Il est apparu dans les années 1960 aux États-Unis : c’est une forme d’art contemporain. C’est un art qui peut se pratiquer partout dehors (sur la neige, dans les forêts, sur la plage ….). Il ne faut pas oublier de photographier les œuvres réalisées car elles sont éphémères, soumises à l’érosion naturelle.

Pourquoi le land art est éphémère ?
Quel sont les 10 types d’art ?
Pourquoi l’art existe ?
Où est né l’art ?
Qu’est-ce que l’imitation de la nature ?
Quelle est la différence entre l’art et la nature ?
Quel est le but du land art ?
Quand a été créé le land art ?
Qui est le père de l’art ?
Est-ce que l’art doit imiter la nature ?
Qu’est-ce que la nature de l’art ?
Qui a créé le land art ?
Qui sont les artistes principaux du Land Art ?
Quel est le but de l’art ?
Quels sont les 10 arts du monde ?
C’est quoi l’art en philosophie ?
Quels sont les 15 arts ?
Pourquoi on a créé le land art ?
Qui a inventé l’art ?
Quel est le 1er art ?
C’est quoi le premier art ?
Quand est née l’art ?
Qui sont les artistes principaux du land art ?
Quels sont les pays où le land art est apparu ?

Pourquoi le land art est éphémère ?

Cet art est éphémère, car les installations faites de feuilles, de fleurs, de glace, de neige s’évanouiront avec le temps… souvent sous l’action du vent, de la pluie, des marées…10 déc. 2012

Quel sont les 10 types d’art ?

Une classification qui aiderait ainsi à déterminer et situer les formes d’art existantes jusqu’à présent.

Pourquoi l’art existe ?

Les fonctions de l’art Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C’est un instrument d’éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d’endoctrinement.1 avr. 2021

Où est né l’art ?

Mais on a découvert depuis peu, en Afrique, les premiers signes d’une activité artistique à des époques plus reculées : de très nombreux sites datant du paléolithique moyen (entre – 100 000 et – 35 000 ans) comportent des traces d’ocre rouge.28 sept. 2020

Qu’est-ce que l’imitation de la nature ?

L’art doit imiter la nature. C’est ce qu’affirme Aristote : « Nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d’animaux les plus méprisés et des cadavres » (

Quelle est la différence entre l’art et la nature ?

L’art peut être perçu comme limite à l’harmonie entre l’Homme et la nature. L’art est création, par opposition à la nature. Si l’art et la nature paraissent tous deux être des créations aux yeux des scientifiques, une grande différence les sépare : l’Homme crée l’art, tandis que la nature se crée d’elle-même.

Quel est le but du land art ?

Faire de la nature une œuvre d’art : c’est l’objectif du land art. Qualifiée de “travail sur et dans la nature” par le Larousse, cette pratique artistique permet de renouer avec l’environnement.30 avr. 2022

Quand a été créé le land art ?

Le mouvement est né vers le milieu des années 60 aux Etats-Unis et principalement à New-York. A ce moment-là, tout ce qui pouvait encore s’accrocher à la pratique picturale et plastique est mis à mal.

Qui est le père de l’art ?

Cézanne occupe une place à part dans l’histoire de l’art moderne. Décrié à ses débuts, il eut une influence majeure sur de nombreux peintres. Moquées de son vivant, ses œuvres comptent parmi les plus cotées de notre époque.18 déc. 2018

Est-ce que l’art doit imiter la nature ?

I L’art imite ou suit la nature L’art doit imiter la nature. C’est ce qu’affirme Aristote : « Nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d’animaux les plus méprisés et des cadavres » (

Qu’est-ce que la nature de l’art ?

L’art est une activité, le produit de cette activité ou l’idée que l’on s’en fait, qui s’adresse délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l’intellect.

Qui a créé le land art ?

Robert Smithson

Qui sont les artistes principaux du Land Art ?

Land art/Artistes

Quel est le but de l’art ?

L’art a de multiples fonctions. Il permet l’expression des individus. Il permet à chacun d’entrer en communion d’esprit avec d’autres individus, d’avoir l’impression de partager des moments, des sentiments et des émotions avec eux, d’être empathique vis-à-vis de ce qu’ils ressentent.1 avr. 2021

Quels sont les 10 arts du monde ?

Les 10 arts

C’est quoi l’art en philosophie ?

L’art est une activité créatrice. C’est le moyen par lequel l’être humain se détache de la nature. Contrairement à la technique, son produit n’a pas comme finalité d’être utile, il est destiné à la contemplation plutôt qu’à l’action. L’art est lié à la question du beau et à son universalité.

Quels sont les 15 arts ?

Quels sont les 15 arts ?

Pourquoi on a créé le land art ?

Le Land Art est avant tout un moyen d’exprimer et de développer sa créativité. Forêt de feuillus ou d’épineux, prairie humide ou sèche, bord de cours d’eau, parc, potager… Les différents sites naturels et les paysages de nos régions sont de splendides sources d’inspiration.

Qui a inventé l’art ?

Cimabue (1240-1302).23 avr. 2012

Quel est le 1er art ?

Les 9 arts majeurs

C’est quoi le premier art ?

Le “premier art” est le nom donné par le philosophe Hegel à l’architecture. Il est considéré comme très demandeur de technique puisque c’est l’art de construire et d’ordonnancer des bâtiments selon plusieurs critères (esthétiques, économiques, culturels…).22 janv. 2021

Quand est née l’art ?

L’art est effectivement né au début du Paléolithique supérieur, il y a environ 35 000 ans avec les premiers Hommes anatomiquement modernes, Homo sapiens.

Qui sont les artistes principaux du land art ?

Land art/Artistes

Quels sont les pays où le land art est apparu ?

Il est important de dire, cependant, que cette appellation de Land art a été adoptée parce qu’elle semblait la moins mauvaise au regard de la diversité des démarches artistiques de cette période : Le mouvement est né vers le milieu des années 60 aux Etats-Unis et principalement à New-York.


romain bertrand il a une formation en sciences politiques si je me trompe pas il a fait une thèse de sciences politiques et il est historien il est spécialisé sur sur l’asie du sud est il est chercheur au cnrs et il travaille au il est directeur d’études au centre d’études et de recherches internationales le série qui est associé à sciences po si je me trompe avril il le précisera et il a publié il a publié de nombreux livres dont ici vous avez peut-être son dernier qui a fait le tour de quoi la faire magellan et le détail du monde qui est en lien avec la conférence d’aujourd’hui sous titré la reperdu de la description de la de la nature et vous avez une table de librairies qui de la librairie l’odeur du temps qui vous permettra de d’acheter des exemplaires si vous le si vous le désirez ce qu’il faut ce que je voulais ce que je voulais aussi vous dire concernant le détail du monde en fait ils parlent beaucoup de l’art de la description du monde du monde botanique entre autres mets du monde en général et qui qui qui est une qui est un travail d’historien également est en fait les mots font défaut pour dire le monde on ne sait on ne sait plus aimer le monde car on ne sait plus nommer les choses qui le constituent qui sont en train de disparaître on verra peut-être qu’on pourra développer ça plus tard et la dernière chose que je que j’avais à vous dire aussi c’est que en prend pas de question à la fin de cette de cette conférence on vous invite à venir boire un verre d’eau ou un verre de vin des vignobles d’un vignoble partenaires du département château bas et cinq minutes après soyez désaltérer on commencera une conversation sonorisé tous ensemble dans le forum de la salle voilà je voulais remercier la division sciences et sciences humaines de la bibliothèque alcazar avec qui on en organise en organise ses conférences et je voulais vous remercier d’être d’être venu bonne très bonne conférence [Applaudissements] merci eric merci à tous et à toutes d’être là enfermé au sous sol d’une médiathèque par un beau jour ensoleillé merci donc à l’association opera mundi et puis à la médiathèque de l’alcazar pour me permettre d’être avec vous ce soir pour penser à partir du paysage dans le cadre d’ailleurs d’un format de conférence assez intéressant qui est la conférence en question et qui est une chose effectivement qui laisse songeur mais qui a ses charmes donc pensé à partir du paysage puisque jeu j’essaye avec vous de penser dans le cadre de la question et de là en tout cas de la topique qui a été choisi pour cette série de conférences avec évidemment tout de suite à l’esprit le léger étonnement que provoque la formulation même donc pensé à partir de à partir du paysage celui-ci ce dernier étant donc posé comme extérieure à nous est d’une certaine façon posée devant nous poser sous nos yeux ou plus précisément sous notre regard est sous notre regard ça veut dire et bien que ce n’est pas la nature le monde naturel l’ensemble système que forment les êtres naturels qui se trouve là à disposition donc d’une observation qui le maintiendrait dans son être propre mais la notion même de paysages elle implique un monde dans lequel les choses sont toujours déjà un peu teinté par la pensée et c’est pour ça que je préfère dans ce cas-là utiliser le terme de regards puisque regardez c’est toujours gardé une pensée sur le monde ce qui veut dire aussi que cette notion de paysage elle est propre en histoire de l’art en histoire littéraire à un moment un ensemble d’entreprises particulier où précisément ce qu’il s’agit de décrire lorsque l’on convoque l’idée du paysage eh bien ça n’est pas la nature telle qu’en elle-même mais c’est la nature telle qu’elle est déjà pour partie le reflet le miroir le réceptacle de nos émotions de nos sentiments de ceux qu’elle provoque en nous un bel exemple de cela évidemment c’est la poésie romantique la première poésie romantique j’ai toujours à l’esprit l’exemple de celle et dans sa description du mont blanc pour être britanniques chez les et qui commence évidemment par nous parler de la grandeur immaculée du mont blanc qu’il a sous les yeux qu’il contemple mais pour finir par nous dire que ce qu’il y a de plus beau dans ce qu’ils voient dit il et bien c’est lui même c’est son propre esprit mind voilà et donc le paysage des romantiques et bien ça n’est pas le monde naturel qui s’offrent tel qu’en lui-même à nous c’est quelque chose qui est déjà tenté et presque peinturluré de nos sentiments de nos émotions de ce qu’il peut provoquer en nous et ceci évidemment appelle une question c’est qu’en est il de la possibilité de décrire la nature le vivent les êtres naturels tels qu’en eux-mêmes et dans leurs propres termes autrement dit que serait une description de la nature qui ne serait pas le portrait d’un paysage mais qui au contraire est serré de ressaisir ce qu’elle voit dans les termes mêmes dans lesquelles ce qu’elle voit s’exprime ou en tout cas vis saipan à sa propre temporalité et cette question en fait comment décrire la nature telle qu’en elle-même eh bien c’est la question qui va obséder question lancinante qui va obséder à compter dû sortir du xviiie siècle une et même plusieurs générations de naturalistes et ce que je voudrais faire avec vous c’est vous donner quelques éléments de la façon dont cette question s’est déclinée de manière récurrente est véritablement presque obsessionnel dans tout un temps de ceux qui à l’époque forment le grand ensemble des savoirs naturaliste et qui ne sépare pas encore eh bien les arts et la littérature de ce que l’on on appelle les sciences naturelles et de ce que l’on appellera plus tard les spécialités scientifiques relatives aux sciences naturelles alors pour évidemment tout d’abord vous indiquer que la question que je viens de poser c’est à dire comment essayer de rendre compte de la nature dans ses propres termes et pas seulement dans les termes qu’elle nous inspire c’est une question qui a été posée au sortir du xviiie siècle avant aussi mais en tout cas dans les termes qui nous intéresse au sortir du xviiie siècle et peut-être qu’on la trouve le plus exactement formulée dans un texte de bernardin de saint pierre qui est le récit de son voyage à l’île de france un texte de 1773 donc je vais vous lire à un bref extrait à fort de nous naturalisé avec les arts la nature nous devient étrangères nous sommes même si artificielle que nous appelons les objets naturels des curiosités l’art de rendre la nature et si nouveau que les termes mêmes n’en sont pas inventés essayer de faire la description d’une montagne de manière à la faire reconnaître quand vous aurez parler de la base des flancs et du sommet vous aurez tout dit mais que de variétés dans ses formes bombe et arrondies allongé aplatit qu’avez vous ne trouver que des périphrases c’est la même difficulté pour les plaines et les vallons qu’on est à décrire un talent et ce n’est plus le même embarras du socle à la corniche il n’y a pas une moulure qui n’ait son nom voilà comment bernardin de saint-pierre donc en 1773 pose la question de la description de la nature dans des termes qui soient plus proches d’elle que de nous et s’étonne et se désole déjà et bien de l’absence de mots de l’absence d’un vocable spécifique qui soit aussi riche pour décrire la nature que celui dont nous disposons pour décrire et bien nos propres constructions et cet exemple effectivement de et alors je m’arrête de seconde sur sur 7 en première position du problème par bernard dame saint pierre puisque la première fois ou moi même j’en suis venu à m’interroger ou à m’intéresser à ses écrits naturaliste et bien c’est le jour où j’ai éprouvé exactement le même embarras parce que spécialiste de l’asie du sud est je travaillais je travaille toujours comme je peux dans les conditions actuelles sur la côte nord de bornéo au nord-est de bornéo donc au sabbat qui est une province un état de malaisie voilà l histoire que j’essaye de raconter se passe à la fin du 19e siècle c’est celle d’un colonialisme britannique au petit pied mais la plupart on pourrait dire des scènes de ce récit sont des scènes naturelles c’est la jungle ce sont les lagons etc et je suis arrivé à bornéo il ya quelques années où je suis retourné plus exactement il ya quelques années en fait avec une double illusion donc la première c’est qu’il y avait peut-être là bas encore quelque chose comme une nature plus préservé du dommage environnemental et des pollutions que chez nous et c’est évidemment une illusion qui a volé en éclats puisque la jungle de bornéo c’est celle qui est la plus férocement entaillée par les plantations de palmiers à huile parce que les lagons de bornéo ne sont plus que des maires de plastique parce que la pollution industrielle y atteint des niveaux tout à fait sidérant et puis la deuxième illusion c’est que pensant déjà à ce que je pourrais écrire de l’histoire qui m’occupe celle de ceux colonialistes britanniques de la fin du 19e siècle dont en fait j’ai retrouvé le d’hyères qui décrit donc sa découverte de la jungle jour après jour et 1 je me disais je vais pouvoir faire de magnifiques description de l’orée de la jungle de la pénombre de la jungle da et en fait je me suis assez rapidement rendu compte que je n’avais pas le dixième du vocabulaire qui me permettrait d’engager ce type de description voilà donc le problème posé par bernardin de saint pierre en 1773 ne s’est pas résolue et c’est peut-être d’ailleurs même aggravée alors à la fin au sortir du xviiie siècle on est évidemment au coeur du moment du grand inventaire du monde il s’agit d’inventorier de répertorier et de classer l’ensemble des expressions du vivant non seulement ses formes animées mais également la totalité des phénomènes et des lois qui le gouvernent et l’organisent et nous sommes habitués parce que l’histoire des sciences et des techniques il est aussi pour partie une histoire des vainqueurs nous sommes habitués à penser cet effort d’inventaire et de classification du monde à travers et bien les catégories les taxinomie qui nous sont coutumières aujourd’hui qui sont celles d’une certaine façon qui ont remporté la bataille voilà nous sommes plus proches de l’inné et de la façon dont tu es bien son système continue pour partie à organiser la façon dont nous classons le monde que de gens dont nous avons finalement oublié jusqu’au nom et ce qui est intéressant c’est qu’à la sortie du xviiie siècle et bien il y à tout un ensemble de gens qui essayent de classer les phénomènes les êtres naturels d’une manière qui n’est pas du tout celle des déclassifications systémique qui sont les nôtres encore aujourd’hui qu’ils vont peu à peu sa firme et au 19e siècle il ya parmi ces gens donc tout un ensemble d’auteur que l’on rattache courants dits de la théologie naturelle et en particulier deux d’entre eux donc je vous présente ici brièvement deux britanniques le premier c’est le révérend william kirby et le deuxième donc c’est william simpson qui est en particulier connu pour ses travaux d’ornithologie et c2 naturaliste britannique de la fin du xviiie et du début du 19e siècle et bien ont une activité de description et de classification tout à fait considérable donc les les traités d’ornithologie de sign sonne sont à l’époque extrêmement connu et puis les traités d’entomologie du révérend kirby en particulier ces ora et entomologique haye eh bien ce sont des traités qui fonte autorités donc on parle pas de gens qui sont des marginaux qui seraient des gens qui seraient totalement à l’écart du champ de la connaissance à l’époque mais en revanche on parle de gens qui classent les phénomènes et les êtres naturels d’une manière qui nous faisait plus du tout familière alors il ya le système de classement de sign sonne donc y organise en fait la classification des êtres vivants en l’espèce des mammifères et surtout pour sa part des oiseaux par cercles d’affinités et donc par exemple qui regroupe dans les mêmes catégories et bien l’ensemble des êtres vivants qui participe du même mode de locomotion donc il ya les rampants il ya etc et puis il ya chez le révérend kirby quelque chose de plus fascinant encore qu’ils aient la volonté de tous classés par groupes de cinq c’est l’obsession des qui n’est recherché kirby et bien il faut arriver à classer par groupes de cinq l’ensemble des êtres vivants par affinités donc le cas échéant même presque par assonances de surface et ce projet de la théologie naturelle tel qu’on le trou chez kirby son intérêt outre précisément qu’il dépayse complètement notre notre idée de la façon dont on peut ou on doit classer c’est qu’en fait il procède tout un ensemble de choses alors d’abord pourquoi 5 pourquoi tous classés par groupes de cinq et bien c’est parce que kirby est avant tout un pasteur un pasteur anglican le pasteur d’une petite ville du suffolk c’est même un pasteur particulièrement austère et conservateurs et c’est un homme qui à l’époque partagent des positions fixiste ce que nous appellerions aujourd’hui créationnistes donc le monde aujourd’hui donc à son époque est tel qu’il était au jour de la création puisque la création par dieu du monde est un acte parfait et à partir de là de toute façon d’une certaine manière la question de savoir comment on classe à moins d’importance que la raison pour laquelle on le fait et pourquoi doit-on classés lorsqu’on est un pasteur anglican qui pensent que la création du monde est un acte parfait et bien c’est avant tout pour rendre hommage à la puissance du créateur et donc l’effort de classification de kirby tient d’une dévotion il ya une très ancienne d’ailleurs tradition protestante depuis le xviie siècle les cabinets de curiosités protestant à la fin du xvième et au début du xviie siècle sont avant tout présenté comme étant là pour nous permettre d’admirer les merveilles de la création et nous inciter à la dévotion et à la piété en contemplant la puissance du créateur donc il y a dans l’esprit de kirby avant tout l’idée que d’écrire décrire le plus possible et bien c’est une manière de rendre hommage à la perfection de la création mais alors pourquoi décrire par groupes de cinq et bien parce que kirby estime que le chiffre 5 c’est le chiffre de dieu dans sa création alors il en avance plusieurs explications l’une de celles qui revient le plus souvent c’est que cinq c’est le nombre des doigts de la main du créateur lorsqu’il a créé séparer le ciel et la terre et c’est ce qui est intéressant aussi c’est que donc ces naturalistes dont les systèmes de classification n’ont pas survécu au 19e siècle sont des gens dont on s’est beaucoup moqué et dont par exemple michel foucault dans les mots et les choses se moque à sa façon c’est-à-dire gentil mais ironique comme précisément et bien opérant de manière erratique mais lorsqu’on lit les descriptions d’hyménoptères et de coléoptères par exemple de kirby ce sont des textes absolument magnifique donc il faut pas retenir de kirby seulement l’austère pasteur qui voit le chiffre 5 de dieu partout où il pose son regard il faut retenir aussi une capacité de description littéraire tout à fait magnifique tout ceci à une époque donc à la fin du xviiie siècle où depuis longtemps déjà évidemment on a engagé un effort de description des êtres vivants à la fois par les mots mais également par le dessin alors évidemment la théologie naturelle elle part d’un certain nombre de postulants qu’on retrouve dans la théologie chrétienne du monde naturel et il faut aussi retenir d’elle qu’elle est profondément et parfaitement anthropocentriste c’est à dire quelle place l’homme au centre et au sommet de toute chose et elle le fait au nom de deux principes qui sont avant tout des principes théologiques le premier c’est celui de l’échelle de la nature l’échelle des êtres qui dans la scolastique et bien et qu une échelle graduée qui place l’homme au sommet l’homme comme étant le vivant le plus accompli et puis le deuxième et bien c’est le principe tiré de la génèse de la seigneurie accordée à l’homme par dieu sur la nature souvenez vous dominez sur les poissons de la mer dominés sur les oiseaux du ciel donc en fait la nature est offerte par dieu à l’homme est les mises à sa disposition alors ce qui veut dire évidemment qu’en terme de laisser la nature parlait dans ses propres termes avec la théologie naturelle on est toujours d’une certaine manière au milieu du gué puisqu’il s’agit bien de l’apprécier par elle-même et pour ce qu’elle est à savoir ce qu’elle signifie de la puissance et de la perfection du créateur mais évidemment il s’agit aussi de le faire dans un cadre qui est profondément parfaitement anthropocentriste et où de toute façon l’homme règne sur toute chose au sortir du xviiie siècle cette question de la description de la nature dans ses propres termes elle se pose aussi évidemment de manière très différente dans une autre tradition ou lignée de savoir naturaliste qu’incarne en particulier alexandre de humboldt et cette scène de ce déjeuner à iéna en 1796 qui est une scène de la sociabilité savante européenne du temps où on voit donc lors d’un déjeuner champêtre converser goethe schiller et les frères alexandre et vilaine de humboldt et bien c’est une scène assez emblématique de ce moment où à nouveau comme je vous le disais tout à l’heure rapidement et bienheureux on ne sépare pas encore complètement le domaine des arts de la littérature de la poésie de la peinture de celui des sciences naturelles et même et même pourrait-on dire des premières sciences humaines puisque wilhem de humboldt le frère du naturaliste alexandre est avant tout un spécialiste de linguistique de linguistique comparée donc c’est la scène du déjeuner champêtre pourrait-on dire de deux tous les savoirs donc cette question de la description de la nature dans ses propres termes elle habite et elle hante même aussi la plupart de ceux qui participent à ce déjeuner à iéna en 1796 tout particulièrement goethe et alexandre de humboldt donc goethe évidemment sur lequel on a toujours peur de dire quoi que ce soit parce qu’on a toujours l’impression de ne pas en dire assez mais god qui est à la fois le prince des poètes un homme qui règne sur le monde des lettres et qui règne aussi d’ailleurs pour partie sur sur l’académie allemande mais un homme aussi qui est un passionné de sciences naturelles et notamment de minéralogie qui écrit par ailleurs un traité formidable sur la question de la génèse et de la croissance des plantes et donc god que l’on connaît avant tout comme une figure une grande figure de l’histoire littéraire européenne est également un homme qui est passionné par les sciences physiques et par les sciences naturelles et puis alexandre de humboldt dont on a pu dire qu’il est la dernière véritable incarnation du savant universel c’est à dire de celui qui ne s’interdit aucun domaine de savoir et qui aime à traiter aussi bien de minéralogie que de botanique que d’être nos graphiques que l’histoire comparée que de linguistique et bien alexandre de humboldt c’est vraiment la grande figure tutélaire des naturalistes en ce début de 19e siècle en particulier y aurait évidemment mille choses encore à dire sur lui parce que c’est à travers lui à travers l’iconographie de ces voyages que s’impose aussi la figure la figure du naturaliste de plein air ou de plein vent c’est à dire du naturaliste qui se rend sur le terrain qui séjournent longuement dans les jungles pour décrire et bien au fil de sa progression ce qu’il découvre donc c’est à la fois l’iconographie voyez là un peu plus tardive et des années 1850 du naturaliste non plus de cabinet mais de plein air ou de plein-vent entouré bien sûr de ses instruments ball se déplacer avec une impressionnante quantité de mal qui contenait tous les instruments scientifiques lui permettant de mesurer l’hygrométrie l’altitude des lieux qu’il traversait mais c’est aussi un homme qui invente on pourrait dire le journal de marche du naturaliste c’est à dire que ça n’est pas la plupart des grands écrits de humboldt ce n’est pas une sorte de de traiter sur la nature dont le naturaliste serait absent ce sont au contraire des descriptions il se décrit progressant au fil de ses voyages et par exemple avançant dans une jungle de son regard se portant d’abord sur une liane la chose offrant prétexte à une longue digression sur les épiphytes en milieu tropical puis son regard se portant sur le sol est là à partir du constat de l’émergence d’un petit bout de gypse on a quelques pages de minéralogie et puis pouf on arrive dans un village d’indiens karibe et la humboldt pendant 20 30 pages engage l’ethnographie de ces indiens leurs moeurs leurs costumes etc autrement dit une bolt ne s’interdit absolument rien dans sa description et non seulement il ne s’interdit rien mais il dit un jour alors qu’ils forment le projet de son dernier grand oeuvre de son dernier opus cosmos il s’explique de ce projet à l’un de ses correspondants dans une lettre et il dit j’ai la folie des jets la folle idée de décrire dans un seul et même ouvrage d’un style vif et d’une forme attrayante tout le monde physique tout ce que nous savons depuis les nébuleuses jusqu’à la géographie des mousses sur les rochers granitiques voilà voilà la folle idée de humboldt d’une description totale du monde en ses moindres détails depuis les lichens jusqu’au galaxy et donc avec la figure tutélaire de humboldt qui va planer sur plusieurs générations de naturalistes tout au long du 19e siècle et bien il y à cette double idée où cette double figure du naturaliste de plein air donc qui voyagent qui tient son cabinet on pourrait dire au milieu de la jungle et qui décrit au fur et à mesure où il découvre se posant sans cesse d’ailleurs à la question des moyens littéraires de sa description et puis cette folle idée voilà cette fois l’idée de la description totale du monde en ses moindres détails voilà voulaient toutes cette iconographie des voyages de humboldt qui institue dans l’imaginaire la figure du naturaliste de plein air qu’on voit là au travail affairé au milieu de la jungle sa table de travail couverte des spécimens qui devient de prélever au fil de ses campagnes de collecte cette idée d’une description totale du monde naturel on la trouve également formulé à l’époque peu ou prou à la même époque disons 50 ans avant à peu près dans un texte de rousseau voilà un texte finalement très dans le style de rousseau c’est à dire rousseau se plaint d’un an il ya encore des cabale contre lui il est malheureux il fuit personne ne l’aiment il trouve refuge au plus loin du plus loin donc des affres du monde savant et littéraire donc sur une petite île au beau milieu d’un lac en suisse et là en fait ils s’ennuient ils s’ennuient lui qui cherche tout le temps la solitude chaque fois qu’il la trouve en fait il s’ennuie très rapidement ou saut à fond mon principal problème ils s’ennuient d’autant plus que les mâles qui contiennent ces livres ne sont pas encore arrivés donc une absolument rien à lire il est là sur son île et donc ils décident dit-il d’entreprendre la description de la flore de cette petite île est il écrit j’entrepris de décrire toutes les plantes de lille sans en omettre une seule avec un détail suffisant pour m’occuper le reste de mes jours on dit qu’un allemand a fait un livre sur un zeste de citron j’en aurais fait un sur chaque gramme end est prêt sur chaque mousse des bois sur chaque lichens qui tapissent les rochers enfin je ne voulais pas laisser un poil d’herbe pas un atome végétal qui ne fut amplement décrits voilà voilà une autre expression de la folle idée donc de décrire en l’espèce la nature brin par brin est évidemment décrire la nature brin par brin c’est d’autant plus difficile que tout change tout le temps donc on voit les premiers embarras évidemment que pose ce programme de description de tous dans le détail je voulais dit la figure de humboldt elle exerce une puissance tutélaire sur les premières générations de naturalistes du 19e siècle et c’est une figure qu’on retrouve convoquée en particulier dans les écrits d co découvreur de la théorie de l’évolution puisque à darwin il faut adjoindre le personnage de wallace et donc on en quelques mots sur sur l’un ou sur l’autre puisqu’on va les retrouver un tout petit peu plus avant donc ces deux personnages qui sont les co découvreur en 1856 de la théorie de l’évolution qu’il est qu’il énonce exactement au même moment et les deux papiers dans lesquels s’avance donc les premiers éléments de cette théorie sont lus tour à tour le même jour le bâtiment de la société linnéenne de londres donc à nouveau évidemment une certaine histoire des sciences a beaucoup insisté sur la figure du vainqueur darwin qui a complètement laissé dans l’ombre la figure de wallace ce qui n’est plus du tout le cas depuis une vingtaine d’année ou au contraire il ya une formidable réhabilitation du personnage d’alfred recel wallace en contrepoint de celle de darwin mais ce qui se joue aussi dans cette réhabilitation de dallas de wallace face à darwin est bien c’est que tout dans les origines sociales des deux personnages les oppose donc sans vouloir charger indûment la boîte de darwin il faut rappeler que c’est tout de même un jeune naturaliste qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche qui était un rejeton de la puissante bourgeoisie industrielle britannique qui a fait ses études à cambridge dans des conditions de confort dont rêveraient évidemment tout étudiant avec une chambre immense avalé deux pieds à disposition de façon permanente et lorsque d’ailleurs à l’envi de son cousin qui étudié aussi à cambridge darwin a commencé à se passionner pour l’entomologie et donc pour la collecte des insectes des coléoptères en particulier c’est avant tout un passionné de scarabées darwin et bien sa technique de collecte a consisté à demander aux jardiniers d’aller si et des troncs et puis de les lui à mener pour qu’ils puissent donc ont arraché les corses et récupérer des spécimens sous les corses et donc il y a évidemment autour du personnage de darwin et bien on pourrait dire beaucoup de capital de capital social de capital relationnel et darwin est un homme qui va bâtir toute sa carrière précisément en tissant des réseaux de sociabilité savantes et et en jouant d’appui institutionnel de relais institutionnels al’inverse alfred russel wallace est présenté aujourd’hui d’une certaine manière comme le contrepoint prolétaires 1-2 darwin ça n’est pas un homme qui vient des couches les plus basses de la société britannique du temps mais ça n’a strictement rien à voir avec darwin il est le fils d’un petit rang tier 1 de l’ouest de l’angleterre et son père en fait va rapidement être ruinés donc en fait là c’est l’enfance et l’adolescence de darwin de pardon de wallace c’est l’histoire en fait de l’effritement de la fortune familiale qui conduit ou à las comme ses frères à devoir très tôt gagner sa vie et donc au sortir de l’adolescence et bien ou à l’as va d’emploi en emploi et il commence en particulier pendant plusieurs années il va être aux côtés de l’un de ses frères arpenteur il a littéralement arpenter les campagnes anglaises c’est à dire les mesurer alors pourquoi parce qu’à l’époque et une réforme de la perception de la dig et donc tous les pasteurs des campagnes anglaises font mesurer à nouveau les champs pour être bien sûr de l’a6 à partir de laquelle ils vont lever la dîme et donc les frais à wallace sont embauchés par des tas de pasteur probablement grincheux comme le révérend william kirby pour mesurer des chamois la dépossession agricole et ce qui veut dire évidemment qui passent des semaines et des semaines dans la nature c’est la housse éveille l’intérêt de wallace pour les insectes enfin d’alfred de l’un de ses frères par ailleurs pour les orcs v et les lézards donc voilà c’est évidemment c’est une toute autre histoire ou trajectoires sociales que celle de darwin 7 pour partie un autodidacte puisque wallace va s’initier en particulier à l’entomologie scientifique du temps par le biais de cours du soir dans ses premiers instituts d’éducation populaire pour adultes qui avait été créée dans les années 1800 trente mille huit cent quarante en angleterre donc ça n’est pas comme darwin à cambridge ayant à disposition évidemment les plus belles bibliothèques du monde recevant l’enseignement des plus grand botaniste et entomologiste du temps wallace c’est véritablement un homme qui d’un côté doit gagner sa vie et de l’autre doit s’éduquer lui-même à l’observation et à la description naturaliste mais voilà c’est aussi surtout donc un homme qui va décider de faire de la collecte naturaliste et bien sa carrière et son métier c’est à dire une façon d’en tirer un revenu et voilà ce qui va séparer aussi pour une large part la pratique savante de darwin de la pratique savante de wallace est bien c’est que wallace très tôt comprend qu’il ne pourra de toute façon pas poursuivre dans la voie de son enthousiasme naturaliste s’il ne parvient pas le concilier avec une manière de gagner sa vie et donc voilà c’est naturaliste de plein vent par excellence c’est là où je vous dis que la figure de humboldt pèse énormément il ya des lettres dans lesquelles ou à l’as exprime la fascination qu’il a pour les grands voyages en amérique du sud au mexique à cuba humboldt il ya très régulièrement enfin cesser voilà je veux être je veux être comme une bolt ce naturaliste qui voyagent et qui séjourne longuement dans les lieux où il va accomplir sa collecte deux spécimens donc il passe quatre ans dans la jungle amazonienne ce qui est ce qui est déjà pas mal pour un début ce qui est un épisode d’ailleurs assez douloureux parce que wallace s’initient à toutes les techniques de la collecte naturaliste et non seulement apprendre à capturer les spécimens les insectes les oiseaux mais aussi à les préparer donc à épingler et et faire sécher les insectes mais aussi bien à préparer les oiseaux comme le veut la langue des naturalistes du temps qui est pleine de féminisme c’est à dire concrètement et bien allez zeevi serré à passer leur plumage à la solution arsenic halles à les bourgs et des toupes et c’est donc à l’apprentissage de toute cette dimension matérielle de la préparation naturaliste et puis c’est par ailleurs un séjour parfaitement dramatique puisque en fait le jeune frère de wallace qui venait le rejoindre 1 pour courir les bois ou en l’espèce la jungle avec lui et bien vas mourir voilà donc au brésil avant même d’ailleurs d’avoir pu rejoindre son frère dans la jungle et puis le deuxième grand moment dans la vie de wallace et la raison pour laquelle j’ai un jour croisé mois les écrits de wallace et bien c’est le très long séjour qu’il accomplit en indonésie entre 1854 et 1862 huit années de voyage quasi incessant d’îles en îles en indonésie jusqu’aux confins de l’indonésie orientales jusqu’au cote de la papouasie nouvelle guinée est bien l’un des rares européens au 19e siècle à avoir voyagé jusqu’aux îles moluques et surtout par exemple jusqu’au adjoint pat qui sont un tout petit archipel où au nord ouest de la papouasie et pendant huit années il voyage sans cesse alors il établit des camps d’azun établira à bornéo au sarawak puis ensuite il en établira sur l’île de lombok à côté de ben ali donc il ya toujours un camp de base à partir duquel il rayonne où il s’installe pour plusieurs mois mais en fait il est toujours quasiment en mouvement j’en profite pour signaler un autre personnage intéressant dans l’histoire de wallace c’est le jeune assistant mal et qu’il va recruter lorsqu’il arrive en fait en indonésie à singapour et qui va l’accompagner dans la quasi totalité de ses pérégrinations à travers l’archipel indonésien et qui s’appelle ali voilà ali comment nous ne le savons pas puisqu’un nouveau dans l’histoire il est passé sous le nom d’ali wallace donc alice et le jeune mâle et il avait peut-être 15 16 17 ans que wallace se donne pour assistant en tout au long de ses voyages et ce personnage est extrêmement intéressant parce que pendant très longtemps il a été présenté alors par wallace lui-même dans ses mémoires à nouveau imitation du journal de marche de humboldt wallace va tirer de cette pérégrination de huit années en indonésie un livre qui s’appelle de malaga qui paient la go voyages tir de lang lang ou tantes birds of paradise c’est quand même très voilà c’est pas un titre savants et austère et même la volonté d’aller vers un public élargi direct honte aujourd’hui et c’est un livre exactement sur le modèle des descriptions en actes de humboldt qui avance dans la jungle et qui d’ailleurs ne cache pas les difficultés de la progression externe et donc de maleye archipelago c’est vraiment un récit de voyage dans la plus pure tradition britannique imperial du temps et dans ce récit de voyage alors wallace parle de son assistant mallet ali mais il le présente véritablement comme un subalterne absolue et surtout en fait comme ne participant jamais vraiment du coeur de son activité naturaliste c’est à dire la préparation des spécimens donc il ne cesse de dire ali voilà ned à capturer les volatiles ali devient de plus en plus habiles à tuer les oiseaux qui m’intéresse mais il est très maladroit pour ce qui concerne la préparation des spécimens je ne peux pas lui faire confiance pour ce qui est des insectes etc etc et donc c’est évidemment le fidèle assistant indigènes de l’explorateur européens ce qui est aussi un voilà t’opposes de la littérature coloniale britannique du temps mais on se rend compte en fait à travers les correspondances de wallace cali très rapidement n’est plus simplement une sorte de boy qui lui sers d’assistant voire deux domestiques ali prend la tête de petites équipes de chasseurs donc et voilà c’est les envoie alors parfois dans l’île voisine pendant plusieurs semaines donc voilier organise littéralement en recrutant de la main d’oeuvre locale débattu dans les jungles ou dans les plaines et c’est ali qui ramène en fait l’essentiel par exemple des volatiles des oiseaux dont voilà sa tribu par la suite la paternité de la découverte et ce qui est très intéressant c’est qu’un certain nombre d des nominations proposées par wallace pour les espèces nouvelles qu’il découvre et bien sont inspirés en fait de termes vernaculaire et en particulier de termes mallet et c’est évidemment très probablement par l’entremise dali que wallace a eu accès à ces dénominations vernaculaire donc le personnage d’ali complexifie un peu l’image de l’explorateur européen qui se rend dans lé monde indigène pour mettre de l’ordre pourrait-on dire dans un monde naturel que les indigènes la fois n’aurait pas eu le soin le souci le talent la capacité par eux-mêmes de décrire on se rend compte qu’en fait beaucoup de ski est attribué à wallace en termes de collecte et de classification au fil de son séjour indonésien eh bien on le doit à ali le mal et il ya d’ailleurs une réhabilitation de ce personnage d’une exposition organisée autour de lui au musée national de singapour il y à il ya deux ans donc vous voyez c’est aussi on est dans un mouvement dans un moment où on réhabilite le rôle de ces gens qui n’étaient pas seulement les auxiliaires indigènes des naturalistes européens mais qui ont été les co découvreur d’un certain nombre de ce qu’on leur attribue ordinairement j’en profite pour vous montrer quelques voix là exemplaire de pages des carnets de wallace puisque wallace et est un fou du carnet du croquis voilà ça en permanence sur lui deux à trois carnets dans lesquels il note tout tout ce qu’ils trouvent il enregistre le lieu exact je veux dire la la section boueuses de l’ouest de la crique du cap sud de l’île de lombok le mardi 1869 à 16h trouver tel spécimen qu’il décrit est surtout qu’il dessine et voyez la sueur sur la partie gauche de la présentation vous voyez des croquis donc de d’insectes dont l’espèce d61 d’elle il y en a des centaines dans les carnets de wallace et parfois d’ailleurs il dessine pas les insectes dans son ensemble mais les carapaces des carapaces carapace de scarabée on n’a pas le temps de rentrer dans les détails mais c’est à partir des carapace de scarabée que wallace va avoir l’intuition de sa théorie des divergences adaptative c’est à dire voilà dans des principes fondateurs de la théorie de l’évolution qu’il va présenter en même temps que darwin en 1856 donc la tension extrême portée aux détails d’une carapace et ce qui va fonder la grande découverte théorie de wallace il dessine pas que des insectes une scène aussi des poissons des batraciens les palmiers voilà ça une passion pour le dessin de pamiers d’autres extraits de ses carnets des milliers et des milliers de pages ils sont d’ailleurs tous consultables ils ont été intégralement digitalisées par le national history museum donc on peut les consulter en ligne et vous pouvez comme ça à feuilleter des centaines et des centaines de pages d’observation par wallace sur sur le terrain alors donc après avoir présenté cette première génération de naturalistes qui vit pourrait dire dans l’ombre portée et dans la légende de humboldt darwin et plus encore wallace et bien donc qu’en est il pour eux de cette question de cette folie des 10 et 11 bolt d’une description de la totalité du monde mais dans ses moindres détails et c’est une question qui est inévitablement une question de moyens littéraires donc wallace aussi bien qu’avant lui humboldt et aussi bien qu’avant humboldt bernardin de saint-pierre ou get se pose la question des mots de la façon dont par les mots on peut faire advenir cette description est en fait très rapidement il faut être clair là dessus aussi c’est beaucoup plus chez eux une question de syntaxe qu’une question de lexique quand on dit qu’il cherche les mots pour dire pour décrire la nature dans ses propres termes ce n’est pas de vocable technique dont il s’agit c’est d’un flux d’écriture d’un phrasé qui rendent compte de la nature dans le temps de l’observation dans le temps de l’observation alors évidemment un des indes et des exemples de ce dilemme permanent du naturaliste cherchant à décrire c’est à dire entre ce qu’ils voient car la matière visuelle qui s’imprime en lui et les mots les mots au moyen desquels il va devoir en rendre compte voir si tenté que ce soit son objet la classe et en rendre compte et en rendre raison et bien c’est ce fameux dessin bifide du volcan chimborazo tirer donc des voyages de humboldt et vous voyez on voit bien là le dilemme c’est à dire d’un côté ce qu’on voit la nature telle qu’elle se présente visuellement au naturaliste et de l’autre voquer de côté alors vous voyez pas parce que c’est trop petit mais c’est l’ensemble des plants sains que humboldt découvre en faisant l’ascension de chine brazeau donc ils notent strates après strates d’altitude et bien le type de flore qu’ils rencontrent et donc d’un côté le visuel et de l’autre côté ce que les mots et celle en fait de capture et de préserver de ce qui est vu donc voilà ne rien retrancher de la description et tant attendu que la folle idée de humboldt et bien fol il est impossible de rendre compte brin par brin d’une prairie d’autant plus que la prairie change tout le temps et que voilà par un ciel sombre d’orage et agité d’un vent violent elle n’a évidemment pas du tout la même apparence que par un jour ensoleillé calme et c’est donc cette idée folle et ça n’est pas grave puisque en fait même ce qu’il énonce en sont conscients dès le début ce qui est intéressant pour eux en tout cas ce qui est leur motivation c’est la beauté et la puissance de cette idée évidemment on ne pourra jamais décrire le monde en son entier dans ses moindres détails mais il faut aussi efforcée parce que dans le temps même où l’on s’y efforce et bien c’est le moment où l’on porte le plus d’attention au monde et c’est le moment où l’on prend le plus sous 6 de lui donc ce qui est important dans ce programme impossible et bien c’est que en essayant de le réaliser malgré tout c’est là où on se trouve au plus près des choses donc ne rien retrancher de la description ce qui est évidemment impossible on reçoit herboriser ans parce que voilà je vous ai lu tout à l’heure voilà sa folle idée à lui de la description brin par brin de son île refuge deuxième problème lié à la façon dont on doit rendre compte de l’ensemble des choses aux moyens nécessairement limitée des mots préserver dans la description l’individualité de chaque être ce qui réunit les proses par ailleurs très éloigné dans le temps très éloignées en termes de position de posture politique ou religieuse de bernardin de saint pierre du révérend kirby de williams edinson de wallace de humboldt et de goethe botaniste et bien c’est cette volonté de suspendre dans le cours même du récit aussi longtemps que possible lusage de la catégorie voilà décrire d’abord individu par individu ce que l’on voit ce que l’on rencontre dans le temps 2 l’observation donc essayer de préserver le plus longtemps possible l’individualité de chaque être voilà 7 6 1 del aperçu ce matin là sur la plage boueuses de lance d’une crique de l’île de lombok n’est pas tout les 6 un dell est en tout cas on la décrit tel qu’on l’a vu tel qu’on l’a observé ce jour là ce qui est intéressant c’est que cette question de la préservation d’une individualité dans le rang du descriptif des êtres naturels elle se pose aussi bien en termes littéraires à l’époque que dans des termes aussi picturaux est un bel exemple de ça c’est le peintre carl gustav carrus qui était par ailleurs en conversation avec avec goethe et dont bolt connaissait également le travail et carrus en fait qui va évoluer vers une définition de la peinture de paysage qui va disqualifier l’idée même de peindre un paysage il individualise de plus en plus la nature qu’il peint et il va finir par faire des portraits d’arbres carrus voilà il a écrit d’ailleurs de très beaux textes théoriques sur la peinture de paysage en disant que ce qu’il souhaite rendre dans ses tableaux ses je cite le mouvement même de la vie de la terre et donc contre les romantiques qui cherchent à peindre un paysage déjà rempli de leurs propres émotions carrus dit on doit saisir ce qui se joue là en dehors de nous et pour faire cela et bien qu’à russe va de plus en plus récusé l’idée des paysages tels qu’à l’époque on les pratique c’est à dire la perspective distante la forêt qui est avant tout la masse de verre avec ses déclinaisons par strates et moi j’en prends personnellement je trouve que les plus beaux les plus fous et saisissant des tableaux de carrus et bien ce sont ces voix là ces moments portraits d’arbres ou portrait d’une aurait par exemple ce tableau la de carrus donc autre problème lié à cette question de la description a gelé série d’une manière un peu artificielle mais pour essayer de décliner la question voilà au plus près de la façon dont elle a obsédé tous ces naturalistes le problème c’est que l’on veut tout décrire dans le détail préserver l’individualité du spécimen ou du phénomène dans l’instant où il nous apparaît et en même temps comme le dit bernardin de saint-pierre le problème c’est que tout est lié dans tous les sens il ya donc dans un livre magnifique de bernardin de saint pierre qui s’appelle les études de la nature un passage où bernardin dit j’ai essayé de faire le portrait d’un fraisiers le portrait d’un fraisiers qui pousse dans un pot sur le balcon de ses appartements parisiens elie j’ai essayé de faire le portrait de ce fraisiers le portrait le plus complet qui soit voilà il dit j’ai commencer évidemment par les tiges les pétales et je me suis rendu compte qu’en fait pour parler du fraisier et donc de sa vie de sa croissance je pourrais pas m’en tenir là il fallait aussi que je parle de la terre puisqu’elle est source de nutriments il fallait que je parle de cera disent elles au moyen desquels ils s’approvisionnent mais il fallait aussi que je parle du soleil au moyen duquel il réalise sa photosynthèse etc il a dit ce simple petit fraisiers que je voulais capturer en quelques mots eh bien je n’y arriverai jamais parce que pour parler de sa vie de ceux qui le fait exister en fait il faudrait que je ramène le monde entier dans ma description donc tout est lié dans tous les sens où le problème du fraisier de bernardin de saint pierre et puis un autre problème particulièrement embarrassant pour les naturalistes du 19e siècle je te signale eric au passage que je n’ai aucune montre ni horloge voilà merci eric donc problème numéro 4 n’a plus beaucoup la question du nuancier de la nature parce que l’un des problèmes les plus embarrassants pour les naturalistes donc l’un des secteurs critiques de l’embarras de mots de faute ou de carence de mode ont parlé bernardin de saint pierre eh bien c’est la question des couleurs la question du rendu des couleurs des surfaces de la nature ou des surfaces des êtres naturels et alors je vais très vite mais c’est un problème particulièrement embarrassant pour les naturalistes puisque il faut qu’ils puissent décrire d’une manière telle d’une manière suffisamment précise et intelligible pour que à demeure à leur retour en europe est bien leurs collègues naturaliste eux puissent se faire une idée précise de l’insecte de l’oiseau ou de la plante alors vous me direz ben oui mais il envoie des spécimens alors c’est vrai ils envoient des spécimens mais par exemple un des gros problèmes des naturalistes c’est que la couleur des plumes des oiseaux des rémiges en fait s’altère lorsqu’on les transports depuis le milieu tropical jusqu’en métropole en plus ça coûte très cher il ya les spécimens sont rares etc et puis on ne peut pas le faire évidemment pour tous on ne peut pas tout ramener parce que l’idéal pour décrire au mieux ailleurs en europe ce serait de ramener ailleurs et de refaire le monde lointain à l’échelle 1 sur 1 à demeure et ça non plus malheureusement ça n’est pas possible et donc la question des couleurs est une couleur critique à vous dire eh bien oui mais ils peuvent dessiner sur place et puis ramené leurs dessins oui mais alors le problème c’est que les couleurs elle-même s’altère aussi un gros problème des naturalistes dans les années 1820 1846 les bleus voilà les bleus les bleus le bleu de prusse etc sont des bleus qui s’oxyde rapidement il y aura d’ailleurs tout une compétition européenne au 19e siècle pour trouver des bleus chimiques qui ne présentent pas les caractères d’oxydation et d’altérations donc vous avez beau dessinée avec votre petite palette de couleurs au beau milieu de la jungle en indonésie le problème c’est qu’entre le moment où là couleurs perçu par votre oeil vous la rendez sur votre palette et le moment où des mois après dans des conditions d’hygrométrie complètement différente revenu en europe ont montré le dessin la couleur n’est plus la même le deuxième problème c’est que l’oeil humain ne perçoit pas nécessairement exactement les couleurs tout le temps de la même façon voilà donc quand on vous présente ses vêtement bleu marine très foncé vous avez éternellement cette discussion avec votre conjoint ou votre compagne sur le fait que c’est noir ou non c’est bleu marine très très très foncé voilà alors imaginez lorsqu’il s’agit sur une espèce nouvellement découverte de scarabées osé litres moiré ou d’oiseaux rémiges particulièrement nuancé au sens propre imaginez l’embarras pour trouver transmettre le ton la teinte exact est donc évidemment les naturalistes cède de nuanciers alors humboldt cd déjà d’un nuancier du ciel ancien no m qui permettait donc et bien d’indiquer que tel jour ayant observé les cieux ils étaient très exactement de telle couleur numéro 44 sur le nuancier ça c’est un des nuanciers de humboldt ainsi à nos maîtres qui mesure le sillon du ciel et les naturalistes s’aident eux d’une nomenclature des couleurs qui est celle de werner et sign qui est qui est un petit livre que tu es assez épais qui est par exemple celui dont cède darwin à bord du beagle darwin explique à plusieurs reprises qu’il ne se sépare jamais de la nomenclature des couleurs de werner et de sign et dans les descriptions que darwin produit durant son périple sur le beagle et puis après en fait ils utilisent un les teintes du nuancier de werner et sign on va pas rentrer dans le détail on n’a pas le temps mais ce nuancier est tout à fait fascinant puisque en plusieurs occasions en fait ils donnent à la couleur ou à la nuance le nom de lettres qui la portent le mieux donc par exemple il ya un vert très particulier qui est inverse biliaire au sens où il est comme la bile de certains animaux c’est à dire qu’en gros d’une certaine manière les mots ne peuvent jamais aller beaucoup plus loin que les choses lorsqu’il s’agit d’être assez précis pour les décrire et les désigner voyez donc il ya un côté complètement paradoxale un magnifique m’en fout quoi enfin dans le la nomenclature des couleurs de werner essai c’est le nuancier des naturalistes voyageurs il ya dans ces années des premières décennies du 19e siècle des choses formidables comme eh bien cet homme luc howard qui lui va essayer d’établir une nomenclature des nuages voilà vous moquer mais en fait il y est parfaitement parvenus puisque si vous parler aujourd’hui de cumulonimbus et autres stratus et bien c’est à l’udc howard qu’on le doit et c’est goethe qui ad’ailleurs popularisé donc les noms donnés par howard donc awards voilà enregistré quantité de croquis on lui doit la nomenclature qu’on utilise toujours pour partie voilà et puis le problème numéro 5 et je vous rassure c’est le dernier des problèmes c’est ce que je vous disais tout à l’heure c’est que tout ça n’est pas seulement affaire de mots au sens d’affaires de lexique nous n’avons pas les mots techniques précis pour désigner tel être ou telle composante de tels êtres en fait c’est pas ça la question qui les obsède tous la gueule ou bols ou à l’ass et c’est la question qui les obsède véritablement c’est celle du rendu du phrasé du paysage dans leur propre description voilà le mouvement propre en fête de la nature et celui une fois encore voyez on a commencé par bernardin de saint pierre mais on peut finir avec bernardin de saint pierre celui qui à nouveau évoque de la façon la plus claire ce problème c’est donc bernardin de saint pierre alors dans paul et virginie s’attend pas à trouver là le grand botaniste messi pourtant parce qu’en fait dans paul et virginie donc voilà cette absurde petit conte moral dans le ton de l’époque eh bien il ya de magnifiques description de pamiers et il ya en particulier une interrogation sur l’impossibilité de rendre par les mots le mouvement très particulier et des palmes qui se balancent un dans la brise et bernardin dis donc dans paul et virginie voilà que celui qui parviendra à rendre par les mots ce léger balancement des palmes qui dit il donne son rythme à toute la scène celui là véritablement aura accompli la description de la nature alors j’ai plus beaucoup de temps mais après vous avoir montré des gens qui finalement sont des personnages sympathiques qui veulent rendre la nature dans ses propres termes qui s’affairent à la laisser parler et qui montre une qualité d’écouté à l’égard du monde tout à fait considérable je voulais en fait vous parlez de la part sombre de tout ça voilà on va dire la part d’ombré du savoir naturaliste qui évidemment cette collecte et bien c’est en fait au final l’accumulation d’un monceau deux petits cadavres et les naturalistes collector du 19e siècle enfin les plus nobles de la classification scientifique de l’avancée des connaissances et bien on était aussi de très très grands prédateurs et des prédateurs au fil de leurs expéditions et wallace donc alors voilà ceux collectés pour vivre puisque il vendait les spécimens qu’il collectait il avait un agent d’ailleurs à londres que ces prix stevens et qui passait des petites publicités dans la presse londonienne en bien disant que voilà était à vendre tels spécimens collectés par wallace papillon du brésil quand il était au brésil scarabée d’indonésie et donc voila se vivait littéralement du commerce de sa collecte mais il avait aussi une collection personnelle et on a retrouvé voici une trentaine d’années une partie en fait du cabinet de wallace donc ça c’est sa collection personnelle pourrait-on dire c’est très joli c’est moins joli plus on va en fait vers les oiseaux et les mammifères là l’aspect cadavérique de la chose commence à s’affirmer donc déjà le scarabée épinglé donne une bonne idée de ce à quoi on soumet les spécimens alors la dépouille d’oiseaux ça commence déjà à être voilà alors on put de plus près cette voilà sont des orbites évident et des plumages passé à la solution arsenic al et puis évidemment lorsqu’on en arrive à l’orang outan alors là évidemment notre degré de compréhension à l’égard des pratiques de collecte a tendance à chuter et durant un long séjour à bornéo au sarawak et bien wallace va abattre lui-même ou faire abattre plus d’une quinzaine d’individus d’orangs outans c’est à dire en fait décimer des groupes entiers parce que les orangs outans sondés vivent par petites collectivités de deux ou trois couples dominant et lorsqu’on des structures en fait la bande eh bien on déstructure complètement l’espèce sur sur son territoire et donc il ya même des passages à la fois émouvant et terrifiant dans le livre de wallace de malley ans qui paie lago des passages magnifique où il décrit les orangs outans donc rentrant dans leur nid au sommet des arbres le soir et puis un petit torrent autant qu’il a recueillies il est trop mignon on dirait un enfant un bébé voilà celui fabrique un jouet wallace le nourrit avec un biberon lui fabricant fait un biberon pour pour le nourrir quoi avec du lait sucré donc des pages d’une tendresse infinie sauf que à un moment il nous explique d’où vient le petit orangs outans orphelins il vient du fait qu’en fait c’est wallace lui-même qui a battu haut de l’arbre la mer qui portait ce petit orangs outans la mer a chuté au sol morte le petit a survécu ou à l’as la récupérer voilà donc il ya un espèce d’étrangers d’effrayant mélange de de tendresse et de capacités par ailleurs à battre au sens propre la nature dans les écrits de wallace quand on vous disait que c’est anecdotique les quantités collectées puisqu’on a le décompte exact pour le voyage indonésien de wallace donc en huit années passées en indonésie ou à la ce a collecté 125 1660 spécimens voyez un cent dix mille insectes huit mille oiseaux pas rien quand même 7200 coquillages poissons mollusques et 410 reptiles et mammifères on est qu’on parle de quantités tout à fait considérable et pas de quelques spécimens prélevés étant entendu une fois encore que de la collecte comme beaucoup de ses contemporains ou wallace a fait nettier et qu’une part importante des spécimens prélevés ne sont pas destinés à des institutions publiques qui d’ailleurs les achète aussi mais à des collectionneurs privés voilà les olo type les au type c’est à dire le le premier spécimen qui permet en fait d’identifier une espèce nouvelle est que l’on préserve aujourd’hui encore d’ailleurs dans les caves du muséum national d’histoire naturelle on a des eaux le type est en fait le lot type on pourrait dire que c’est le cadavre alpha à partir duquel on continue à classer ses congénères ou en tout cas descendants toujours vivant voilà il ya quand même une part assez sombre et en tout cas assez lugubre derrière tout ça on pourrait parler aussi des magnifiques donc dessins d’oiseaux d’audubon d’un grand dessinateur et peintre naturaliste étasunien des années 1820 10840 est par exemple les flamands roses d’audubon un intérieur américain sur trois à un poster des flamants roses du bon c’est vraiment le truc qu’on voit absolument partout dans les mauvaises chambre de motel et c est le discours sur audubon est double d’abord c’est le pionnier de la prise de conscience écologique aux états unis pour ça qu’une société ou du bon a pendant longtemps été la première et la plus importante des sociétés environnementalistes américaine et deuxièmement mai mais quelle incroyable capacité à rendre à croquer sur le vif au sens propre c’est à dire à observer et à peindre dans le même temps des spécimens vivants et bien rien n’est plus faux malheureusement d’abord audubon est peut-être un pionnier de la conscience environnementale mais c’était un effroyable chasseurs un type qui disait je ne suis pas heureux quand j’arrive quelque part et que je n’abat pas 100 spécimens par jour et en fait ces carnets sont des carnets de chasse qui sont emplis de enfin ce type tirer 200 cartouches par jour tout le temps prélevés dans des quantités absolument effrayante des spécimens voilà et en plus en fait ces portraits sur le vif sont des portraits de cadavres parce qu’il ne croque et jamais sur le vif il la battait ensuite ils cloués le spécimen sur des planchettes de bois il avait ensuite en gros trois jours pour le peindre avant que la puanteur du cadavre ne l’empêchent d’achever son office donc voilà un bon exemple avec audubon aussi de cette ambiguïté au coeur de la pratique naturaliste du 19e siècle une capacité à célébrer le vivant a appelé à sa contemplation et à sa préservation mais doublé et bien d’une collecte qui est aussi avant tout une pratique de chasse et de déprédations tout ceci évidemment dans un monde où dans un moment victorien en particulier où on adore mettre le monde sous cloche voilà et en fait c’est effrayant quand on les pense maintenant comme des petits cadavres a rangé ses diorama animalier victorien c’est la grande époque de la taxidermie évidemment le 19e siècle c’est l’époque où on met le monde en cage littéralement où l’on invente ce qui va devenir l’aquarium contemporain et le terrarium c’est le monde on essaye même de mettre la nature en napperons dans la rangée dans la bonnetière il ya une mode des napperons d’algues victorien ou en fait ce sont des vrais algues qu’on fait sécher et puis ensuite qu on brode sur sur 1 sur 1 après voilà et pour conclure parce qu’il faut là je crois j’ai plus c’est fini et ben voilà et pour conclure ce que essayer de préserver bernardin de saint pierre les praticiens de la théologie naturelle humboldt wallace c’est à dire le souvenir de l’individualité et de la rencontre à un moment donné avec un individu est bien s’efface progressivement au fil et surtout au sortir du 19e siècle avec au contraire l’obsession de la catégorie voilà et de la loi des ensembles alors je voulais vous donner quelques exemples à nouveau un sas et les les formes de la nature de ernst haeckel qui connaissent régulièrement des regains de fortune éditoriale et esthétique ans ne cesse de ces bouillir 2 dont il faudra rediscuter de la manière dont l école penser la question des populations plus que des individus le cas échéant les hiérarchiser en bon port germanistes qu’il était et l’obsession de la catégorie chez école qui vire aussi à la haine de l’individualité de la même manière que ces magnifiques portraits de végétaux de carlos felt donc c’est la micro photographies des années 1920-1930 évidemment ils sont magnifiques mais c est quand même surprenant quand on lit donc les textes de blofeld sur la manière dont justement il prépare ses végétaux donc il va au petit matin les couper dans les champs et puis ensuite il faut les garder en vie ou leur garder les apparences de la vie pour faire la photo et alors là c’est de l’ingénierie donc on ingère des petites tiges métalliques évidemment dans les tiges naturel pour qu’elle reste droite on les trempe dans de l’eau glacée on les fraudes de glaçons et donc à nouveau ce qu’on pourrait prendre pour une sorte de gros plan sur la vie même est en fait de la thanatopraxie de photographes deux petits cadavres végétaux mais la note d’optimisme pour conclure c’est que tout n’a pas disparu de la folle idée de humboldt en tout cas du rêve d’une description total et en détail du monde puisqu’on voit cette question descriptive ressurgir aussi au 20e siècle chez paul valéry et plus tard évidemment chez francis ponge et chez bien d’autres [Applaudissements] merci beaucoup pour cette conférence très riche documenté généreuse je vous propose qu’on aille boire un verre et qu’on en discute après

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